FAO en Côte d'Ivoire

Cacao culture durable : quand la pratique de l’agroforesterie redonne le sourie au couple Akalé Gohi.

27/03/2024

Akalé Gohi et son épouse sont un couple de cacaoculteur installé dans la région de l’Agnéby-Tiassa n’avait pas de solution pour sauver leur plantation de 2,5 hectares qui se dégradait au fil des jours du fait des conséquences du dérèglement climatique.  Puis, il découvre l’agroforesterie par le canal du projet PROMIRE. Cette technique qu’il applique sans hésiter finit par lui donner le sourire.

« Le soleil desséchait mes cacaoyers qui perdaient leurs feuilles et mourraient par la suite. Je n’avais aucune solution pour y remédier et je risquais de perdre ma plantation de cacao » confie Akalé Gohi Pascal.

A Aboudé-Kouassikro dans la région de l’Agnéby-Tiassa où il réside avec son épouse et leurs 5 enfants, le couple Akalé voyait l’avenir de sa famille s’assombrir sans pouvoir changer le cours des choses. Puis intervient il y a 2 ans de cela,  une sensibilisation menée par l’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (ANADER) dans le cadre du projet Promouvoir une production de cacao sans déforestation pour réduire les émissions en Côte d’Ivoire (PROMIRE) exécuté par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Ministère de l’Environnement, du développement durable et de la transition écologique (MINEDDTE), le couple se lance dans la pratique de l'agroforesterie sur leur parcelle de cacao de 2,5 hectares.

« Nous avons été sensibilisés sur les effets et les conséquences du réchauffement climatiques par l’ANADER. Nous avons appris que pour lutter contre ce phénomène nous devons planter des arbres dans nos plantations de cacao. Conscient des défis environnementaux auxquels fait face notre région, sans tergiverser, je me suis inscrit en tant que bénéficiaire du projet. Avec le soutien de mon épouse, j’ai décidé d'adopter l’agroforesterie, cette approche qui combine la culture de cacao avec la plantation d'arbres et d'autres cultures.  Nous avons reçu des plants d’arbres fruitiers et forestiers que nous avons planté » déclare-t-il.

Grâce à l’agroforesterie et aux bonnes pratiques agricoles qui lui ont été enseignées, le couple entretient mieux sa plantation et constate avec satisfaction une amélioration significative de son rendement avec une récolte de plus d’une tonne de cacao désormais contre environs 0,5 auparavant.

L'augmentation du rendement de leur plantation a eu un impact direct sur les moyens de subsistance de la famille Akalé. Avec une production accrue, ils peuvent désormais générer des revenus supplémentaires de plus de 800.000 FCFA par récolte pour leur famille, améliorant ainsi leur sécurité alimentaire et leur bien-être économique.

Akalé encourage d'autres agriculteurs à adopter des pratiques agricoles durables pour préserver l'environnement tout en améliorant leur propre situation économique. « Avec ce que nous rapporte la plantation actuellement, nous arrivons à scolariser dignement nos enfants, à les soigner et à subvenir aux besoins de la famille. Ce qui n’était pas possible avant. Aujourd’hui, je n’hésite pas à sensibiliser moi-même mes confrères producteurs de cacao pour qu’ils adhèrent au projet PROMIRE et qu’ils améliorent leurs conditions de vie grâce à la pratique de l’agroforesterie » confie-t-il souriant.

Akalé Gohi Pascal et son épouse sont une source d'inspiration pour leur communauté. Leur succès démontre les avantages tangibles de l'agroforesterie qui en plus d'améliorer la productivité favorisent la conservation des sols, la régulation du climat et la biodiversité.