Foresterie dans les terres arides

Réhabilitation des paysages forestiers et des terres dégradées, notamment les sols salins et les zones exposées à l’érosion éolienne dans la République islamique d'Iran

Plus de 70 pourcent des terres et forêts en Iran se situent en zone hyperaride, aride, semi-aride et subhumide. L’extrême pénurie d’eau et les conditions de vie difficiles donnent naissance à un cercle vicieux de pauvreté et d’insécurité alimentaire, qui oblige les populations rurales à surexploiter leurs ressources fragiles afin de satisfaire leurs besoins essentiels. De ce fait, le surpâturage, la récolte non-durable de bois de feu et le changement d’utilisation des terres – des forêts aux parcours – intensifient ultérieurement la dégradation des terres, la pauvreté et l’insécurité alimentaire.

Le projet

L’organisation pour la gestions des forêts, parcours et bassins versants (FRWO, sigle d’après l’anglais Forest, Rangeland and Watershed Management Organization), par le biais de son bureau chargé des affaires liées aux déserts, est le premier partenaire exécutif responsable de la réalisation globale des objectifs, résultats et prestations du projet, avec l’appui technique et administratif de la FAO et le soutien financier du FEM.

Objectif
L’objectif de développement du projet est de supprimer les barrières à la gestion durable participative et intégrée  des terres et des forêts (GDTF) dans la République islamique d’Iran en :

(i) renforçant les capacités des communautés locales et des institutions provinciales et locales pour planifier, mettre en œuvre et évaluer des initiatives participatives et intégrées de GDTF à l’échelle des villages et des bassins versants.

 (ii) adoptant et mettant en œuvre les plans définis tels que des options alternatives de subsistance durables comprenant des bénéfices socio-économiques et environnementaux qui préservent les services écosystémiques, et

 (iii) renforçant les capacités aux niveaux local et national pour intégrer ces approches dans les plans, politiques et processus nationaux.

L’objectif environnemental global du projet est d’inverser et de réduire la dégradation des terres et la perte de biodiversité ainsi que leurs répercussions négatives sur la santé des écosystèmes, les biens et les services, par l’amélioration des capacités à planifier et mettre en œuvre des initiatives de GDTF participatives et intégrée qui se basent sur des solutions pratiques pour répondre aux besoins socio-économiques immédiats et à long-terme tout en assurant la gestion durable des ressources naturelles et des services écosystémiques durables à l’échelle des bassins versants.  

Activités et budget

Activités et budget

Cofinancé par le FEM et les partenaires gouvernementaux compétents, et soutenu par une équipe de consultants internationaux et nationaux, la proposition de projet implique les quatre composantes de projet suivantes :

(i) Développement des capacités de GDTF participative et intégrée ;
(ii) Mise en œuvre de plans participatifs et intégrés à l’échelle de bassins versants et de villages dans des sites pilotes sélectionnés ;
(iii) Amélioration du cadre politique et institutionnel pour une approche participative et intégrée à la GDTF ;
(iv-a) Sensibilisation et dissémination des bonnes pratiques et des leçons tirées ; et 
(iv-b) Gestion de projet.

Des capacités renforcées dans les communautés locales, les institutions provinciales et locales pour planifier, proposer, mettre en œuvre une gestion participative et intégrée, et évaluer les initiatives de GDTF – le résultat de la première composante – constituent le fondement et définiront l’intervention du projet. Ceci contribue à la deuxième composante du projet dans laquelle  les plans participatifs et intégrés à l’échelle de bassins versants et de villages sont mis en œuvre en répondant aux enjeux interdépendants de l’érosion éolienne, la dégradation des terres et la perte de biodiversité dans des sites prioritaires sélectionnés dans deux projets de bassins versants. Cette composante comprendra l’identification, la connaissance approfondie et l’offre d’incitations pour préserver les services écosystémiques. La troisième composante renforcera les capacités de participation et de partenariat entre les différents utilisateurs locaux, les organes de décisions aux niveaux provincial et national, tel que FRWO et autres acteurs institutionnels, y compris le Département de l’Environnement, le Ministère de l’Energie, le Ministère d'Exploitation minière etc., conjointement avec le secteur privé, pour mieux comprendre et promouvoir les principes de la GDTF participative et intégrée et faciliter l’analyse, la mise à jour/révision et l’implémentation de politiques et régulations de soutien. Pour y parvenir, une plateforme de GDTF sera adoptée pour les acteurs locaux, provinciaux et nationaux impliqués dans la planification, la prise de décision et la mise en œuvre des plans de GDFT. La quatrième composante de projet contribuera à mieux faire connaître l’importance de la biodiversité et du paysage uniques au sein du pays aux acteurs institutionnels, décideurs, chercheurs, étudiants universitaires et au public en général. Le caractère multisectoriel et transversal des menaces et contraintes sera mis en évidence, des solutions potentielles, bonnes pratiques et leçons tirées seront dégagées et diffusées en vue de favoriser une meilleure compréhension et de solliciter l’engagement de tous les acteurs envers la santé à long-terme et la durabilité des écosystèmes et des services qu’ils fournissent.

Budget et durée
Le financement total estimé pour les cinq années de projet est USD 11 007 134 desquels le FEM fournit USD 2 668 300. La mise en œuvre du projet a débuté en novembre 2011.