Les prix du maïs et du sorgho ont diminué de façon saisonnière en novembre dans la capitale, Juba, sous la pression du début des nouvelles récoltes et d'une amélioration globale de la situation en matière de sécurité. Les prix de la farine de blé, essentiellement importée, ont également diminué, tandis que ceux des arachides et du manioc ont augmenté. Les prix en novembre étaient généralement inférieurs à ceux de l'an dernier mais toujours à des niveaux relativement élevés; les prix du sorgho et du maïs restent ainsi près de deux fois supérieurs aux valeurs déjà exceptionnellement élevées enregistrées à la même période deux ans auparavant. De même, les prix du manioc se sont établis à des niveaux deux fois plus élevés qu'en novembre 2016. Les prix de la farine de blé et des arachides étaient respectivement environ 9 pour cent et 13 pour cent plus élevés qu’un an plus tôt et supérieurs de près de deux fois et quatre fois aux niveaux déjà élevés observés à la même période deux ans plus tôt. La hausse des prix s'explique par l'insécurité généralisée, qui entrave le fonctionnement des marchés et les flux commerciaux, les coûts élevés du transport et la faiblesse de la monnaie locale associée à une pénurie de devises. Les estimations concernant la production agricole de 2018 seront fournies par une mission conjointe FAO/PAM d'évaluation des récoltes et de la sécurité alimentaire (CFSAM), actuellement en cours dans le pays.