AgWA
Partenariat pour l’eau à usage agricole en Afrique

FAQ

Qu'est-ce que la gestion des eaux agricoles?

Qu'est-ce que la gestion des eaux agricoles?

AgWA utilise la définition fournie par le PDDAA, qui entend par gestion des eaux agricoles un ensemble qui va de la gestion des précipitations à l'irrigation pour la production alimentaire. Cela inclut les pratiques de conservation de l'eau, la récupération de l'eau, l'irrigation d'appoint, l'irrigation des eaux souterraines, l'irrigation par l'eau de surface et le drainage. Cela comprend aussi le développement et la gestion de l'eau pour l'alimentation. 

Les interventions en matière de gestion des eaux agricoles peuvent être physiques et non physiques. Ces deux éléments ont généralement lieu dans une structure fonctionnelle unique (FAO, 2006)*:

Les interventions physiques peuvent être classés en quatre catégories, chacune ayant ses propres implications:

1) Réhabilitation des infrastructures

2) Mise à niveau de l'infrastructure

3) Construction de nouvelles infrastructures

Les interventions non physiques peuvent également être classés en quatre catégories:

1) La sensibilisation du public

2) Les approches politiques

3) Les cadres juridiques

4) Les institutions et la prestation de services

*FAO 2006. Demand for products of irrigated agriculture in Sub-Saharan Africa. FAO Water Reports No. 31. Rome, Italy. ftp://ftp.fao.org/agl/aglw/docs/wr31e.pdf (en anglais)

Comment la Gestion des Ressources en Eau (GEA) pour l’Agriculture est incorporée dans Le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA ou CAADP)?

Comment la Gestion des Ressources en Eau (GEA) pour l’Agriculture est incorporée dans Le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA ou CAADP)?

Le PDDAA a quatre piliers ou domaines prioritaires pour le renforcement de l’agriculture et de l’investissement:

  1. Gestion durable des terres et de l’eau;
  2. Accès aux marchés;
  3. Approvisionnement en aliments et fin de la famine; et
  4. Recherche agricole.

La GEA est concernée par le pilier 1, ou le NEPAD coordonne, organise et gère les initiatives pour l’amélioration des connaissances sur le continent pour l’eau et l’irrigation.

Comment AgWA soutient le processus PDDAA?

Comment AgWA soutient le processus PDDAA?

L'idée de créer AgWA est née dans le cadre d'un programme de collaboration mis en œuvre conjointement par la BAD, la FAO, le FIDA, l'IWMI et la Banque mondiale en 2007. Les partenaires partagent la même préoccupation face au sous-investissement dans la gestion des eaux agricoles en Afrique. Peu de temps après son lancement, le NEPAD et son nouveau Programme détaillé pour le développement de l'agriculture africaine (PDDAA), ont commencé à attirer l'attention. Le NEPAD-PDDAA a été invité à participer à ce Programme collaboratif.

Le PDDAA est maintenant au centre des travaux d’AgWA. Le programme repose sur quatre piliers ou domaines d'intervention pour améliorer l'agriculture et l'investissement:

1. La gestion durable des terres et des eaux;
2. l'accès aux marchés;
3. l'approvisionnement alimentaire et la faim;
4. la recherche agricole.

La gestion des eaux agricoles fait partie du Pilier 1. AgWA est ainsi destiné à fournir un soutien direct à la mise en œuvre de ce pilier.

AgWa intervient donc en complément de TerrAfrica - une initiative qui vise à soutenir la gestion durable des terres - en soutenant la gestion des eaux agricoles dans le cadre du Pilier 1. Composé de professionnels africains prêts à se mobiliser pour soutenir les efforts dans des pays donnés, AgWA fonctionne comme un groupe d'experts auprès du PDDAA.

Qu'est-ce que la gestion des eaux agricoles?

Qu'est-ce que la gestion des eaux agricoles?

La gestion des eaux agricoles pour la production alimentaire recouvre tous les aspects de la gestion de l'eau pour l'agriculture, de la gestion des précipitations à l'irrigation. Cela comprend aussi le développement et la gestion de l'eau pour l'alimentation. En général, la distinction est faite entre l'irrigation (eau bleue) et l'agriculture pluviale (eau verte). Mais ces frontières s’estompent. Les précipitations contribuent déjà à la production agricole irriguée et l'agriculture pluviale est souvent renforcée par une irrigation d'appoint pour compenser les périodes de sécheresse. L'agriculture pluviale et l'irrigation bénéficient toutes deux de l'eau bleue et verte, mais de manière différente afin de répondre aux besoins en eau des cultures. Pour faire face à cette gestion des ressources en eau, il faut déplacer le curseur du ruissellement (eau bleue) vers la gestion des eaux de pluie (eau  bleue et verte). C'est ce qui est communément appelé la gestion des eaux agricoles. 

AgWA est un partenariat qui rassemble les pays africains, les partenaires de développement, les organisations internationales, régionales et locales des secteurs public et privé ainsi que la société civile. Tous ont un intérêt commun et des capacités importantes pour soutenir l'investissement dans la gestion des eaux agricoles en Afrique.

Pourquoi a-t-on besoin d'AgWA?

Pourquoi a-t-on besoin d'AgWA?

Développer l'eau pour l'agriculture a toujours été une tâche difficile dans le monde, surtout en Afrique. Mais de nouvelles stratégies régionales pour la gestion des eaux agricoles ont été mises en place et il existe un vrai intérêt des donateurs pour ce sujet. Mais la prochaine étape - concrétiser les stratégies et les plans dans les pays et au sein des communautés rurales pour accroître la production alimentaire, améliorer la croissance économique et réduire la pauvreté - représente un véritable défi. Les raisons sont nombreuses et justifient l'existence du partenariat AgWA:

 

  • En dehors de la communauté agricole, dans l'agenda mondial, l'alimentation et l'agriculture ne sont pas considérées comme soulevant des questions essentielles en terme de ressources en eau. Et ce, en dépit du fait que la plupart des ressources en eau disponibles dans le monde soient utilisées par les cultures alimentaires et textiles. Le sujet de la gestion des eaux agricoles a besoin de prendre une dimension internationale pour attirer des fonds et pour être concrétisé.
  • La gestion des eaux agricoles n'apparaît pas clairement comme étant l'un des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), contrairement à l'eau à usage domestique et sanitaire. Etant "cachée" dans l'OMD 1, elle ne suscite pas le même intérêt.
  • La gestion des eaux agricoles mobilisent de nombreuses parties prenantes. Leur coordination n'est pas évidente. Il ne s'agit pas seulement des infrastructures destinées à fournir de l'eau, mais aussi d'un large éventail de produits et de services - engrais, semences, énergie agricole, micro-crédit, état des routes, infrastructures post-récolte, accès aux marchés et présence d'institutions favorables à la gestion des eaux agricoles en faveur des agriculteurs. Il s'agit de leur permettre d'endosser la responsabilité de leurs moyens de subsistance.
  • La plupart des pays manquent de capacité en terme de gestions des eaux agricoles. Les agriculteurs et les professionnels ont également besoin de davantage de compétences en matière de gestion des eaux agricoles. Ils sont peu soutenus par les structures institutionnnelles. L'environnement socio-économique dans lequel ils travaillent n’est pas toujours favorable au développement agricole orienté vers les marchés.
  • La gestion des eaux agricoles requiert le renforcement des liens entre le ministère de l'Agriculture et les ministères en charge des questions de l'eau et de la finance. 
  • La gestion des eaux agricoles ne figure pas dans les Documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DRSP) des pays. La plupart d'entre eux manquent d'une stratégie cohérente en la matière. Par conséquent, les efforts d'investissement sont au mieux fragmentés, au pire dupliqués. Les pays n'ont pas toujours la capacité à préparer des stratégies nationales en matière de gestion des eaux agricoles et de projets solides qui pourraient attirer des financements.
  • Pour relever ces défis, il faut un effort coordonné des pays africains, des organisations internationales et régionales et des partenaires. Il faut défendre le sujet de la gestion des eaux agricoles, mobiliser des ressources humaines et financières, partager les connaissances, renforcer les synergies, éviter la dispersion des efforts; et enfin augmenter et améliorer l'impact des investissements durables. Tel est le rôle du partenariat AgWA.

Quel est le rôle de la société civile?

Quel est le rôle de la société civile?

Bien qu’ AgWA ait été initialement mis en place par le NEPAD avec l'appui des institutions impliquées dans le développement agricole en Afrique (BAD, FAO et Banque mondiale), il est important que toutes les parties prenantes soient impliquées dans ce partenariat. Cela inclut donc aussi bien la société civile  que les gouvernements et les organismes de financement.

Quels sont les liens entre AgWA, le NEPAD et le PDDAA?

Quels sont les liens entre AgWA, le NEPAD et le PDDAA?

L'idée de créer AgWA est née dans le cadre d'un programme de collaboration mis en œuvre conjointement par la BAD, la FAO, le FIDA, l'IWMI et la Banque mondiale en 2007. Les partenaires partagent la même préoccupation face au sous-investissement dans la gestion des eaux agricoles en Afrique. Peu de temps après son lancement, le NEPAD et son nouveau Programme détaillé pour le développement de l'agriculture africaine (PDDAA), ont commencé à attirer l'attention. Le NEPAD-PDDAA a été invité à participer à ce Programme collaboratif.

Le PDDAA est maintenant au centre des travaux d’AgWA. Le programme repose sur quatre piliers ou domaines d'intervention pour améliorer l'agriculture et l'investissement:

1. la gestion durable des terres et des eaux;
2. l'accès aux marchés;
3. l'approvisionnement alimentaire et la faim;
4. la recherche agricole.

La gestion des eaux agricoles fait partie du Pilier 1. AgWA est ainsi destiné à fournir un soutien direct à la mise en œuvre de ce pilier en mobilisant ses experts pour soutenir le travail dans des pays donnés.