Les prix du mil et du sorgho cultivés localement ont fortement augmenté en novembre et ont atteint des niveaux record ou quasi-record en raison d'une nouvelle forte dévaluation de la monnaie locale. De même, les prix du blé, principalement importé, ont augmenté et ont atteint des niveaux record dans la capitale, Khartoum. Le gouvernement a dévalué la monnaie nationale qui est passée de 17,96 SDG pour un dollar des États-Unis à 47,5 SDG pour un dollar des États-Unis au début du mois d’octobre en vue de résoudre le problème de la pénurie de devises étrangères. Cela fait partie d'un ensemble de mesures que le gouvernement met en œuvre pour lutter contre la crise économique en cours, qui comprennent également l'élimination des restrictions à l'importation sur 19 produits alimentaires et l'introduction de mesures d'austérité telles que l'élimination de toutes les exemptions fiscales douanières et une réduction des dépenses gouvernementales. En vue de freiner la récente hausse des prix, le gouvernement a également annoncé la réintroduction des subventions accordées au blé, qui avaient été supprimées dans le budget de 2018. La hausse des prix enregistrée en novembre intervient en dépit des récoltes en cours de la campagne 2018/19, qui avait favorisé quelques fléchissements des prix en septembre et octobre. Bien que les cultures aient bénéficié de précipitations favorables, les prix élevés des intrants agricoles et les pénuries de combustibles et de liquidités ont compromis les activités agricoles. Une évaluation des cultures à l’échelle nationale, réalisée par les pouvoirs publics avec le soutien de la FAO, fournira des estimations détaillées concernant la production au début de 2019.