Dans le village d’Ebikro-N’Dakro dans la région du Sud-Comoé, SAYOUBA Adama marié et père 6 enfants est un producteur de cacao bien connu pour son ardeur au travail. Malgré ses efforts, la production annuelle de ses 2 hectares est toujours faible et ne lui permet pas une vie décente pour lui et sa famille.

A l’avènement du projet Promouvoir une production de cacao sans déforestation pour réduire les émissions en Côte d’Ivoire (PROMIRE) mise en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), il découvre l’agroforesterie et l’applique à sa plantation. Les premiers résultats le surprennent agréablement. Sa production s’améliore ainsi que ses revenus.

« Avant, je n’avais jamais entendu parler d’agroforesterie ni de restauration forestière, je peinais même à entretenir ma plantation par manque de moyens financiers. Le rendement par récolte tournait autour de 150 kg.  Mais lorsque lors d’une sensibilisation menée par des agents de la FAO, j’ai su l’existence du projet PROMIRE qui fait la promotion de la cacao culture sans déforestation et la préservation de l’environnement, j'ai tout de suite su que je voulais en faire partie. En tant qu'agriculteur, je suis profondément préoccupé par les problèmes de déforestation et de changement climatique. Je savais que je devais faire ma part pour protéger notre environnement pour les générations futures. » raconte t’il.

« Le projet m’a donné l’opportunité d’apprendre plusieurs techniques agricoles dont le système d’arrosage goute à goutes.  Avec l'appui technique et matériel du projet, je pratique l'agroforesterie sur ma parcelle de 2 hectares de cacao depuis deux ans maintenant. J’ai également obtenu un soutien financier qui m’a permis de payer la main d’œuvre pour un meilleur entretien de mon champ. Non seulement depuis 2 ans que je suis bénéficiaire du projet PROMIRE, ma production de cacao s'est améliorée avec désormais un rendement de 450 kg par récolte, j'ai aussi observé une meilleure santé de mes sols et une augmentation de la biodiversité ce qui améliore la fertilité du sol. Les résultats de ces pratiques ont été remarquables » confie-t-il. 

Il dit être fier de contribuer à la lutte contre la déforestation sur une autre parcelle de 1 hectare où il pratique la restauration forestière. Aussi, grâce à l’augmentation de ses gains, le producteur de cacao diversifie désormais ses activités agricoles par la création d’une ferme avicole. « Cette nouvelle source de revenu additionnel est un plus pour garantir le bien-être de la famille Sayouba» se réjouit-il. Sayouba est devenu un leader au sein de sa communauté, partageant ses connaissances et son expérience avec d'autres agriculteurs.

Malgré ce succès, Sayouba Adama et d'autres bénéficiaires de PROMIRE font face à des défis persistants tels que les contraintes d'accès aux financements qui restent des obstacles majeurs aux  développement de leurs activités agricoles.

« Pour l'avenir, je suis optimiste quant aux perspectives offertes par le projet PROMIRE. Je crois fermement que nous pouvons transformer notre secteur agricole en une force positive pour l'environnement et pour nos communautés. » a-t-il fait savoir.