Résistance aux antimicrobiens

Groupe de direction mondial

Les répercussions de la résistance aux antimicrobiens sur la santé humaine et la production alimentaire ont suscité une attention considérable, mais l’engagement politique et la mobilisation des parties prenantes dans ce domaine restent insuffisants, tant au niveau mondial qu’au niveau des pays.

Le Groupe de direction mondial sur la résistance aux antimicrobiens a été créé suite à la recommandation formulée par le Groupe de coordination interinstitutions sur la résistance aux antimicrobiens qui visait à renforcer l’élan politique mondial et la direction des opérations en matière de lutte contre la résistance aux antimicrobiens. Le Groupe de direction mondial se compose de représentants d’États Membres, de la société civile et du secteur privé.

Il a pour mission de collaborer à l’échelle mondiale avec les gouvernements, les institutions, la société civile et le secteur privé dans le cadre de l’approche «Une seule santé», d’émettre des avis et de plaider en faveur de mesures politiques prioritaires à l’appui de l’atténuation des infections résistantes aux médicaments grâce à un accès et à un recours responsables et durables aux antimicrobiens.

Le Groupe de direction mondial est coprésidé par Mme Sheikh Hasina, Première Ministre du Bangladesh et Mme Mia Amor Mottley, Première Ministre de la Barbade. 

Renforcer l’élan politique mondial

Le Groupe de direction mondial a pour objectif de dynamiser l’action politique et de rassembler les dirigeants politiques afin de relever les énormes défis liés à la résistance aux antimicrobiens et de saisir les occasions que cela représente pour bâtir un monde plus sain, plus sûr, plus prospère et plus équitable. Par ses travaux, le Groupe entend contribuer aux éléments suivants:

  • reconnaître à plus grande échelle la résistance aux antimicrobiens comme étant une menace majeure pour la santé et le développement dans les cadres et les objectifs nationaux et mondiaux actuels et futurs et atténuer ses effets dans le cadre de l’approche «Une seule santé»;
  • prévenir et combattre les infections, notamment dans le cadre de programmes relatifs à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène ou à la vaccination, ainsi que par l’intermédiaire d’outils de gestion des déchets, ces interventions étant considérées comme prioritaires afin d’atténuer la résistance aux antimicrobiens dans les écosystèmes liés à la santé humaine, à la santé animale, à l’alimentation, aux végétaux et à l’environnement;
  • utiliser les antimicrobiens de manière responsable et durable dans les écosystèmes liés à la santé humaine, à la santé animale, à l’alimentation, aux végétaux et à l’environnement;
  • étayer les mesures relatives à la résistance aux antimicrobiens, prises aux niveaux mondial et national, par des données scientifiques et fondées sur les risques en matière de surveillance et de suivi de l’utilisation des antimicrobiens et de la résistance à ceux-ci dans tous les secteurs;
  • accroître les investissements publics et privés consacrés à la lutte contre la résistance aux antimicrobiens dans tous les secteurs concernés par l’approche «Une seule santé» et faire en sorte que chaque pays dispose d’un plan d’action national y afférent qui soit financé, mis en œuvre et durable;
  • contribuer aux nouveaux mécanismes de financement et à ceux déjà en place afin d’apporter un soutien financier extérieur à l’appui de la mise en œuvre des plans d’action nationaux relatifs à la résistance aux antimicrobiens dans les pays à revenu faible et moyen;
  • faire en sorte que les gouvernements et le secteur privé s’engagent plus spécifiquement à promouvoir des politiques qui attirent des investissements durables et à long terme en faveur de la recherche et du développement en vue de la mise au point de nouveaux agents antimicrobiens (notamment d’antibiotiques), de vaccins, de diagnostics, d’outils de gestion des déchets et de solutions de substitution sûres et efficaces, y compris les mécanismes qui reconnaissent la valeur des nouveaux antimicrobiens et les systèmes qui permettent aux patients d’y accéder de manière appropriée;
  •  utiliser de meilleures données sur la résistance aux antimicrobiens dans l’environnement, afin de cerner les risques et d’atténuer le développement et la transmission de la résistance aux antimicrobiens.

Le Groupe de direction mondial œuvrera aux côtés de l’ensemble des parties prenantes et des secteurs pour s’attaquer à la résistance aux antimicrobiens à l’échelle mondiale et dirigera un ensemble d’activités, notamment:

  • faire le point sur les principaux problèmes et élaborer des plaidoyers;
  • mener des activités de promotion en marge d’importantes rencontres régionales ou internationales (G7, G20, groupes régionaux, politiques ou économiques et réunions de haut niveau pertinentes pour la santé et le développement) ou dans le cadre de celles-ci;
  • promouvoir l’idée d’une réunion de haut niveau sur la résistance aux antimicrobiens lors de l’Assemblée générale des Nations Unies en 2024 ou en 2026;
  • préconiser la prise en compte de la résistance aux antimicrobiens dans tout accord mondial relatif à une pandémie;
  • collaborer avec l’Alliance quadripartite et contribuer à ses mandats;
  • soutenir la mise en place du Groupe indépendant chargé d’étudier les données factuelles sur lesquelles appuyer l’action contre la résistance aux antimicrobiens dans le cadre de la Plateforme de partenariat multipartite sur la résistance aux antimicrobiens;
  • encourager l’élaboration d’objectifs mondiaux et nationaux en faveur d’un accès et d’un recours responsables et durables aux antimicrobiens dans les écosystèmes liés à la santé humaine à la santé animale, à l’alimentation, aux végétaux et à l’environnement.

Partagez