De nombreuses forêts du Gabon abritent une diversité animale et végétale extrêmement riche. Le département de Mulundu (province de l'Ogooué-Lolo) vante une faune diversifiée et abondante qui fournit nourriture et revenus aux communautés rurales. Or l’absence de droits formels à gérer les ressources fauniques dans leurs territoires traditionnels engendre informalité et surexploitation. Le SWM Programme responsabilise les communautés, améliore la gestion de la chasse villageoise et établit une chaîne de valeur courte et durable de la viande sauvage.
Le SWM Programme au Gabon collabore avec dix communautés. Les activités de terrain sont coordonnées par le CIRAD, en collaboration avec les communautés locales et le Ministère des eaux et forêts du Gabon. Le SWM Programme collabore avec l'Institut de recherche en écologie tropicale (IRET) et le Centre interdisciplinaire de recherche médicale de Franceville (CIRMF) pour mener des activités conjointes, et avec l'Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) pour former des doctorants.
Produit 1: Droits des communautés et gouvernance
Après un examen approfondi de 165 textes juridiques, le gouvernement a validé et publié un profil juridique du pays (décembre 2021). Avec l'appui technique du SWM Programme, le Ministère des eaux et forêts (MINEF) a créé un groupe de travail sur la gestion durable de la faune sauvage, qui a élaboré cinq projets de textes normatifs devant améliorer la législation sur la chasse. Un code forestier sur la chasse et un décret sur la classification des espèces animales sauvages ont été rédigés sur la base des analyses juridiques et biologiques réalisées par le SWM Programme.
Produit 2: Gestion adaptative de la faune sauvage
Dix communautés partenaires ont participé activement à des sessions de formation sur la gestion durable de la chasse et la création d'associations de chasseurs. Une formation sur la gestion des associations a été dispensée à 3 075 personnes et six centres d'associations communautaires ont été construits. Cinq communautés ont élaboré des plans de gestion de la chasse, qui ont été soumis pour validation officielle.
Produit 3: Filières et consommation saines et durables
Des études sur la consommation de protéines, menées selon une approche quantitative/socio-anthropologique, ont montré que les consommateurs urbains préfèrent des viandes congelées de moindre qualité car plus repérables et abordables, tandis que les consommateurs ruraux des zones reculées préfèrent la viande sauvage chassée personnellement ou par leur famille.
Produit 4: Prévention et gestion des risques zoonotiques
Une évaluation des risques de transmission de pathogènes zoonotiques dans la chaîne de valeur de la viande sauvage a été menée. Pour ce faire, l’IRET et un doctorant du CIRMF ont identifié les virus, parasites et bactéries, typiquement présents dans le gibier consommé, et les pratiques à risque. Un système communautaire de suivi intégré des risques zoonotiques émergents dans la chaîne de valeur des viandes sauvages a été conçu avec tous les acteurs. Avec le soutien de l'équipe, le CIRMF a formé les membres de cinq groupements villageois pilotes (172 personnes) et les autorités administratives impliquées dans l'approche «Une seule santé» (29 personnes) pour sa mise en œuvre.
©2025 FAO, CIRAD, CIFOR-ICRAF et WCS. Les opinions exprimées ci-dessous ne reflètent en aucun cas l’opinion officielle de l’Union européenne. Les informations proposées sur ce portail sont fournies comme service aux utilisateurs. Par conséquent, la FAO, le Cirad, le CIFOR et WCS ne sont pas responsables de leur exactitude, ni de toute utilisation de ces informations par les utilisateurs. Voir la cause de non-responsabilité complète.