République démocratique du Congo: rencontre d’experts pour discuter du développement de politiques et de stratégies en matière de gestion des pertes après récolte
Les pertes alimentaires sont un problème majeur en République démocratique du Congo (RDC), en raison des lacunes dans les infrastructures, les technologies et les capacités post-récolte qui affectent le secteur agricole du pays. Le 6 avril 2017, des acteurs clé ont été réunis lors d'un atelier à Kinshasa pour discuter et délivrer des orientations techniques, politiques et stratégiques et des recommandations pour la réduction des pertes alimentaires dans le pays.
L'atelier a été organisé dans le cadre du projet conjoint des ABR (Agences des Nations Unies basées à Rome) intitulé « Intégration des initiatives pour la réduction des pertes alimentaires pour les petits producteurs dans les zones à déficit alimentaire », financé par la Direction du développement et de la coopération suisse (DDC) et mis en œuvre par la FAO, le FIDA et le PAM, en étroite collaboration avec le ministère congolais de l'Agriculture, Pêche et Elevage. L'événement a bénéficié de la participation de représentants du ministère de l'agriculture, d’universités, d’institutions de recherche, d'organisations de producteurs et des organisations internationales onusiennes partenaires (FAO, IFAD et PAM). L'atelier a été ouvert par le Secrétaire Général du Ministère de l'Agriculture, Dr. Léopold Mulumba, et par le Représentant de la FAO en RDC M. Alexis Bonte, tandis que M. Thomas Kembola, Secrétaire Général Honoraire du ministère de l'Agriculture, a modéré les sessions de travail.
Dans son discours d'ouverture, Dr Mulumba a décrit avec ces mots l'importance de la réduction des pertes post-récolte en RDC: « L’augmentation de la production agricole doit aller de pair avec l’amélioration des techniques de récolte, de stockage et de transformation. Voilà pourquoi nous devons résolument nous engager à mettre en place des stratégies et des interventions de réduction des pertes après récolte, à travers des réformes importantes, en termes de nouvelles politiques, programmes et initiatives efficaces allant dans le sens de l’engagement pris par les Chefs d’Etats et de Gouvernements à Malabo en 2014 de diminuer de moitié les niveaux actuels des pertes après récolte. Cet engagement est encore peu pris en compte dans les politiques et les programmes de développement agricoles de notre pays. C’est pourquoi, le présent atelier tombe à point nommé pour le Ministère de l’Agriculture».
En s'appuyant sur une étude des pertes alimentaires le long des chaînes d'approvisionnement de maïs et de riz effectuées dans le cadre du projet conjoint des ABR, les participants ont discuté des causes des pertes après récolte en RDC et ont proposé une série de recommandations politiques et techniques visant à les surmonter. Une note d’orientation politique, préparée et partagée avec les participants avant l'atelier, a servi de base aux discussions. Dans les prochaines semaines, ce document sera révisé afin d'intégrer les commentaires et les recommandations des participants. La note révisée constituera un outil de prise de décision visant à orienter l'action du gouvernement dans le domaine de la réduction des pertes après-récolte.
Les principales recommandations, élaborées par les participants de l'atelier, dans les domaines de la gestion des connaissances, du renforcement des capacités et de l'élaboration des politiques, ont été adressées au gouvernement et à ses partenaires techniques et financiers. Les participants ont recommandé, entre autres, que la gestion des pertes après récolte soit incluse dans les politiques et les programmes agricoles futurs. Pour soutenir ces efforts d'élaboration de politiques, les participants ont également recommandé que les services statistiques nationaux soient renforcés dans leur capacité à recueillir des données sur les pertes après récolte.
Photos © FAO/ Xavier Farhay