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Pertes et gaspillages alimentaires

On estime que 14 pour cent de la production alimentaire mondiale, soit un montant estimé de 400 milliards d’USD, sont perdus après la récolte, jusqu’au stade qui précède immédiatement la distribution (FAO, 2019). Dix-sept pour cent supplémentaires sont gaspillés au stade de la vente au détail et par les consommateurs (PNUE, 2021). 

Prévenir et réduire activement les pertes et les gaspillages alimentaires.

Les pertes et les gaspillages alimentaires posent actuellement un défi urgent au niveau de la conception de systèmes alimentaires durables. Ils ont des incidences négatives sur la sécurité alimentaire et la nutrition et contribuent considérablement aux émissions de gaz à effet de serre (GES), à la pollution environnementale, à la dégradation des écosystèmes naturels et à l’appauvrissement de la biodiversité. Ils constituent par ailleurs un gaspillage des ressources utilisées dans la production alimentaire.

S’attaquer au problème des pertes et des gaspillages de nourriture relève de la cible 12.3 de l’ODD 12 définie au titre des Objectifs de développement durable (ODD) convenus au niveau international. En leur qualité d’institutions garantes de cette cible, la FAO et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) mesurent et suivent, à l’aide de l’indice mondial des pertes alimentaires et de l’indice du gaspillage alimentaire, les progrès des efforts déployés en vue de la réduction des pertes et du gaspillage de nourriture.

Messages clés

  • Les pertes et les gaspillages alimentaires peuvent et doivent faire l’objet de mesures draconiennes de réduction et de prévention. Le fait d’investir dans la production, la récolte, le traitement et la distribution d’aliments nutritifs salubres et de bonne qualité pour la consommation humaine contribuera à la diminution des pertes de nourriture et des déchets alimentaires. En améliorant la disponibilité des produits alimentaires, l'accès aux aliments et les revenus des petits exploitants (ODD 2), et en soutenant l’action climatique, la vie aquatique et la vie terrestre (ODD 13, 14 et 15 respectivement), la diminution des pertes de nourriture est à même d’apporter des solutions bénéfiques à toutes les dimensions des objectifs relatifs à la lutte contre la faim.
  • Les activités de récupération et de redistribution de la nourriture peuvent permettre de faire bon usage des excédents alimentaires et de réduire l’insécurité alimentaire, tout en étant bénéfiques à l’environnement.
  • Les pertes et les gaspillages de nourriture entraînent des pertes économiques pour tous les acteurs des chaînes d’approvisionnement alimentaires, y compris les consommateurs finaux. Ils signalent également un emploi extrêmement inefficace des ressources (p. ex., main d’œuvre, eau, énergie et terres), ont des répercussions sur le climat, et contribuent à d’autres incidences négatives sur les sociétés qui pourraient toutes être évitées. Si l’on veut réduire les pertes et les gaspillages alimentaires, il est essentiel que tous les acteurs de la chaîne d’approvisionnement alimentaire collaborent et nouent des partenariats. Afin de concrétiser et de maximiser les effets positifs de la réduction des pertes et du gaspillage de nourriture, il faut s'appuyer sur de bonnes structures de gouvernance et sur la mise en valeur du capital humain, ainsi que sur des investissements en matière d’infrastructures, de technologies et d’innovation.
  • Parmi les facteurs principaux de changement on compte la sensibilisation de l’opinion publique associée à des politiques adaptées qui facilitent la définition de mesures d’incitation ciblées et l’élaboration de cadres réglementaires propres au contexte. L’amélioration de la disponibilité des données sur les étapes où les pertes et le gaspillage alimentaires se produisent, et sur les causes et facteurs qui les sous-tendent favorisera la conception et l’élaboration de politiques, stratégies et interventions au service de la réduction des pertes et des gaspillages de nourriture.
  • Des processus visant à sensibiliser le secteur public, le secteur privé et la société civile faciliteront la définition d’objectifs locaux, nationaux, régionaux et mondiaux, permettront de cibler les efforts, mobiliseront les ressources et garantiront la mise en œuvre d’actions influentes en vue de la concrétisation du Programme 2030.

Ressources mises en avant

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