No.1  juin 2006  
 Perspectives de l'alimentation
  Analyse des marchés mondiaux

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LES MARCHÉS EN BREF

BLÉ

CÉRÉALES SECONDAIRES

RIZ

MANIOC

GRAINES OLÉAGINEUSES, HUILES ET FARINES D’OLÉAGINEUX

SUCRE

VIANDE ET PRODUITS CARNÉS

LAIT ET PRODUITS LAITIERS

PRÉVISIONS À COURT TERME DES MARCHÉS DES PRODUITS: ÉTABLIR UN LIEN ENTRE LES ÉVOLUTIONS DES MARCHÉS

LA HAUSSE DES PRIX DU PÉTROLE BRUT STIMULE LA DEMANDE DE PRODUITS AGRICOLES DANS LE SECTEUR DE L’ÉTHANOL

PERSPECTIVES À MOYEN TERME: L’AFRIQUE DEVRA IMPORTER DE PLUS GRANDES QUANTITÉS DE PRODUITS ALIMENTAIRES

ENGRAIS

TAUX DE FRET MARITIME

Appendice statistique

INDICATEURS DU MARCHÉ ET FACTURES DES IMPORTATIONS VIVRIÈRES

Annonce

CÉRÉALES SECONDAIRES

PRIX

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Les prix affichent une hausse plus soutenue ces derniers mois

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Au cours des premiers mois de la campagne commerciale 2005/20006, les prix des céréales secondaires sont restés généralement bas, du fait des disponibilités abondantes de blé fourrager, de la faible demande du secteur fourrager et de la stabilité des approvisionnements. Toutefois, depuis octobre 2005, les prix du maïs ont commencé a subir les effets d'un ralentissement des ventes en provenance des ports du Golfe des États-Unis touchés par l'ouragan, et d'un léger resserrement des disponibilités en provenance d'autres pays exportateurs. Outre ceux du maïs, les prix d'exportation de l'orge fourragère sont restés inférieurs aux niveaux de l'année précédente, et généralement stables tout au long de la campagne en raison des disponibilités abondantes en provenance de la mer Noire et d'un ralentissement de la demande en fourrage en Europe.

Perspectives de l'alimentation

 

Tandis que la hausse des prix de l'énergie a permis de soutenir plus durablement le marché, les prix du maïs sont généralement restés dans une fourchette de 100 à 110 dollars E.-U. Des augmentations plus marquées sont enregistrées depuis avril, les disponibilités s'annonçant relativement précaires pour la nouvelle campagne. En mai, le prix à l'exportation du maïs américain (no. 2, jaune) se chiffrait en moyenne à 111 dollars E.-U. la tonne, soit une augmentation de 17 dollars E.-U par rapport à l'an dernier. En Argentine, le resserrement des disponibilités exportables a également porté les prix à 110 dollars E.-U, soit une augmentation de 23 dollars E.-U. par rapport à l'année précédente. Sur les marchés à terme, les contrats pour le maïs portant échéance en septembre 2006 négociés au Chicago Board of Trade se sont fortement appréciés en mai, pour atteindre leur niveau le plus élevé de ces dix derniers mois, du fait de l'affaiblissement du dollar, de la croissance des exportations, et de la possibilité plus concrète d'un recul des stocks de clôture aux États-Unis, où l'utilisation du maïs pour la fabrication de l'éthanol est plus vigoureuse que prévu. Au cours des derniers mois, les achats spéculatifs se sont également répercutés sur le marché du maïs à terme. L'effet a été plus prononcé pour les contrats de juillet que pour ceux de septembre ou décembre, car les investisseurs se sont tournés vers des biens durables par crainte de l'inflation.

PRODUCTION

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Baisse de la production en 2006

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Selon les prévisions de la FAO, la production mondiale de céréales secondaires de 2006 atteindrait 976 millions de tonnes environ, soit une diminution de 1,5 pour cent par rapport à 2005, mais toujours plus que la moyenne des cinq dernières années. Le maïs représente environ 70 pour cent de ce total, et l'effondrement de la production de maïs aux États-Unis est pour une bonne part responsable du recul enregistré cette année. Aux États-Unis, la récolte de maïs devrait fléchir de 5 pour cent, pour s’établir à 268 millions de tonnes, car les producteurs devraient convertir leurs terres en cultures moins intensives (telles que le soja) en raison du coût élevé des engrais et du carburant. En Argentine, où la récolte est en cours malgré quelques perturbations dues au temps humide, la superficie ensemencée a aussi diminué de 10 pour cent par suite de la faiblesse des cours, des coûts de production élevés et de l'augmentation des taxes à l'exportation, alors que les rendements ont baissé en raison du temps sec persistant.

Une forte baisse de la production de maïs est également prévue en Afrique du Sud, principalement du fait d'une diminution de la superficie suite à la baisse des prix pendant les semis et au faible niveau des stocks de report. En revanche, on attend cette année une récolte de maïs plus abondante au Brésil, où la superficie consacrée au maïs de la campagne principale a augmenté de 11 pour cent en raison des prix peu attrayants du soja et du besoin technique d'alterner les cultures. Les semis viennent à peine de commencer en Amérique centrale, mais selon les premières prévisions, la production devrait augmenter au Mexique après des résultats inférieurs à la moyenne l'an dernier. En Asie, où les cultures ont été mises en terre récemment, on attend également une augmentation de la récolte totale de maïs. En Chine, la tendance à la hausse de la production pourrait se poursuivre, et une nouvelle récolte supérieure à la moyenne est escomptée en Inde.

S'agissant de l'orge, qui est la deuxième céréale secondaire, la production devrait augmenter d'environ 5 pour cent en 2006, pour s’établir à 146 millions de tonnes environ. Après la sécheresse de l'an dernier, la reprise de la production dans certaines régions de l'UE et en Afrique du Nord explique pour l'essentiel cette augmentation et compenserait dans une large mesure les légères baisses de récoltes attendues dans certains autres pays producteurs, tels que l' Australie, le Canada, la Fédération de Russie et les États-Unis.

La production mondiale de sorgho de 2006 devrait s'établir à environ 55 millions de tonnes, soit un peu moins que l'an dernier et que la moyenne des cinq dernières années. L'Afrique représente normalement environ 40 pour cent de cette production, laquelle devrait baisser cette année dans la principale sous-région productrice orientale après la récolte exceptionnelle rentrée en 2005.

COMMERCE

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Le commerce mondial devrait rester stable en 2005/2006

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Le commerce mondial de céréales secondaires en 2005/2006 (juillet/juin) devrait s'établir à 105 millions de tonnes, chiffre pratiquement identique à celui de la campagne précédente. Le léger recul des importations prévu en Asie et en Amérique du Nord devrait être compensé par une augmentation des importations en Afrique, en Europe et en Amérique latine. Le commerce mondial de la plupart des principales céréales secondaires devrait aussi rester inchangé par rapport à la campagne précédente. Les importations totales de maïs en 2005/2006 devraient s’établir à environ 77 millions de tonnes, celles d' orge à 17 millions de tonnes et celles de sorgho à plus de 5 millions de tonnes.

En Asie, alors que la peste aviaire a freiné la demande dans un certain nombre de pays, la croissance économique rapide et la forte demande en produits animaux ont encore favorisé l'importation de grandes quantités de céréales fourragères, maïs notamment. La consommation de maïs de l'Asie représente plus de 50 pour cent de la consommation mondiale, le Japon et la République de Corée étant les principaux marchés. L'Asie représente également environ 80 pour cent des marchés mondiaux de l'orge fourragère, l' Arabie Saoudite important à elle seule près de 6,5 millions de tonnes, soit 40 pour cent des importations totales dans le monde. En Afrique, on prévoit une diminution des achats de maïs en Égypte où le gouvernement a décidé en février d'interrompre les importations de maïs destinées à la production du pain subventionné; il a ainsi abandonné la politique mise en place depuis plusieurs années, qui consistait à mélanger maïs et blé dans une proportion de 20 à 80 pour cent. En revanche, on prévoit de fortes hausses des importations de maïs au Malawi et au Zimbabwe, où le recul de la production a entraîné des pénuries.

En Amérique latine et aux Caraïbes, la demande d'importation reste forte au Brésil et au Mexique, essentiellement suite au recul de la production intérieure de maïs et de sorgho et à la forte demande en fourrage. La chute de la production intérieure de maïs en 2005 et la diminution des stocks au Brésil devraient faire de ce pays un importateur net de maïs pour la première fois en six ans.

En Europe, après une forte baisse de la production, l' UE devrait augmenter ses importations de maïs pendant la campagne en cours. Toutefois, l'augmentation prévue, 700 000 tonnes seulement, est relativement faible par rapport au recul de la production de maïs, qui avoisine 5 millions de tonnes. Ces chiffres s'expliquent par la baisse de la consommation de volaille suite aux préoccupations liées à la peste aviaire et par les vastes disponibilités de blé de qualité inférieure.

En ce qui concerne les exportations, les ventes de céréales secondaires du Canada (orge), de l' UE (orge), de l' Afrique du Sud (maïs) et des États-Unis (maïs) devraient dépasser les niveaux atteints au cours de la campagne précédente. Ces augmentations devraient largement compenser le recul des exportations de la Bulgarie (maïs et orge), du Brésil (maïs), de la Roumanie (maïs) et de l' Ukraine (orge). Les exportations de maïs de la Chine devraient légèrement dépasser celles de la campagne précédente grâce à d'abondantes disponibilités exportables.

Tableau 2. Aperçu général du marché mondial des céréales secondaires

  2004/05 2005/06 2006/07 Variation: 2006/2007
par rapport à
2005/2006
  Millions de tonnes %
BILAN MONDIAL    
Production 1024.7 988.9 976.1 -1.3
Commerce 104.1 105.3 105.0 -0.3
Utilisation totale 979.9 986.7 1014.4 2.8
Alimentation167.4174.5176.71.2
Fourrage633.3617.3624.11.1
Autres utilisations179.2194.8213.69.6
Stocks de clôture 193.6 189.0 150.6 -20.3
  
INDICATEURS DE L'OFFRE ET DE LA DEMANDE 
Consommation par habitant :    
Monde (Kg/an) 26.327.127.10.0
PFRDV (Kg/an) 26.627.927.8-0.4
Rapport stocks mondiaux-utilisation (%)19.618.615.0-19.2
Rapport stocks des principaux pays exportateurs-utilisation totale (%) 19.019.112.4-35.1

 

Le volume des échanges ne devrait pas beaucoup varier en 2006/2007

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Selon les indications préliminaires concernant la production et l'utilisation, le commerce mondial de céréales secondaires devrait rester statique pour la troisième campagne consécutive et avoisiner 105 millions de tonnes. Cette tendance reflète également de faibles variations en ce qui concerne les échanges des différentes catégories de céréales secondaires.

En Asie, la plupart des pays devraient maintenir leurs importations au même niveau qu'en 2005/2006. Aux Philippines, la forte demande des minoteries privées devrait faire légèrement remonter les importations de maïs jaune malgré l'augmentation prévue de la production intérieure. La Chine (continentale) devrait également augmenter ses importations de maïs en 2006/2007. Tandis que la production intérieure devrait augmenter légèrement, la forte demande en fourrage, associée à une augmentation de la production d'éthanol à base de maïs, devrait favoriser les importations, mais la Chine restera probablement exportateur net de maïs en 2006/2007. En Afrique, la production d'orge devrait se redresser en Algérie et au Maroc et celle de maïs devrait augmenter en Zambie et au Zimbabwe, ce qui pourrait ralentir les importations de céréales secondaires; toutefois, une intensification des achats de maïs jaune est attendue en Afrique du Sud, du fait des perspectives défavorables de récolte cette année et de la nette contraction des disponibilités intérieures de fourrage.

En Amérique centrale, les importations de maïs du Mexique devraient rester au niveau record de la campagne précédente, soit quelque 7 millions de tonnes, la demande intérieure s'accroissant rapidement. En Amérique du Sud, les importations de maïs du Brésil devraient diminuer suite à la progression de la production intérieure et à la baisse des prix; toutefois, ces prévisions ont un caractère très provisoire, étant donné les difficultés que traverse le secteur, notamment le surendettement des agriculteurs et la valorisation de la monnaie. Les importations totales de l'UE devraient rester stables, puisque l'augmentation de la production prévue cette année devrait suffire à couvrir celle de l'utilisation fourragère. En revanche, au Canada, les importations devraient augmenter car la production de maïs risque de reculer, les disponibilités de blé fourrager étant aussi plus limitées pour cette campagne. En avril, le Gouvernement canadien a annulé les droits antidumping et les mesures compensatoires sur les importations de maïs (en place depuis décembre 2005) en provenance des États-Unis, principal fournisseur de maïs du pays.

Selon les premières perspectives d'exportation, les disponibilités des États-Unis devraient largement contribuer à maintenir la stabilité du marché mondial en 2006/2007. Tandis que la production devrait baisser face à une demande intérieure toujours forte, les stocks de report importants de la campagne actuelle devraient permettre aux États-Unis d'augmenter leurs exportations de manière considérable en 2006/2007; il s'agit là d'un élément positif, compte tenu de la contraction des disponibilités attendue en Argentine et en Afrique du Sud et du recul des ventes qui est prévu pour le Canada, la Chine, la Fédération de Russie et l 'Ukraine.

Perspectives de l'alimentation

 

UTILISATION

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Croissance timide de l'utilisation totale en 2005/2006, mais progression plus rapide attendue en 2006/2007

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L'utilisation mondiale de céréales secondaires en 2005/2006 devrait s'établir à 987 millions de tonnes, soit une légère augmentation par rapport à 2004/2005. La contraction de l'utilisation fourragère est essentiellement responsable du ralentissement attendu de la croissance de l'utilisation totale de céréales secondaires pendant la campagne en cours. L'utilisation fourragère représente presque 60 pour cent de l'utilisation totale des céréales secondaires. L'utilisation fourragère mondiale ne devrait pas dépasser 617 millions de tonnes en 2005/2006, soit une diminution de 16 millions de tonnes (2,5 pour cent) par rapport au niveau estimatif de 2004/2005. Les baisses les plus sensibles sont attendues aux États-Unis (7 millions de tonnes de moins), dans l'UE (3 millions de tonnes de moins) et dans la CEI (6 millions de tonnes de moins au total). Le recul de la production, l'abondance des disponibilités de blé fourrager et les prix du maïs relativement élevés sont en partie responsables de la baisse de l'utilisation fourragère de céréales secondaires au cours de la présente campagne, tandis que la peste aviaire et la chute de la consommation de volaille auraient également contribué à freiner la demande de fourrage. Les premières perspectives concernant la campagne de 2006/2007 indiquent un redressement modeste de l'utilisation fourragère, qui passerait à 624 millions de tonnes (soit une hausse d'un pour cent); ce chiffre est établi en supposant que la consommation de viande de volaille reprendra et que les disponibilités de blé fourrager diminueront.

En revanche la consommation alimentaire de céréales secondaires, qui s'était effondrée en 2004/2005, devrait redécoller en 2005/2006 pour atteindre 175 millions de tonnes, niveau record qui marque une augmentation de 5 pour cent environ. Cette reprise se traduirait par une augmentation de 1 kg de la consommation mondiale de céréales secondaires par habitant, laquelle est estimée à environ 27 kg par an. L'essentiel de l'augmentation est attendu en Afrique, où un redressement de la production aurait stimulé la consommation dans plusieurs pays, plus particulièrement au Burkina Faso, en Éthiopie, au Kenya, au Niger et au Nigéria. En termes de consommation par habitant, l'Amérique centrale occupe le premier rang avec un niveau annuel de consommation stable d'environ 98 kg (maïs essentiellement). L'Afrique vient en second avec 77 kg environ (maïs essentiellement, mais aussi mil et sorgho). Dans cette même région, la consommation alimentaire de céréales secondaires est tombée à 72 kg en 2004/2005, suite essentiellement à la grave sécheresse qui a réduit les disponibilités en Afrique de l’Ouest. En raison des perspectives plus optimistes concernant les disponibilités, la consommation alimentaire mondiale de céréales secondaires en 2006/2007 devrait suivre la croissance démographique attendue et passer à 177 millions de tonnes.

L' utilisation industrielle des céréales secondaires a continué de progresser rapidement en 2005/2006. Mise à part la forte demande en amidon et en édulcorants, l'augmentation exponentielle de la production d'éthanol à base de maïs est devenue le moteur de cette croissance, stimulée par l'augmentation rapide des prix de l'énergie et de l'essence dans le monde. De fait, les principaux effets de l'accélération des investissements dans les usines d'éthanol dans plusieurs pays du monde doivent encore se faire sentir. Aux États-Unis, premier producteur mondial d'éthanol, la quantité de maïs utilisé comme composant de base dans la production d'éthanol aurait atteint en 2005/2006 un nouveau record, soit plus de 40 millions de tonnes. Cette forte demande est stimulée par l'expansion de la production d'éthanol, qui a pratiquement quadruplé depuis le début de la décennie. À titre de comparaison, le volume de maïs utilisé actuellement dans le secteur de l'éthanol américain est proche des exportations annuelles moyennes du pays et équivalent au volume total de maïs fourrager des 25 pays de l'UE. Selon les prévisions officielles, la production d'éthanol aux États-Unis devrait absorber 20 pour cent de la récolte en 2006; ainsi, 10 millions de tonnes de maïs supplémentaires seraient destinées à la production d'éthanol en 2006/2007. La Chine est le deuxième producteur d'éthanol à base de maïs; il n'existe pas de statistiques précises sur son utilisation, mais selon des sources industrielles, la Chine compte quatre grands fabricants de bioéthanol qui pourraient utiliser entre 3 et 5 millions de tonnes de maïs, chiffre qui devrait augmenter rapidement, de 10 à 15 pour cent par an.

STOCKS

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Les stocks de céréales secondaires sont en baisse en 2006, et la chute devrait s'accentuer

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Les stocks mondiaux de céréales secondaires pour les campagnes agricoles se terminant en 2006 devraient s’établir à 189 millions de tonnes, soit environ 4 millions de moins que leur niveau d'ouverture. Ainsi, le rapport stocks mondiaux/utilisation devrait rester stable, se maintenant à 19 pour cent environ au cours de la campagne 2005/2006. L'essentiel de l'amenuisement prévu des stocks mondiaux au cours de la présente campagne est dû à la baisse des stocks de report au Brésil, au Canada, en Chine, dans l' UE, au Mexique, au Maroc et en Roumanie. En revanche, les stocks de clôture devraient être plus abondants en Argentine, en Australie, aux États-Unis, ainsi qu'au Nigéria, en Afrique du Sud et au Soudan.

Dans la plupart des cas, les variations des stocks nationaux sont généralement liées à l'évolution de la production intérieure d'année en année. En outre, les niveaux d'utilisation fourragère et les disponibilités de céréales fourragères de remplacement entrent pour une bonne part dans le volume des stocks de céréales secondaires à la fin de la campagne. Ainsi, malgré une baisse de la production mondiale en 2005, les disponibilités abondantes de blé de qualité inférieure sur les principaux marchés, associées à une faible demande en fourrage, ont permis de limiter la chute des stocks de céréales secondaires. Ceci est particulièrement le cas aux États-Unis, premier producteur, consommateur et exportateur de céréales secondaires dans le monde, où les stocks de clôture devraient être légèrement supérieurs à leur niveau de début de campagne, en dépit de la chute de la production enregistrée l'an dernier, des exportations considérables et de la forte progression de l'utilisation pour la production d'éthanol. Cette situation s'explique par la moindre utilisation fourragère intérieure ainsi que par l'abondance des stocks en début de campagne, ce qui risque fort de ne pas se reproduire au cours de la nouvelle campagne.

Perspectives de l'alimentation

 

Compte tenu des prévisions actuelles concernant la production et la consommation en 2006, les stocks mondiaux de céréales secondaires à la fin des campagnes nationales de 2007 devraient se chiffrer à 151 millions de tonnes, en recul de près de 38 millions de tonnes (20 pour cent). La diminution attendue devrait de nouveau concerner surtout les États-Unis, où les stocks pourraient perdre 28 millions de tonnes suite à la baisse de la production intérieure et à l'augmentation la demande, avec notamment une hausse des exportations. Des baisses importantes sont également possibles en Chine et en Afrique du Sud. Ainsi, dans l'ensemble, le rapport entre les stocks de céréales détenus au total par les principaux exportateurs et l'utilisation totale (c'est-à-dire la somme de la consommation intérieure et des exportations) devrait considérablement chuter, passant du niveau relativement confortable de 19 pour cent à seulement 12 pour cent en 2006/2007. De même, le rapport entre les stocks mondiaux et l'utilisation devrait tomber à 15 pour cent, très bas niveau pratiquement sans précédent, ce qui accentue les préoccupations quant aux disponibilités mondiales et à l'évolution des cours internationaux en 2006/2007.

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