Les yacks

Le yack est une espèce de bovidés qui fournit des moyens d’existence pour les personnes vivant dans des conditions de haute montagne très rigoureuses et dans une grande déprivation. Les yaks vivent principalement sur le «toit du monde», le nom souvent donné au plateau tibétain, et fournissent du lait, de la viande, des poils et du duvet, de la peau, de la traction animale et de la bouse (principalement utilisée comme combustible). Le yack possède des caractéristiques physiques et physiologiques qui lui permettent de prospérer à haute altitude (faible teneur en oxygène) et dans un froid extrême (à des températures aussi basses que -40 °C) et de survivre aux pénuries alimentaires en hiver.

Le rendement laitier de la femelle du yack ne dépasse souvent pas la quantité tétée par le veau et n'est pas comparable au rendement laitier des vaches laitières. Cependant, bien que les prélèvements de lait pour la consommation humaine puissent se faire au détriment du veau, le lait de yack est important pour les ménages. En termes économiques, le lait est souvent le produit le plus important du yack. Le lait de yack est généralement produit par les petits agriculteurs dans les systèmes traditionnels où la gestion est fortement influencée par le climat et les saisons. La lactation est saisonnière et les femelles du yack produisent entre 150 et 500 litres de lait; les rendements varient selon la race et le lieu. La lactation peut généralement se poursuivre une deuxième année en l’absence d’un autre vêlage. Pendant l'hiver, les femelles du yack ne se tarissent pas et continuent de produire une petite quantité de lait, avec des rendements laitiers aussi bas que 2 à 4 litres par mois. Au cours de la deuxième année de lactation, les rendements laitiers se situent entre la moitié et les deux tiers de ceux de la première année. À l'heure actuelle, il n'existe pas de race de yack spécialisée dans la production laitière.

Les équidés

Dans certains pays en développement, le lait de jument (Equus caballus) et d’ânesse (Equus asinus) est un aliment de base pour les agriculteurs vulnérables. En général, les chevaux sont plus communément utilisés à des fins laitières dans les régions plus froides et les ânes dans les régions semi-arides. La traite des équidés prend du temps et doit être répétée cinq ou six fois par jour. En outre, une femelle ne produira pas de lait si elle n’est pas stimulée par la présence de son poulain. Le lait de jument est couramment consommé dans les steppes d'Asie centrale, où une boisson lactée alcoolisée traditionnelle appelée koumiss est produite par fermentation. Le lait de jument est également une source importante de protéines animales pour les éleveurs en Mongolie. La consommation de lait d'ânesse est devenue très marginale. Dans certaines communautés africaines, le lait d'ânesse est consommé à des fins médicales.