L'auteur mène une réflexion sur l'effet des crises alimentaires récurrentes en Afrique et sur la réaction  des États africains au Sud du Sahara, à la recherche de modèles de développement agricole capables d'en réduire durablement la fréquence. Il estime que le regain d’intérêt pour l’activité agricole pose, certes, des questions techniques mais recouvre surtout des choix politiques et sociétaux importants (privilégier les producteurs ou les consommateurs, les agricultures familiales vivrières ou les filières agro-industrielles), et que plus fondamentalement, ce sont aussi les « manières » de gérer les ressources et de gouverner les hommes et donc d’élaborer et d’appliquer les politiques qui sont posées :  doit-on décréter des modèles agricoles en s’appuyant sur des analyses expertes ou construire des politiques territorialisées avec un panel élargi d’acteurs locaux ?