Renforcement des relations entre les petits producteurs et les
acheteurs dans le secteur des racines et tubercules en Afrique

Bénin

Au Bénin, le projet fournit un appui aux chaînes de valeur du manioc et de l'igname en raison de leur potentiel commercial croissant. Le manioc et l'igname sont de loin les racines et les tubercules les plus cultivés au Bénin. Ils sont considérés comme des secteurs importants dans le Plan national d'investissement agricole 2010-2015, et le Ministère de l'agriculture, de l’élevage et de la pêche a élaboré une stratégie nationale visant à promouvoir le secteur, à accroître la production en améliorant la productivité et en facilitant l'accès aux intrants de qualité et aux marchés.

Le manioc est le plus souvent transformé en gari, en cossettes de manioc, en tapioca et en lafun, qui est un produit fermenté de manioc. L’igname est généralement commercialisée frais et utilisé par les ménages pour faire des plats à base d'igname pilée. Certaines variétés sont transformées en copeaux qui sont transformés, après mouture, en farine pour la préparation d’amala (pâte), du wassa-wassa (couscous) et autres produits à base d’igname.

Un atelier de lancement du projet, organisé à Cotonou, a réuni les principaux acteurs de la chaîne de valeur du l’igname et du manioc qui ont défini les grands axes des principales activités du projet dans le pays.

Le projet fournit un appui aux décideurs politiques et aux institutions qui sont importantes pour le secteur.

  • Élaborer une analyse des politiques en vue de mettre sur pied un atelier national visant à contribuer au développement éventuel d'une plateforme nationale pour le manioc et l'igname.
  • Contribuer à la durabilité des systèmes d'information sur les marchés pour améliorer le commerce national et régional.

Le projet se concentre sur l’élaboration de modèles d'affaires inclusifs dans toute la chaîne de valeur de l’igname et du manioc.

  • Mettre au point des modèles d'affaires inclusifs pour la production et la commercialisation du gari et de cossettes d'igname, notamment en renforçant les liens commerciaux avec le Nigéria.
  • Renforcer les capacités des organisations de producteurs et des PME en matière de valorisation des produits et de gestion commerciale.

L’intensification durable de la production axée sur les marchés est un domaine majeur du projet.

  • Réaliser une étude de diagnostic sur les systèmes semenciers pour l'igname, notamment en ce qui concerne les niveaux actuels de disponibilité et d'extension, la localisation des producteurs de semences et la nature des contraintes qui limitent leur accès aux variétés améliorées.
  • Mettre en œuvre une stratégie, en collaboration avec les institutions de recherche ainsi que les multiplicateurs et les distributeurs de semences, qui permettra d'accroître l'accès aux intrants de qualité.
  • Appliquer l’approche des champs écoles paysans afin de transmettre aux formateurs les bonnes pratiques agricoles et les principes d’une gestion des ressources naturelles soucieuse de l’environnement.

Le projet vise à renforcer l'accès aux services financiers et aux outils de gestion des risques climatiques.

  • Identifier les lacunes dans les informations disponibles aux prestataires de services financiers et d'autres acteurs concernant le volume des échanges d'igname et de manioc.
  • Former des prestataires de services financiers locaux aux méthodes de financement des chaînes de valeur du manioc et de l'igname.
  • Analyser les effets du changement climatique sur le manioc et l'igname afin de déterminer leur incidence sur la variabilité de la production.
  • Élaborer des stratégies et des outils de gestion des risques climatiques pour les différentes zones agroécologiques et former les services de soutien agricole à l’utilisation des outils.