Renforcement des relations entre les petits producteurs et les
acheteurs dans le secteur des racines et tubercules en Afrique

Ouganda

En Ouganda, le projet se concentre sur la chaîne de valeur de la pomme de terre. Comme au Rwanda, la pomme de terre est une culture de subsistance et une culture commerciale. Après le Rwanda et le Kenya, l'Ouganda est le troisième producteur de pommes de terre en Afrique orientale, et ses régions de plus haute altitude sont bien placées pour profiter de la demande croissante de produits à base de pomme de terre dans la région. La tendance générale de la production de pomme de terre est positive car les superficies et les rendements ont légèrement augmenté, mais la productivité reste inférieure aux rendements potentiels.

En raison de la demande croissante, la pomme de terre a été identifiée, dans la stratégie de développement et le plan d’investissement du  Ministère de l'agriculture, de l'industrie animale et des pêches, comme une culture prioritaire des interventions stratégiques. 

Le manque d'accès à des pommes de terre de semences de qualité est un goulet d’étranglement considérable  à l’accroissement de la production. Le Rwanda et l'Ouganda sont en train d'adopter de nouvelles politiques pour les semences. Étant réguliers les échanges transfrontaliers de pommes de terre de semences et de consommation  en Afrique de l’Est,  le projet  a une approche régionale pour l’harmonisation des politiques  relatives  au système semencier ougandais. 

Un atelier de lancement du projet, organisé à Kampala, a fixé  l’orientation des activités du projet et réuni les principaux acteurs de la chaîne de valeur de la pomme de terre, notamment des hauts responsables d’institutions gouvernementales, des partenaires de développement, des instituts de recherche, des ONG, le secteur privé, des institutions financières et des associations de producteurs agricoles. 

Le projet fournit un appui aux décideurs politiques et aux institutions qui sont importantes pour le secteur.

  • Aligner les stratégies nationales et régionales sur les initiatives visant à renforcer l’intégration du secteur de la pomme de terre dans le marché régional.
  • Contribuer à  l’établissement d'un groupe de travail interministériel pour la coordination des politiques. S'appuyer sur les plateformes de district existantes pour faciliter la mise en place d'une plateforme nationale interprofessionnelle de la pomme de terre.

Le projet se concentre sur l’élaboration de modèles d'affaires inclusifs dans toute la chaîne de valeur de la pomme de terre.

  •  Préparer une cartographie diagnostique des plus gros acheteurs de pommes de terre fraîches et transformées. Évaluer les modèles d'affaires entre les acheteurs et les fournisseurs, notamment la structure organisationnelle de l'entreprise, les achats, les transactions et les finances, les mécanismes de logistique, la commercialisation et les ventes, etc.
  • Recenser les associations de producteurs agricoles, les PME et les  commerçants qui fournissent les acheteurs. Renforcer les capacités des organisations de producteurs et des PME en matière de valorisation des produits et de gestion commerciale.
  • Former les associations de producteurs agricoles et les PME aux compétences en matière de gestion commerciale, de traitement des opérations et de logistique en mettant un accent particulier sur la gestion des arrangements d’agriculture contractuelle et des mécanismes de sous-traitance.  Des lignes directrices seront élaborées pour aider les PME à connaître les pratiques commerciales qui facilitent les achats aux petits producteurs, par exemple l'utilisation de méthodes de pesage transparentes s’appuyant sur des poids standards, des mécanismes de classement par catégories et de prix, et l'organisation de centres de collecte.

L’intensification durable de la production axée sur les marchés est un domaine majeur du projet.

  • S’appuyer sur le programme de champs écoles paysans pour former les agriculteurs aux techniques de sélection positive et de stockage des pommes de terre, et établir des liens entre les groupements d'agriculteurs et les producteurs locaux de semences qui suivent une formation sur la production de semences.
  • Travailler avec le Centre international de la pomme de terre pour assurer la formation  du personnel de l’Organisation nationale de la recherche agricole au développement et à la diffusion de matériel végétal indemne de maladies, et renforcer le lien entre les services de recherche et les producteurs de semences, en procédant à une évaluation des investissements qui sont nécessaires dans les magasins de semences et de la capacité de transport, pour assurer la distribution de semences de souche aux producteurs de semences. 

Le projet vise à renforcer l'accès aux services financiers et aux outils de gestion des risques climatiques.

  • Former les prestataires de services financiers aux méthodes de financement adaptées aux acteurs de la chaîne de valeur de la pomme de terre. 
  • Collaborer avec l'Autorité ougandaise chargée de l’investissement, afin de développer des possibilités d’investissement dans le secteur de la pomme de terre. 
  • Collaborer avec le département de météorologie du Ministère de l'eau et de l’environnement et d'autres partenaires afin d'analyser la mesure dans laquelle la variabilité du climat a une incidence sur la variabilité interannuelle de la production et les fluctuations de prix.  Accorder une attention particulière aux effets de la sécheresse et des fortes précipitations sur la chaîne de valeur de la pomme de terre.
  • Élaborer des stratégies de gestion des risques propres à des régions particulières.