Département économique et social

 système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture

 perspectives alimentaires
No. 5 Rome, novembre 2003

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faits saillants

DONNÉES DE BASE SUR LA SITUATION CÉRÉALIÈRE MONDIALE

CRISES ALIMENTAIRES: MISE À JOUR 1/

Céréales

Céréales : Production actuelle et perspectives des récoltes

Céréales : Commerce

Céréales : Stocks de report

Céréales : Prix à l’exportation

Taux de fret maritime

Viande et produits carnés

Lait et produits laitiers

Graines oléagineuses, huiles et farine d’oléagineux

Sucre

Engrais

ANNEXE STATISTIQUE

NOTE SUR LES STATISTIQUES

Céréales

Situation de l’offre et de la demande

Top

PERSPECTIVES MONDIALES 1/

Blé 2002/03 2003/04
ProductionDownDown
CommerceDownDown
StocksDownDown
PrixUpStable
Céréales secondaires  
ProductionDownUp
CommerceDownUp
StocksDownDown
PrixUpStable
Riz  
ProductionDownUp
CommerceDownDown
StocksDownDown
PrixUpUp
Stablestable Up augmentation Down diminution
Les signes indiquent uniquement le sens de la variation par rapport à l’année précédente.
1/ Production: première campagne; stocks: campagnes agricoles se terminant la deuxième année; échanges et prix du blé et des céréales secondaires: juillet/juin et pour le riz, deuxième année.

L’année 2003 arrive à sa fin et les conditions restent favorables pour la plupart des cultures céréalières qui seront récoltées dans les semaines à venir. Par conséquent, la dernière estimation de la FAO concernant la production céréalière mondiale en 2003 a été quelque peu relevée depuis le dernier rapport sur les Perspectives de l’alimentation, et portée à 1 874 millions de tonnes (y compris riz en équivalent usiné), soit 38 millions de tonnes ou 2,1 pour cent de plus que l’estimation pour 2002. Étant donné que la production globale restera nettement inférieure à l’utilisation prévue, il est probable que les stocks céréaliers mondiaux subiront à nouveau une forte réduction. Aux niveaux actuellement prévus, le rapport total entre stocks et utilisation de céréales en 2003/04 devrait tomber à 19 pour cent, chiffre le plus faible depuis une vingtaine d’années. L’ampleur des disponibilités céréalières dans les principaux pays exportateurs et l’absence de demande significative de la part de certains gros importateurs traditionnels pourraient maintenir la plupart des cours internationaux de céréales à la baisse à court terme, mais les premiers indicateurs de la production céréalière pour 2004 (tels que l’étendue des semis de céréales d’hiver dans l’hémisphère Nord), joints à l’offre de céréales apparemment plus limitée en Chine, pourraient jouer un rôle de plus en plus important dans l’évolution des prix en 2004.

Légère amélioration des perspectives en ce qui concerne le résultat définitif des récoltes de céréales de 2003

Depuis le dernier rapport publié en septembre, les prévisions de la FAO concernant la production mondiale de blé en 2003 ont été quelque peu accrues (d’environ 6 millions de tonnes) et portées au total à 562 millions de tonnes. Cette révision est due en partie aux meilleurs résultats des récoltes en Amérique du Nord, par rapport aux prévisions, en particulier dans le nord des États-Unis et au Canada, où les récoltes étaient encore en cours au moment de la rédaction du précédent rapport. L’estimation concernant l’Iraq a également été révisée fortement à la hausse, après que des informations plus précises ont été obtenues sur les résultats des récoltes dans ce pays. La seule autre hausse significative des estimations concerne l’Australie, où les récoltes de 2003 n’ont pas encore eu lieu; les bonnes conditions de croissance laissent envisager une abondante récolte dont le niveau avoisinera le record de 2001. Quant aux révisions à la baisse, l’estimation pour l’Europe a été réduite à nouveau quand il est apparu clairement que les effets de la sécheresse dans les pays d’Europe centrale et orientale ont été plus importants que prévu. Au niveau actuel des prévisions, la production mondiale de blé en 2003 sera inférieure de 1,5 pour cent au volume déjà inférieur à la moyenne de l’an dernier. Des reprises significatives de la production par rapport à l’année précédente ont été enregistrées en Afrique du Nord, en Amérique du Nord et du Sud et en Australie, mais elles ont été neutralisées par la forte baisse de production en Europe.

Les semis de blé d’hiver qui seront récoltés en 2004 sont déjà bien avancés dans les principaux pays producteurs de l’hémisphère Nord et les conditions météorologiques sont restées généralement favorables pour l’instant. Aux États-Unis, les semis et l’implantation des cultures dans les grandes plaines à blé d’hiver seraient légèrement plus avancés que la normale pour la fin octobre. En Europe, des pluies de saison qui aideront les cultures de l’automne à s’implanter sont tombées dans la plupart des régions. Dans les pays d’Europe centrale et orientale, on signale que le temps a généralement été favorable pendant l’automne, mais la baisse des ressources financières dont ont souffert les agriculteurs après la mauvaise récolte de 2003 pourrait limiter l’étendue des semis de blé d’hiver et le pourcentage d’utilisation de semences de qualité et d’autres intrants.

Les prévisions concernant la production mondiale de céréales secondaires de 2003 ont également été révisées quelque peu à la hausse – de 5 millions de tonnes – depuis le précédent rapport, pour être portées au total à 918 millions de tonnes, essentiellement par suite des conditions météorologiques favorables en Australie et dans certains pays d’Afrique, d’Amérique du Nord et d’Amérique du Sud, où les récoltes sont en cours depuis quelques semaines ou sont sur le point de commencer. Selon les prévisions actuelles, la production mondiale de céréales secondaires en 2003 sera probablement à peine supérieure au volume de la récolte de 2002.

Les dernières estimations de la FAO en ce qui concerne la production mondiale de paddy en 2003 s’élèvent à 591 millions de tonnes, soit 2 millions de tonnes de moins que l’estimation de septembre, mais 2,6 pour cent de plus que le volume de la mauvaise campagne de 2002. La révision des chiffres concernant 2003 reflète essentiellement la détérioration des perspectives en Chine, où les conditions météorologiques ont été défavorables, ainsi que la légère détérioration des conditions de croissance des cultures au Japon, en République de Corée et à Sri Lanka. En revanche, des conditions de croissance généralement favorables ont amené à relever les prévisions de la production au Cambodge, en Inde, en République islamique d’Iran, au Myanmar et au Viet Nam.

Expansion plus rapide de l’utilisation mondiale de céréales en 2003/04

À la clôture des campagnes de commercialisation de 2004, il est prévu que l’utilisation mondiale de céréales atteindra 1 970 millions de tonnes, soit 18 millions de tonnes de plus – pratiquement 1 pour cent – qu’au cours de la précédente campagne. Ce niveau serait plus proche de la tendance à moyen terme que ce qui avait été prévu précédemment, compte tenu des ajustements à la hausse effectués ce mois-ci en ce qui concerne les estimations de l’utilisation des aliments pour animaux en Chine, dans l’Union européenne et aux États-Unis. Aux niveaux actuellement prévus, l’utilisation mondiale de céréales destinées à la consommation humaine devrait augmenter de 1,5 pour cent en 2003/04 pour atteindre 992 millions de tonnes, stimulée surtout par les modestes augmentations attendues dans les pays en développement. En moyenne, la consommation alimentaire par habitant tant dans les pays en développement que dans les régions développées devrait rester stable à 165 kg et 131 kg respectivement. L’utilisation mondiale de céréales pour l’alimentation animale devrait rester en gros identique au niveau de 2002/03 soit environ 705 millions de tonnes. L’utilisation pour l’alimentation animale dans les pays en développement devrait continuer à progresser, jusqu’à s’accroître de plus de 2 pour cent en 2003/04, mais cette augmentation sera probablement annulée par une contraction de l’utilisation de ces aliments dans les pays développés. En ce qui concerne les autres utilisations des céréales, la demande croissante dans plusieurs pays de combustibles de remplacement comme l’éthanol et les carburants à base d’alcool produits à partir de la fermentation et de la distillation de cultures amylacées, devrait également continuer à stimuler la demande de certaines céréales (maïs surtout) en 2003/04.

Production, disponibilités, commerce et stocks céréaliers mondiaux

 2001/022002/2003
estim.
2003/04
prévis.
 (millions de tonnes)
Production 1/ 1 906 1 837 1 874
Blé589570562
Céréales   
secondaires917882918
Riz (usiné)400385394
Disponibil. 2/ 2 541 2 425 2 350
Utilisations 1 949 1 952 1 970
Commerce 3/ 242 237 227
Stocks de clôture 4/ 588 476 382
Source: FAO
1/  Les données se réfèrent à l’année civile, première année mentionnée. Y compris le riz usiné.
2/  Production, plus stocks d'ouverture.
3/  Base juillet/juin pour le blé et les céréales secondaires et année civile pour le riz (seconde année mentionnée).
4/ Ne correspond pas exactement à la différence entre les disponibilités et les utilisations du fait de campagnes commerciales couvrant des périodes différentes selon les pays.

Baisse des stocks mondiaux de céréales en 2004

L’estimation concernant les stocks mondiaux de céréales en 2004 a été relevée à 382 millions de tonnes, niveau supérieur de 10 millions de tonnes aux chiffres publiés dans le précédent rapport mais inférieur d’environ 94 millions de tonnes (20 pour cent) aux niveaux d’ouverture. L’ajustement à la hausse effectué ce mois-ci reflète essentiellement quelques révisions des prévisions concernant les stocks de report de blé et de céréales secondaires dans un certain nombre de grands pays exportateurs. La forte baisse prévue des stocks mondiaux de céréales en 2004 résulte essentiellement d’importantes réductions en Chine, en Inde et dans plusieurs pays d’Europe dont les volumes de production ont chuté. La chute prévue d’environ 53 millions de tonnes des stocks de blé expliquerait pour l’essentiel la contraction projetée des stocks céréaliers mondiaux en 2003/04, qui devrait être suivie par une réduction d’environ 21 millions de tonnes des stocks mondiaux de céréales secondaires et de 20 millions de tonnes des stocks de riz.

En 2003/04, le commerce céréalier mondial devrait fortement baisser

Des ajustements ayant été apportés aux prévisions concernant plusieurs pays depuis le précédent rapport, la FAO prévoit désormais que le commerce céréalier mondial s’établira, en 2003/04, à 227 millions de tonnes, soit 10 millions de tonnes ou 4 pour cent de moins qu’en 2002/03 et le plus bas niveau enregistré depuis six ans. Ce déclin serait dû essentiellement au blé et dans une moindre mesure au riz, tandis que le commerce des céréales secondaires devrait enregistrer une légère hausse.

Les prix de la plupart des céréales continuent à subir une pression à la baisse

En septembre et octobre, les prix du blé sur le marché international sont tombés pour la plupart des origines en dessous du niveau correspondant de l’an dernier. Ceci serait dû essentiellement à la forte contraction de la demande mondiale d’importations, bien que le resserrement de l’offre en Europe et l’affaiblissement du dollar EU aient contribué à la tenue des prix du blé EU. Les paramètres fondamentaux sur le marché à terme sont aussi caractérisés par une demande anémique et une forte concurrence entre les principaux exportateurs (tous sauf l’UE). Bien qu’à la fin octobre, dans l’espoir d’une hausse de la demande chinoise, les prix à terme se soient redressés, ce mouvement est resté éphémère dans la mesure où ce pays, contre toute attente, n’a pas effectué d’importants achats. Les prix à l’exportation de pratiquement tous les types de céréales secondaires sont restés généralement stables pendant la même période, même si la hausse de la demande de sorgho des États-Unis et d’orge fourrager européen, ainsi que le resserrement des volumes exportables de maïs chinois, aient entraîné fin octobre quelques mouvements à la hausse. Les cours internationaux du riz continuent à se redresser depuis août et l’indice des prix à l’exportation de la FAO (1998 - 00 = 100) est passé de 85 en août à 87 en septembre et à 88 en octobre. Ce redressement touche toutes les catégories de riz, sauf le riz Indica de qualité inférieure, dont l’indice reste stable à 82 depuis août dernier.

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©FAO, 2003