Regards sur la FAO: Œuvrer ensemble à la transformation des systèmes agroalimentaires

Le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, joue avec Darnell Artis, dit «Speedy», et Arysia Porter, surnommée «Ace», membres des Harlem Globetrotters, au cours de la Journée mondiale de l’alimentation pour les jeunes et de l’assemblée scolaire du Forum mondial de l’alimentation.
© FAO /  Alessandra Benedetti

En tant qu’institution spécialisée, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) produit des connaissances techniques en matière d’alimentation et d’agriculture et aide les pays à traduire ces connaissances en politiques, programmes et investissements facilitant la réalisation des objectifs de développement nationaux et mondiaux. 

Pour veiller à ce que ces connaissances bénéficient aux personnes visées et qu’elles soient appliquées au mieux, il faut conjuguer soutien financier, action de terrain et activités de sensibilisation.

La FAO dispose d’un large réseau d’appui, allant des partenaires fournisseurs de ressources aux organisations de la société civile et aux ambassadeurs de bonne volonté, qui l’aident à s’acquitter de son mandat et à s’assurer de ne pas faire de laissés-pour-compte.

L’action de l’Organisation est financée par les contributions ordinaires (payées par les membres) et les contributions volontaires (fournies par des membres et d’autres partenaires).

En 2023, les contributions volontaires versées à la FAO ont atteint 2 milliards d’USD, contre 900 millions il y a 10 ans. Ce montant témoigne de la large confiance accordée à l’Organisation et de la reconnaissance du rôle essentiel de chef de file qu’elle joue dans l’action internationale de lutte contre la faim. 

Cabo Verde: le programme de coopération Sud-Sud FAO-Chine à l’appui des systèmes agroalimentaires. © FAO /  Giuseppe Carotenuto

Appui apporté par les membres de la FAO et d’autres partenaires 

En 2024, les contributions volontaires provenaient dans une large mesure de trois sources: les membres de la FAO, les fonds verticaux (qui réunissent des financements issus d’un grand nombre de sources et portent sur un seul domaine de développement) et les institutions financières internationales.

Les membres de la FAO, avec à leur tête (dans l’ordre des contributions totales) les États-Unis d’Amérique, l’Union européenne, la Chine, le Soudan du Sud, l’Italie, le Japon, l’Allemagne, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, la France, le Canada, la Norvège, la Suède et la Belgique, ont fourni plus de la moitié de l’intégralité des contributions volontaires reçues dans l’année.

Cet appui a permis de faire progresser l’action de la FAO en faveur de la réalisation des quatre améliorations et des objectifs de développement durable.

Les flux de financement issus de chacun des partenaires fournisseurs de ressources peuvent être suivis au moyen du portail de la FAO consacré à la transparence et de son tableau de bord des projets, qui donnent à voir les données sur le soutien financier de façon interactive et en toute transparence. 

En 2024, les fonds verticaux, comme le Fonds vert pour le climat, le Fonds pour l’environnement mondial et le Fonds de lutte contre les pandémies, qui ont chacun dans leurs programmes des volets pris en main par les pays, ont fourni un quart des contributions volontaires, tandis que les institutions financières internationales et les banques multilatérales de développement, au premier rang desquelles la Banque mondiale et la Banque centraméricaine d’intégration économique, en ont apporté 12 pour cent.

Ces instruments sont financés conjointement par le même groupe de donateurs bilatéraux (dont des membres de la FAO) mais ont l’avantage de l’action conjointe, qui réduit le coût des transactions et répartit les risques tout en permettant aux donateurs de conserver leur rôle essentiel de supervision. 

L’action conjointe entreprise avec d’autres organisations des Nations Unies et des fondations caritatives, dans le cadre de missions qui souvent relèvent du mandat de la FAO, a complété ces financements.

Ainsi, la fondation Bill et Melinda Gates a aidé la FAO à faire progresser ses travaux dans un certain nombre de domaines essentiels aux deux organisations: tirer parti des sciences et des technologies, qui peuvent contribuer à sortir les personnes de la pauvreté, combler les lacunes en matière de données agricoles et aider les pays à prendre des décisions plus éclairées, fondées sur des éléments factuels, en matière de politiques et d’investissements.

Des partenariats à l’appui des activités de sensibilisation

Les partenariats conclus entre la FAO et les organisations de la société civile renforcent aussi la liaison avec le public: ils encouragent la communauté à se mobiliser pour renforcer la sécurité alimentaire et accroître la visibilité de thématiques essentielles à l’action de la FAO.

L’Organisation est d’ailleurs devenue membre du portail des partenaires de l’ONU, qui promeut une collaboration plus harmonisée et plus efficace entre les Nations Unies et les organisations de la société civile.

Les partenariats conclus avec la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge permettent à la FAO de participer à des activités de sensibilisation conjointes tout en veillant à l’application d’approches localisées dans le développement et l’action humanitaire. 

La FAO cherche aussi à faire connaître son action par l’intermédiaire de ses Ambassadeurs de bonne volonté et de ses «champions», parmi lesquels des chefs renommés comme Fatmata Binta, Cristina Bowerman, Katsuhiro Nakamura et Rodrigo Pacheco, qui ont aidé la FAO à communiquer avec le public sur différents thèmes liés aux quatre améliorations, mettant en valeur l’importance de certains produits alimentaires et l’héritage culinaire de leurs régions d’origine. 

Stella Jean, Ambassadrice de bonne volonté du Partenariat de la montagne, agit pour une mode durable grâce à son initiative Fashion for Fragile Ecosystems et encourage l’égalité femmes-hommes. Plusieurs membres de familles royales, notamment la reine Letizia d’Espagne, le roi Letsie III du Lesotho et la princesse Basma bint Ali de Jordanie, font usage de leur notoriété et de leur présence à des manifestations de haut niveau dans le monde entier pour attirer l’attention du public sur certains des grands domaines d’action de la FAO, en particulier la nutrition et la biodiversité.

Cette année, le programme des Ambassadeurs de bonne volonté s’est associé aux Harlem Globetrotters afin de sensibiliser aux questions de sécurité alimentaire et d’alimentation saine. L’équipe de démonstration de basketball venue des États-Unis d’Amérique et connue dans le monde entier s’est rendue sur plusieurs sites où se déroulent des projets de la FAO dans le cadre de leur émission télévisée Play It Forward, primée aux Emmy awards. Plusieurs membres de l’équipe ont également fait une apparition lors des festivités tenues à Rome, au siège de l’Organisation et dans des écoles de la ville, pour célébrer l’édition 2024 de la Journée mondiale de l’alimentation.