FAO au Sénégal

La FAO et l’ISRA lancent des études de vulnérabilité du secteur agricole face au changement climatique dans les Niayes et à Kolda

(c) FAO/Yacine Cissé
27/02/2020

Les résultats vont contribuer à l’identification d’option d’adaptation pour l’élaboration du Plan national d’adaptation (PNA)

Ces études ont été successivement lancées les 25 et 27 février 2020 pour la Zone des Niayes (Dakar, Thiès et Louga) et la région de Kolda. Elles seront réalisées par l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), en collaboration avec le consortium de recherche en Agriculture mis en place dans le cadre du projet d’appui scientifique au plan national d’adaptation (PNA).

Co-organisés par l’ISRA et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, dans le cadre du projet «Sécurité alimentaire: une Agriculture Adaptée (SAGA)», les ateliers de lancement ont réuni les autorités régionaux, les représentants des collectivités locales, les services techniques des ministères de l’Agriculture, de l’Environnement, de la Pêche, de l’Élevage, etc., la société civile (organisations de producteurs et organisations non gouvernementales), les structures de recherches et des Universités.

Le choix des deux zones «Niayes et Kolda» est très important. «Les Niayes représentent une zone de cultures maraîchères qui rapportent en termes de revenus. C’est une zone présentant un micro climat qu’il faut sauvegarder pour continuer à développer les activités liées au maraîchage», a expliqué le directeur général de l’ISRA, Alioune Fall. Quant à la région de Kolda, «elle joue un rôle très important dans l’atteinte des objectifs d’autosuffisance en riz au Sénégal (avec le bassin de l’Anambé)». Ces différentes activités sont menacées par les effets du changement climatique, car impactant la productivité agricole, la dégradation des terres (salinisation des rizières, l’ensablement et l’érosion des sols) et la dégradation des ressources en eaux. «Ces phénomènes constituent une menace sérieuse pour l’agriculture et pour la sécurité alimentaire de la population qui dépend essentiellement de cette activité rizicole dans la Région», a-t-il conclu.

Mame Ndiobo Diène, expert en Politique et Institutions à la Représentation de la FAO au Sénégal, a souligné que «des études de vulnérabilité sont menées dans les différentes zones agroécologiques pour déterminer les options d’adaptation à intégrer dans le plan national d’adaptation (PNA) global à partir de la compilation des PNA sectoriels».

«Le projet permettra également de sensibiliser et de former les populations aux bonnes pratiques d’adaptation au changement climatique et de contribuer au développement d’évidences scientifiques relatives à l’adaptation dans le secteur agricole», a-t-il soutenu.

SAGA est un projet de partenariat multi-acteur (FAO, Gouvernement du Sénégal, société civile et recherche) financé par le Gouvernement du Québec, à travers son ministère des relations internationales et de la francophonie (MRIF), et mis en oeuvre au Sénégal et en Haïti sur la période 2019- 2021. Lancé officiellement en septembre 2019, le projet SAGA devra faciliter également, à travers sa composante 3, la réalisation de trois études dans les domaines des ressources en eaux, de l’élevage et de l’agroforesterie. Il permettra d’accompagner les populations rurales des Niayes, du Bassin arachidier, de la Casamance et de Matam pour l’implémentation et la mise à l’échelle de bonnes pratiques d’adaptation au changement climatique.

Ces études de vulnérabilité constituent une étape importante dans la mise en œuvre de la composante 1 du projet SAGA portant sur le renforcement des capacités de planification de l’adaptation au changement climatique à travers le processus du plan national d’adaptation (PNA) du secteur agricole.

Dans la zone des Niayes et dans la zone de Kolda, les acteurs ont proposé et validé des sites pour mener les études. Un comité de suivi a été mis en place dans chaque zone à travers les Comités régionaux sur les changements climatiques (COMRECC).

 

Plus d’informations :

Lancement du projet SAGA

Consultation national multi-auteurs