Programme de Gestion intégrée de la production et des déprédateurs en Afrique
Photo: ©FAO/Olivier Asselin

Le programme GIPD s’appuie sur trois objectifs principaux:

  • le renforcement des capacités des producteurs locaux;

  • l’amélioration de la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance;

  • sensibiliser.

Aperçu du programme

Le programme de gestion intégrée de la production et des déprédateurs (GIPD) a été mis en place en 2001, couvrant initialement trois pays de la région de l’Afrique de l’Ouest. Avec pour principal objectif l’amélioration des compétences agricoles et la sensibilisation des petits exploitants agricoles aux risques et alternatives aux produits chimiques toxiques, le programme a depuis lors considérablement élargi sa portée et est maintenant présent dans 10 pays. À ce jour, il a travaillé avec plus de 180 000 agriculteurs, donnant lieu généralement une amélioration des rendements et des revenus et à de substantiels progrès réalisés dans la réduction de l’utilisation de pesticides chimiques.

À travers le développement d’infrastructures nationales pour la formation sur le terrain à la GIPD, le programme a suscité l’intérêt d’autres initiatives de développement souhaitant travailler en partenariat avec son réseau bien établi basé sur l’approche des champs écoles des producteurs (CEP), notamment des unités de coordination nationales efficaces, des centaines de facilitateurs formés, des relations fonctionnelles entre le personnel des CEP, les institutions au niveau national et du district et les communautés locales, et l’expertise pour la traduction de messages techniques en langage accessible aux agriculteurs.

Ainsi, des projets de développement traitant du riz, de légumes, du coton, de pollution fluviale, d’adaptation au changement climatique et d’une multitude de cultures spécifiques utilisent maintenant l’infrastructure et l’expertise des CEP offertes par le programme.

Le cadre du programme repose sur trois principaux objectifs: développer les capacités de l’agriculture locale, améliorer la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance et sensibiliser.

Développement des capacités

Pour introduire, développer et encourager l’adoption d’une approche communautaire du développement des capacités qui:

  • se concentre sur le développement des compétences de l’agriculteur en matière de gestion agricole à travers l’application de techniques basées sur des méthodes d’apprentissage non formel axées sur la découverte au niveau de l’agriculteur et du formateur;
  • implique tous les acteurs concernés aux différents niveaux: communauté, district, national et régional;
  • met l’accent sur la prise de décision informée à travers une approche expérimentale d’auto-évaluation et de «gestion adaptative» des systèmes de recherche et de vulgarisation agricoles; et
  • permet aux agriculteurs de comprendre les mécanismes de base des plus importants processus biologiques et écologiques et la façon dont ces processus peuvent être encouragés grâce à une bonne gestion afin de contribuer à l’amélioration de la productivité, de la rentabilité et de la résilience du système.

Sécurité alimentaire et moyens de subsistance

Afin d’aider les pays participants à développer une tendance positive et constante vers une sécurité alimentaire accrue et des moyens de subsistance améliorés, le programme commence en organisant les agriculteurs au cours de sessions d’apprentissage exploratoire tout au long de la saison qui visent à:

  • optimiser l’utilisation des intrants disponibles, dont l’élimination ou la réduction à grande échelle de pesticides toxiques (à savoir, les pesticides de catégorie Ia, Ib et II dans la classification de l’OMS);
  • améliorer les pratiques de gestion de la fertilité du sol afin d’accroître la pénétration et la rétention d’eau, la capacité à retenir les éléments nutritifs, et la diversité et l’activité du biote du sol;
  • augmenter les rendements et le revenu agricole net;
  • aider les agriculteurs à diversifier les systèmes agricoles afin d’améliorer à la fois la résilience écologique et économique ainsi que la diversité nutritionnelle; et
  • aider les agriculteurs à mieux comprendre et gérer la prise de décision économique afin d’accroître la rentabilité, notamment en développant les compétences liées à une meilleure commercialisation locale et régionale; les compétences de base en gestion d’entreprise et les mécanismes d’autofinancement.

Sensibilisation

Pour sensibiliser à tous les niveaux quant aux externalités négatives associées à de nombreuses pratiques agricoles et aux alternatives positives qui existent, notamment:

  • comprendre les risques élevés ou les avantages associés à la plupart des pratiques en matière de pesticides et la disponibilité d’alternatives à faible toxicité;
  • développer les capacités des universités et laboratoires locaux pour un meilleur suivi environnemental des produits chimiques dans l’eau et l’alimentation;
  • partager les résultats du programme à tous les niveaux, des agriculteurs aux décideurs, par toutes les voies appropriées, dont les médias (radio, TV, bulletins); et
  • aider à l’élaboration de meilleures politiques nationales en ce qui concerne l’agriculture et son interaction avec les communautés et l’environnement.