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How can value chains be shaped to improve nutrition?
Consultation--
Many interesting comments were already made. I only want to briefly add a few minor and very down-to-earth points:
- Household food security, objective and subjective, as well as quantitative (enough food) and qualitative (enough diversity and nutritional adequacy), could be considered as prominent indicator of successful nutrition-sensitive value chains for the food systems.
- Beyond food production, adequate transport and processing are essential to limit food losses and enhance the nutritional value of local foods. Local and efficient (and limited) processing of local foods may not have received the attention it deserves, for instance in French-speaking West Africa, possibly because of the competition by international food industries which reap the profit margins of food processing.
- Nutrition-sensitive food processing technologies exist but may not be adopted, perhaps because of their cost. Let me give 3 examples: 1) The technology for refining red palm oil while preserving its natural antioxidans including provitamin A carotenoids was developed in Malaysia. Why is it not used for instance in Côte d'Ivoire? 2) I am not sure that parboiling in order for the rice to retain some of its B-vitamins is used in African firms processing the rice; 3) Lactic fermentation, sprouting and dextrinization could be more widely used in food processing, particularly for the industrial or semi-industrial development of local complementary foods with enhanced nutritional value.
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Volet mise en place de kiosque de vente de fruits et légumes dans des quartiers du projet « amélioration de la qualité, la disponibilité et la consommation des légumes à Cotonou par l’approche éco-santé ».
Dr Charles Sossa, Institut régional de santé publique (IRSP), Bénin, 2017
Introduction
Les activités du projet « Amélioration de la qualité, la disponibilité et la consommation des légumes à Cotonou par l’approche Eco-Santé », mise en œuvre par l’Institut Régional de Santé Publique (IRSP) en collaboration avec l’Institut des Sciences Biomédicales Appliquées (ISBA), avait procédé le mercredi 22 octobre 2014, au lancement officiel des activités de vente de légumes Eco dans le quartier Djèdjèlayé. Ont pris part à cette cérémonie de lancement, le groupe des chercheurs, constitué par des enseignants et assistants de recherche des institutions de l’IRSP et ISBA; le chef du 2e arrondissement et quelques chefs quartiers du 2e arrondissement; une délégation des responsables et membres des groupes de solidarité de différents quartiers de l’arrondissement; le président de l’association des parents d’élèves et les habitants du quartier.
Genèse et But
Ce projet, est une continuité du projet Eco-santé dont l’une des actions phares a été la création ‘’des groupes de solidarité’’ dont le but était de mener des activités saines devant contribuer à prévenir et d’amoindrir les conséquences (une fois qu’elle la maladie s’est installée), des maladies non Transmissibles telles que le l’obésité, l’hypertension artérielle, le diabète et certains types de cancer.
Description fonctionnement
Ainsi à travers ces kiosques installés pour la vente de légumes frais et bio produits à partir du compost, les consommateurs auront accès à des légumes en vue de prévenir ces maladies.
Sur trois kiosques prévus par le projet, un seul a pu être installé dans le quartier de Djèdjèlayé. Dans ce dernier, toutes sortes de légumes étaient vendus à savoir :
- les légumes feuilles : Amarantes, grande morelle, célosie, vernonia, …
- les légumes fleurs : Chou, laitue,
- les légumes racines : Carottes,
- les légumes tiges : Echalotes
- les légumes fruits : Tomates
Ce kiosque était animé par les membres du groupe de solidarité du quartier Djèdjélayé qui avaient en charge la responsabilité de conduire les activités d’approvisionnement, de vente et de conduite de la gestion du kiosque. L’approvisionnement des légumes se faisait hebdomadairement chez les maraîchers de Houéyiho. Ensuite ils sont conservés dans un dispositif de conditionnement (Canaris enfoui dans un trou et maintenu toujours humide /frais) conçu pour la circonstance et qui permet de maintenir au frais les légumes durant toute la semaine. Une femme du quartier était recrutée pour animer le kiosque et rémunérée au prorata des bénéfices générés par l’activité.
A la fin de chaque, le point de la vente de la journée est faite et enregistrée dans le cahier de gestion. Ce qui permet de voir la marge bénéficiaire et de dégager le prix d’achat de nouvelle acquisition de légumes.
Le projet avait bénéficié d’un financement de l’ISBA à travers le Projet Eco-Santé à hauteur de Six millions et de l’IRSP à hauteur de Deux millions soit un total de Huit millions de Francs CFA.
Ainsi cette activité de vente de légumes bio très appréciée d’une part par les membres du groupe d’entraide et surtout par la population qui a développé un lien de clientélisme avec le kiosque, n’a durée malheureusement que 5 mois.
Difficultés
Quatre principales raisons expliquaient cet état de chose.
- La première c’est le coût d’acquisition des légumes auprès des maraîchers qui revenait cher pour raison des coûts de production élevé. Ce qui avait pour conséquence, la création d’un manque à gagner par l’équipe de gestion du kiosque
- La deuxième raison évoquée par les animateurs était la distance trop importante entre le lieu de ravitaillement et le lieu de vente. Ainsi les coûts liés au transport ne faisaient que creuser davantage la marge déficitaire.
- La dernière, raison enregistrée était la non stabilité de la disponibilité des légumes chez les maraîchers.
- la détérioration rapide des fruits et légumes à cause de la chaleur tropicale.
L’option de des livraisons de paniers de fruits à domicile a été proposée. L’éducation nutritionnelle par un nutritionniste diététiste était nécessaire pour promouvoir et soutenir la consommation des fruits et légumes dans les quartiers (pour susciter les commandes de panier de fruits et légumes par les ménages et restaurants de quartiers). Cette activité n'a pu être organisée par manque de ressources pour recruter et payer un tel service.
Conclusion
Le projet initialement porteur d’espoir a dû être interrompu pour trouver des solutions aux difficultés rencontrées. Vu l’importance de la consommation des légumes dans la lutte contre les maladies chroniques il est important que l’initiative soit repensée en tenant compte des difficultés évoquées soit remise en selle.
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Please find my comments below, in English and then in French. Kind regards.
English version
I would suggest that the following initiatives be pursued in order for the Decade of nutrition to have much impact:
- Support research in order to generate the scientific evidence where it is lacking while important, and notably on the effectiveness of nutrition interventions based on food systems coupled with behaviour change communication. In the absence of such evidence, donors are unlikely to fund such programmes.
- Strengthen capacity and workforce in nutrition : It is of foremost importance and it has to be done in close collaboration with local universities for sustainable institutional strengthening. The priority is to train community health workers in nutrition and toward this purpose, a cadre of public health nutritionists/dietitians has to be trained at university professional bachelor level and decentralized throughout countries. There is also an urgent need to demonstrate the positive impact of nutrition capacity strengthening efforts on the population’s nutritional health as evidence thereof is lacking. This brings us back to the previous item on research for generating scientific evidence.
- Assess the impact of distinguishing between nutrition « specific » and nutrition « sensitive » actions : The nutrition-specific actions are essentially all in the health sector, whereas most nutrition-sensitive actions are in non-health sectors or multisectoral at best. The nutrition-sensitive actions are likely more effective and sustainable since they address underlying or fundamental causes of malnutrition. We can therefore question the relevance of this distinction and assess whether it is counter-productive.
- Better define « nutrition » : This may appear as a futile exercise and yet « nutrition » would benefit from a clearer definition. Indeed, food science and technology, agro-biology, biochemistry and metabolism are often considered as nutrition, which gives the wrong impression that nutrition is well taken care of. At present, “nutrition” is a holdall with ill-defined boundaries. It should not be called “nutrition” unless there is an explicit link with man and his food. The specific focus should be on public (health) nutrition and there would be value in going back to the definition of the « new » nutrition (although it is not new) given by Geoffrey Cannon and Claus Leitzman. In their definition, they emphasize the societal and environmental dimensions of nutrition, beyond its health dimension. This could impact positively on capacity building and training of human resources in nutrition for the benefit of the population.
French version
Je suggère que les initiatives suivantes soient poursuivies pour maximiser l’impact de la décennie d’action des Nations-Unies sur la nutrition.
- Appuyer des travaux de recherche pour produire l’évidence ou les données probantes qui font défaut sur l’efficacité de divers types d’intervention à visée nutritionnelle encore insuffisamment investigués, en particulier les approches s’appuyant sur les systèmes alimentaires et combinées à la communication pour les changements de comportements. Car à défaut de cette évidence scientifique, il est difficile de convaincre les bailleurs de fonds d’investir dans ces approches.
- Renforcer les capacités en nutrition : c’est indispensable et ce doit être fait avec les universités locales pour renforcer celles-ci et pour la pérennité. Il faut en priorité former des agents communautaires à l’action en nutrition et pour ce développer un corps professionnel de nutritionnistes/diététistes de santé publique au niveau de la licence universitaire à déployer de manière décentralisée dans les pays. Il faudrait aussi par la recherche démontrer l’impact positif de ce renforcement des capacités en nutrition sur la santé nutritionnelle des populations, ce qui n’est pas démontré! Et on revient là au point précédent sur la recherche pour générer l’évidence scientifique nécessaire.
- Vérifier l’impact de la distinction des interventions spécifiques ou sensibles à la nutrition : Les interventions « spécifiques » sont essentiellement du ressort de la santé, alors que les interventions « sensibles » à la nutrition sont le plus souvent dans des secteurs autres que la santé ou à tout le moins intersectorielles. Or ces dernières sont les plus prometteuses et pérennes comment elles agissent au niveau des facteurs sous-jacents ou fondamentaux des problèmes nutritionnels. On peut donc se demander si une telle distinction n’est pas contre-productive…
- Mieux définir la « nutrition » : Ceci peut apparaître comme un exercice futile et pourtant, la nutrition gagnerait à être mieux définie. En effet, on parle de nutrition alors qu’il s’agit par exemple de science et technologie des aliments, d’agro-biologie, de biochimie ou encore de métabolisme. Ceci donne l’impression erronée que le champ de la nutrition est fort bien pourvu. La nutrition est actuellement un « fourre-tout » aux contours trop flous. Il ne peut s’agir de nutrition s’il n’y a pas de lien direct avec l’alimentation de l’être humain. On devrait se concentrer sur la nutrition (de santé) publique et on aurait intérêt à retourner à la définition de la « nouvelle nutrition » (même si elle n’est pas nouvelle) par Geoffrey Cannon et Claus Leitzman, laquelle insiste sur les dimensions sociales et environnementales de la nutrition, au-delà de sa dimension santé. Ceci pourrait avoir un impact positif sur les initiatives de renforcement des capacités et de formation des ressources humaines en nutrition.
Hélène Delisle, Ph.D.
Professeur émérite
Département de nutrition, Faculté de Médecine
Pavillon Liliane-Stewart, Université de Montréal
Canada
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Thank you for sharing this excellent draft. Several very relevant comments and suggestions were already submitted. However, I should like to underline a few challenges that could deserve more emphasis.
1. As suggested by one discussant, malnutrition has to be clearly defined right from the onset to include both undernutrition (which includes micronutrient malnutrition) and nutrition-related chronic diseases. The rural and the urban poor are more exposed to both forms of malnutrition and the resulting ‘double burden of malnutrition’ than their more affluent peers. We showed that the poor and women were particularly affected by the double burden, in urban Burkina Faso and Benin. This double burden of malnutrition is quite a challenge and it deserves more emphasis.
2. A more complete and clear definition of food security should be reminded, and whether or not it includes access to a diversified diet (qualitative dimension of food security). Access to food and nutrition information was part of the initial FAO definition but it seems to have been dropped or at least neglected. Both the quantitative and the qualitative dimensions of food security are to be addressed. I totally agree that food security indicators should be modulated for urban and rural areas.
3. A distinction is needed between ‘minimally-processed’ foods and ‘ultra-processed’ foods. The former are essential while the latter are not. The challenge is how to increase and improve local food processing in order to displace imported foods and drinks. The issue of increasing consumption of ultra-processed foods, mostly produced and marketed by the Big Food, is directly linked with increasing obesity and other nutrition-related chronic diseases. It cannot be overlooked anywhere. Local food systems have to be protected and made more efficient, even if they cannot feed the whole population.
4. We would suggest that more emphasis be given to the ‘pull’ effect that urban food demand should have on local production. This was highlighted in our discussion paper for FAO which Dr Florence Egal referred to. This would imply that local foods are valued, reversing the current trend. Social marketing efforts are needed to counteract the effective and powerful commercial marketing of imported foods, fast food and carbonated beverages.
5. It has been convincingly argued elsewhere that food value chains may be acted upon with a nutrition lens in order to improve the nutritional profile of foods, and not only to increase efficiency and reduce waste. The integration of nutrition in food value chains may be considered.
6. In several industrial countries, several strategies are implemented to bring food producers and consumers closer together. One of these is the ‘Family Farmers’ approach whereby urban families sign contracts with local producers and pay in advance to get their basket of vegetables (and some local fruits) on a regular basis. Organic farms are primarily involved. Can such an approach not be applied in low and middle income country cities as a means of consuming local fresh products and supporting local food production while reducing the environmental damage?
7. As mentioned by Bert Cramer, community and traditional food practices contribute to food security and need to be better recognized. Several traditional plant or animal foods should also be valued and their consumption promoted.
8. Finally, I should like to give an example of an initiative linking nutrition and agriculture for improved health in Cotonou (Benin, West Africa). The project was implemented a few years ago with external and local funding. It links self-help groups formed several years earlier for the surveillance and prevention of nutrition-related chronic diseases, with a cooperative of urban food producers. The dual purpose is to increase vegetable consumption and to support local producers while improving the safety and quality of the produce (contact person: Dr Victoire Agueh, Director of the Regional Public Health Institute [email protected]).
Hélène Delisle, Ph.D., Professor Emeritus, Department of Nutrition Faculty of Medicine, University of Montreal, Canada
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Thank you for giving the opportunity to discuss such an important issue. It is not new: back in the ‘80s, FAO was into integrating nutrition into agriculture training and several manuals were produced; I was involved in this work. What is new is the “name of the game”: agriculture should now be “nutrition-sensitive”, which is more or less the same. I do think there has been progress along those lines, but better integration of nutrition and agriculture requires renewed effort.
Indeed, food, nutrition, health and the environment cannot be dissociated and these links should be at the forefront of the training in all relevant disciplines.
There have been many interesting comments – I am late in commenting as I wanted first to read the discussion points. Several relevant recommendations have already been formulated, including in the World Bank Group paper in India by Babu et al. I will only remind a few and add my personal views.
- The whole food system and its sustainability needs to be understood, considered and analyzed, whatever the level of training.
- Agriculture also includes animal science, and nutrition, health and environmental concerns should go beyond production to also encompass post-harvest processes, processing and consumption. The concept of nutrition value chain is key to integrating nutrition into agriculture, in order to preserve or improve the nutritional quality of the foods all along the chain.
- What specific nutrition competencies to be developed during training of agronomists, extension workers, field agents, etc., should be the starting point. The competencies at various levels should be complementary.
- Once the specific competencies are identified, and this exercise has to be location-specific, then the training objectives, the curriculum content and the evaluation methods can be defined.
- In order for agriculture training to become more nutrition sensitive, a higher awareness of the above-mentioned links is required among faculty and other stakeholders: advocacy is essential. Unless the decision-makers for agriculture training and agriculture programs are convinced, business will continue as usual.
- Beyond curriculum content, the means of training may have to be renewed, using problem-solving approaches, field exercises, case studies, et., instead of the still too common classroom-type of teaching.
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Agriculture people should be able to (this list is not exhaustive):
- Appreciate the impact of the food system on the foods consumed and the nutrition and health of the population, while also considering its environmental impact;
- Understand and improve the nutrition value chains;
- Encourage the production, conservation and appropriate (limited) processing of local foods that have an interesting nutritional profile;
- Assess using simple methods food security and diversity at community and household level;
- Have minimum knowledge on the nutrition challenges in the community and on (local) food sources of major nutrients;
- Be familiar with food and nutrition strategies of the country, as well as existing programs and tools;
- Provide basic nutrition education to the producers;
- Collaborate with nutrition, health and environment professionnals.
- In order to develop such competencies, we feel that a separate (albeit short) nutrition course would be needed, in addition to integrating nutrition concerns and aspects wherever it is possible and relevant in the curriculum;
- It may be important to conduct a curriculum review at country or regional level, as was done in West Africa by Roger Sodjinou and colleagues, in order to identify the gaps and weaknesses;
- Let us not forget that research is critical to improve food and nutrition security through agriculture. Transdisciplinary research has to be promoted in Agriculture Schools, Universities, or Faculties.
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Thank you to all those who have posted their very interesting comments. Here is my addition:
Street foods have several potential benefits in Africa, along with their convenience and source of income for low-income people, particularly women. In sub-Saharan African cities, street foods are to become the local ‘fast food’, thereby preventing the progressive invasion by imported ultra-processed foods. Street foods are not only consumed by lower socioeconomic groups, as often believed and as shown in South Africa (Steyn NP et al 2011). Street foods may contribute to diet quality: in the cited study, fruits were the most frequent street foods among Black respondents. In the absence of organized institutional feeding for schools and businesses, street foods are the main option. The strategy should therefore be to improve the quality of street food. Street food vendors would benefit from training in hygiene and basic nutrition, as was done in Benin among those selling foods to school pupils, in the framework of the Nutrition Friendly School Initiative tested as an approach in Cotonou (Benin) and Ouagadougou (Burkina Faso). Improvements were noted in the nutritional quality, diversity and safety of the foods and drinks offered to school children. Vendors were resistant at first to offer healthier foods and drinks, fearing loss of income, but as teachers and pupils were also sensitized to nutrition, vendors, sales did not go down. Whether or not street food vendors should be registered or not is an issue that must be addressed locally.
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Commentaires sur CIN2
· Commentaires généraux
Ce document représente un plan d’action judicieux et réfléchi, qui aborde les approches nécessaires dans différents secteurs et qui promeut l’action intégrée. Des efforts ont été déployés pour renforcer les dimensions santé du cadre d’action et pour tenir davantage compte des troubles nutritionnels de surcharge. On peut toutefois regretter qu’il reste très théorique, ne proposant pas de solutions stratégiques aux défis actuels impérieux pour la nutrition et la santé que représentent les changements climatiques, l’instabilité politique, la prise en mains des systèmes alimentaires mondiaux par les transnationales laissant peu de pouvoir aux états et les inégalités socio-économiques qui ne cessent de se creuser notamment en raison de l’écart croissant entre la rémunération du capital et la rémunération du travail. Nous souhaitons suggérer par ailleurs de ne pas négliger l’activité physique pour la prévention des troubles de surcharge, pour l’instant peu présente dans le cadre d’action. Enfin, le développement des compétences professionnelles nécessaires au niveau des pays pour la prévention et le contrôle des troubles de carence comme de surcharge nutritionnelle et le financement des formations mériterait d’être davantage en exergue dans les actions prioritaires plutôt que d’être relégué à une phrase ou deux avec le niveau international. Il nous semble que ceci devrait être avec la gouvernance de la nutrition.
· Commentaires spécifiques
1. Le cadre d’action considère les différentes formes de malnutrition – dénutrition et « surnutrition » et ceci est précisé très tôt dans le document, sauf que par la suite, la malnutrition est synonyme de dénutrition. Il faudrait un peu de cohérence et un terme comme « dysnutrition » permettrait plus facilement de recouvrir tant les « malnutritions » (carences) que les troubles de surcharge.
2. Sous « Environnement favorable » (2.1), il ne faudrait surtout pas oublier, outre l’environnement alimentaire et socio-économico-politique l’environnement sanitaire (assainissement, hygiène, accès aux soins) qui influence tellement l’état nutritionnel, même si la dimension sanitaire est traitée plus loin
3. Sous « Gouvernance » (2.2), on revient encore avec la proposition de structures intersectorielles comme mécanisme approprié. Mais ceci est répété depuis des décennies, sans qu’on puisse démontrer, exemples à l’appui, que de telles structures peuvent être effectives. On a aussi oublié le développement des compétences professionnelles en nutrition, surtout en nutrition de santé publique où les besoins sont criants
4. Sous « Systèmes alimentaires » (3) :
a. Nous approuvons que soit rappelé que l’approche doit être intégrée et que les denrées animales ont une valeur santé
b. Mais il n’est aucunement question du rôle parfois démesuré des transnationales sur les systèmes alimentaires, ce qui a pour effet de fragiliser les systèmes alimentaires locaux et d’ouvrir à voie à des choix qui ne sont pas nécessairement favorables aux populations locales, comme les cultures transgéniques
c. Au lieu d’aliments « très élaborés », il vaudrait mieux les aliments « ultra-transformés »
d. Il manque aux actions prioritaires l’importante analyse de l’impact de la mondialisation et de la libéralisation du commerce sur les systèmes alimentaires locaux et la consommation, de manière à apporter des correctifs appropriés dans la mesure du possible.
5. Sous « Environnement alimentaire » :
a. Pour promouvoir une alimentation saine et encourager des choix alimentaires sains, des recommandations ou guide alimentaires sont un outil précieux, préconisé dans d’autres documents de lutte contre les malnutritions, surtout les troubles de surcharge. Cette action semble omise ici.
b. Lorsqu’il est question de bio-fortification, il n’est jamais précisé si c’est par la sélection naturelle ou le génie génétique, ce qui devrait être précisé.
6. Sous « Interventions performantes en nutrition » (3.3.1) :
a. Il nous semblerait important d’insister sur l’intégration souhaitable des actions de nutrition ciblant les mères et les enfants (pour lutter contre la dénutrition) et de celles qui visent la lutte contre les troubles de surcharge et qui concernent généralement les adultes. Ces actions sont rarement reliées dans les services de santé
b. De même, il est surtout question ici de dénutrition des jeunes enfants et des mères; les actions de lutte contre les troubles nutritionnels de surcharge et la prise en charge nutritionnelle de différentes pathologies afin de préserver un bon état nutritionnel chez les malades sont à peine évoquées
c. Il faudrait remplacer « dépérissement » par émaciation, terme consacré
d. Parmi les actions prioritaires pour lutter contre l’anémie, on retrouve l’éducation nutritionnelle à l’école et l’offre d’aliments sains au niveau scolaire et préscolaire. Il nous semble que l’intervention nutritionnelle et sanitaire à l’école mériterait une place privilégiée plutôt que d’être reléguée sous « lutte contre l’anémie »
e. On parle maintenant d’allaitement « naturel » plutôt que « maternel »? Pourquoi ce changement?
7. Mécanismes de suivi et de reddition des comptes : ce cadre d’action semble dans un vacuum. On ne perçoit pas son articulation avec les multiples autres plans que les pays ont déjà développé, souvent d’ailleurs à l’incitation de structures internationales. Il n’est pas non plus question de l’intégration de ce cadre avec d’autres initiatives internationales, telles que SUN et REACH, pour ne citer que celles-là.
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Nutrition-enhancing agriculture and food systems
Consultation--
This is going to be brief. I only wish to highlight a few aspects that may already be there, but that I feel are particularly important:
- More nutrition-sensitive agriculture and food systems requires that at least the agriculture and health sectors be connected and work together. This is already difficult enough, let’s start with these two. Actually, nutrition is at the interface of both sectors. More easily said than done, and it is more difficult at country level than at field level. Strategies to achieve this cooperation should be outlined. At this time, food security is the responsibility of agriculture and nutrition, of the health sector. Even in the health sector there is a cleavage: malnutrition (undernutrition) is handled by maternal and child health division, whereas very little is done relative to ‘overnutrition’: nutrition is so far poorly integrated into NCD programs of the health sectors. This is based on several years of experience in Africa. It may be different elsewhere.
- Minor crops and local food systems may require more emphasis for nutrition-enhancing and sustainable agriculture and food systems, as well as for sustainable diets.
- Nutrition concerns and objectives have to be integrated into agriculture, and FAO is doing a great job in this regard. More knowledge and emphasis on food systems should also be integrated into health and medicine endeavors.
- Much is said and written about policy for programmes and research. I find it quite appalling that so little attention is devoted to competent workforce in nutrition in order to link agriculture, food systems, and health.
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Prof. Hélène Delisle
Eggs are among the taboo foods for children and pregnant women in several African cultures. The food taboos are more or less adhered to and one of the factors is education: the more educated people are more likely to free themselves from taboos. Therefore, the less educated people, who are also at higher nutritional risk, are probably those who would avoid eggs and consequently would need to be exposed to behavioral change communication to overcome the taboo.
Another type of egg taboo is that connected to the (now false) belief that because eggs are high in cholesterol, they increase the risk of CVD. There is now firm scientific evidence to show that eggs are not atherogenic.
Finally, the vegan trend would act as deterrent to consuming eggs (and other animal foods) and this could have adverse consequences for growing children. It has been shown some years ago that animal source foods are needed for optimal growth.
Hélène Delisle, Ph.D.
Professeur émérite et associé
Département de nutrition, Faculté de Médecine
Pavillon Liliane-Stewart, Université de Montréal