Le partenariat FAO-FVC vient de débloquer 1,2 milliard d’USD de financement pour des projets d’action climatique dans des pays en développement.
Grâce à des cultures résilientes face au climat, à l’agroforesterie, à la pêche durable et à une meilleure gestion des terres et de l’eau, la gamme étendue et diverse des projets du portefeuille FVC de la FAO renforce les moyens d’existence et la sécurité alimentaire.
©FAO/Robic Upadhayay
Rome - L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’est félicitée du renouvellement de son accréditation par le Fonds vert pour le climat (FVC), une décision annoncée ce mercredi lors de la 37e réunion du Conseil du FVC. Ce renouvellement d’accréditation réaffirme l’engagement inébranlable de la FAO à promouvoir l’action climatique par le biais de la transformation des systèmes agroalimentaires et à aider les pays à relever les défis posés par le changement climatique.
La première accréditation de la FAO par le Conseil du FVC, qui a pris effet en octobre 2018, a marqué le début d’un partenariat particulièrement fructueux, qui depuis cette date s’est avéré déterminant pour faciliter l’accession des pays en développement aux financements de l’action climatique. Au fil des ans, ce partenariat s’est considérablement développé, atteignant 1,2 milliard d’USD d’investissements dans des projets climatiques.
«Nous sommes ravis de la décision du Conseil qui octroie à la FAO sa deuxième accréditation auprès du Fonds vert pour le climat. La FAO se voyant ainsi confirmée, elle est à même de redoubler ses efforts d’aide aux pays dans l’application de solutions et de mesures face au climat qui transforment les systèmes agroalimentaires, pour un avenir où la durabilité et la sécurité alimentaire seront accrues», a déclaré la Directrice générale-adjointe Mme Maria Helena Semedo.
L’accréditation du FVC est un processus de reconnaissance officielle permettant aux entités qui en bénéficient d’accéder aux ressources financières du Fonds vert pour le climat et de les gérer pour des projets et des activités de pays qui ont trait au climat. Les entités accréditées sont des chevilles ouvrières dans la facilitation de la mission du Fonds, qui consiste à épauler les pays en développement dans leurs efforts de lutte contre le changement climatique et ses effets délétères.
Un partenariat fructueux
Le partenariat FAO-FVC a pour vocation d’accélérer l’accession des pays au financement des mesures d’adaptation au climat et d’atténuation de ses effets.
Le Fonds vert pour le climat est un mécanisme financier qui relève de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), et le mandat de la FAO, organisme spécialisé des Nations Unies, prévoit d’aider les pays à rendre leurs systèmes agroalimentaires plus efficaces, durables et résilients face au changement climatique.
La gamme étendue et diverse des projets du portefeuille FVC de la FAO renforce les moyens d’existence et la sécurité alimentaire par des cultures résilientes face au climat, la pratique de l’agroforesterie et de la pêche durable et une meilleure gestion des terres et de l’eau. Ces projets œuvrent aussi contre la perte de biodiversité, la dégradation des terres et la déforestation. Leur but est d’amener une amélioration dans les conditions de vie et l’environnement, plus particulièrement pour les petits producteurs, les femmes, les jeunes et les peuples autochtones.
La FAO s’emploie, en étroite collaboration avec des partenaires des secteurs public et privé, à augmenter le niveau des investissements dans des projets qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre et renforcent la résilience grâce à des mesures d’adaptation dont la responsabilité est confiée aux acteurs locaux.
Au fil des ans, l’Organisation s’est attachée à étendre son portefeuille de projets financés par le FVC et reste déterminée à accélérer l’accession aux financements que requiert la transformation des systèmes agroalimentaires.
Ce portefeuille réunit désormais une cohorte impressionnante d’initiatives – dont 20 projets porteurs de transformation, 83 projets d’activités préparatoires, et huit projets collaboratifs –, dans lesquelles des partenaires de la FAO, aux côtés d’entités accréditées par le FVC, mettent en œuvre des activités de projet. Cette croissance du nombre d’initiatives a eu un effet positif notable sur la résilience aux phénomènes climatiques et sur les efforts visant à les atténuer dans les pays membres.
Aider les plus vulnérables
Une part importante du portefeuille est consacrée à des projets dans les pays africains, dans les Pays les moins avancés (PMA) et dans les petits États insulaires en développement (PEID), où les communautés les plus vulnérables sont touchées par le changement climatique de manière disproportionnée.
En Afrique, des initiatives bénéficiaires de subventions et de cofinancements du FVC, pour une valeur totale dépassant les 128 millions d’USD, s’emploient à renforcer la résilience des communautés rurales et à préserver les moyens de subsistance dans les secteurs de l’agriculture, des forêts et de la pêche.
En Gambie, par exemple, la FAO dirige la mise en œuvre d’un projet pionnier axé sur la pêche, qui inclut les femmes dans les efforts de restauration des mangroves dégradées, pour faire d’elles des bénéficiaires à égalité dans les pêcheries les plus poissonneuses. Ce projet va venir aider quelque 400 000 personnes et restaurer plus de 2 000 hectares de mangroves dégradées et de sites de pêche privilégiés, préservant ainsi les moyens de subsistance dans ces communautés du littoral.
Parallèlement, un tiers des projets du portefeuille des activités préparatoires de la FAO, d’une valeur totale de 58,2 millions d’USD, a pour vocation le soutien direct aux Pays les moins avancés. Certains de ces projets – au Tchad, au Burkina Faso, au Niger et au Sénégal – ont jeté les bases d’un projet multinational (que le FVC a mis à l’étude) axé sur le renforcement de la résilience de la Grande Muraille verte d’Afrique.
Au Népal, des communautés autochtones participent activement à un projet du FVC dirigé par la FAO, qui vise à restaurer des écosystèmes du Churia, bassin hydrographique d’importance déterminante pour la sécurité alimentaire et hydrique car situé en amont des plaines densément peuplées du Teraï dont il assure l’irrigation.
Simultanément, la FAO dirige 12 projets de préparation dans des Petits États insulaires en développement, trois d’entre eux – au Belize, à la Grenade et à Sainte-Lucie – étant destinés à renforcer les Plans nationaux d’adaptation de ces pays.
Le projet du Belize, par exemple, a aidé le pays à élaborer un Plan national d’adaptation solide pour rendre ses littoraux et son secteur halieutique plus résilients face au changement climatique.
Dans sa détermination à favoriser l’appropriation des projets par les pays, la FAO promeut activement les partenariats avec les Entités d’accès direct du FVC, notamment la Banque centraméricaine d’intégration économique et le Fonds national pour l’environnement et le climat (FNEC).