Bureau régional de la FAO pour l'Afrique

L’Accord relatif aux mesures du ressort de l’État du port relèvera bientôt du droit international

Les pays africains sont parmi les pays les plus touchés par la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INDNR)

Photo: @FAO Equatorial Guinea

20 mai 2016, Accra – Le Bureau régional de la FAO pour l’Afrique a accueilli avec enthousiasme l’entrée en vigueur sous peu de l’Accord juridiquement contraignant relatif aux mesures du ressort de l’État du port qui permettra aux nations côtières de refuser l’accès au port et des services portuaires aux navires étrangers soupçonnés de pêche illégale.

Bien trop souvent, les pays africains ne disposent pas de la capacité adéquate pour surveiller et faire respecter des lois en matière de pêche illicite, non déclarée et non réglementée.

« Ces nouvelles mesures sont vraiment très encourageantes. Nous sommes convaincus que dans les mois à venir, le nombre de pays africains ayant adhéré à l’Accord augmentera ; jusqu’ici, sept pays africains sont parmi les 30 qui ont déjà adhéré à l’Accord », a déclaré M. Bukar Tijani, Sous-Directeur général et Représentant régional de la FAO pour l’Afrique.

« Les pays africains sont parmi les plus touchés par la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et ils sont pleinement conscients de l’importance de cet accord juridiquement contraignant ; la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée fait partie de nos priorités, et nous voulons sensibiliser et renforcer les capacités dans ce domaine », a-t-il ajouté.

L’engagement et l’autonomisation

Vingt-neuf pays et l’Union européenne – qui a signé comme partie unique – se sont officiellement engagés à travers leurs instruments d’adhésion qui comptent pour plus de 62 pour cent des importations de poisson dans le monde et 49 pour cent des exportations, ce qui représentent respectivement 133 milliards et 139 milliards de dollars en 2013.

Jusqu’à 26 millions de tonnes de captures, d’une valeur d’environ 23 milliards de dollars, se font annuellement dans le cadre de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. Cette dernière sape également les efforts visant à assurer une pêche durable et une gestion responsable des stocks de poissons dans le monde entier.

Le traité enjoint les parties à désigner des ports spécifiques pour une utilisation par des navires étrangers, ce qui rend le contrôle plus facile. Ces navires doivent demander à l’avance la permission d’entrer dans ces ports et fournir aux autorités locales des informations, y compris sur les types de poisson qu’ils ont à bord, et permettre l’inspection de leur carnet de bord, leurs licences, leurs engins de pêche et la cargaison réelle, entre autres choses.

Essentiellement, les pays sont habilités à refuser l’accès au port ou inspecter les navires qui ont été impliqués dans la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, et d’en prendre les mesures nécessaires. À cette fin, l’Accord comprend également l’obligation pour les parties d’échanger de l’information aux niveaux régional et mondial en ce qui concerne tout navire que l’on sait impliqué dans la pêche illicite, non déclarée et non réglementée.

 

Communiqué de presse de la FAO

L’Accord relatif aux mesures du ressort de l’État du port 

L’Accord

En savoir plus sur l’Accord relatif aux mesures du ressort de l’État du port

La brochure sur l’Accord relatif aux mesures du ressort de l’État du port

Le Guide de la FAO pour la mise en œuvre de L’Accord relatif aux mesures du ressort de l’État du port

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