Programme de Gestion intégrée de la production et des déprédateurs en Afrique
Photo: ©FAO/Olivier Asselin

En Afrique, le programme de gestion intégrée de la production et des déprédateurs (GIPD) met en œuvre des projets aux niveaux national et régional à travers des partenariats avec une variété d’acteurs, dont des organisations de producteurs, des ONG et des agences gouvernementales. Le programme GIPD travaille avec des communautés de petits exploitants agricoles pour améliorer la productivité et les moyens de subsistance par le biais de pratiques écologiquement durables.

Mauritanie

Plus de la moitié des 3,89 millions d’habitants de la Mauritanie vivent de l’agriculture et de l’élevage. Cependant, la production de céréales de ce pays aride ne répond qu’à un tiers des besoins alimentaires nationaux, obligeant à une dépendance à l’égard des importations, en particulier pour le sorgho, le mil et le blé.

Les prix alimentaires ont fortement augmenté en 2008 et continuent d’être volatiles. Ceci, combiné aux faibles pluies de 2011 qui ont laminé les deux tiers de la production agricole, fait que davantage d’agriculteurs et d’éleveurs se retrouvent pauvres et affamés.

Bien que la production de céréales ait rebondi ces dernières années avec des récoltes exceptionnelles enregistrées en 2012 et 2013, la sécurité alimentaire demeure incertaine dans plusieurs parties du pays, en particulier dans les zones où des pluies sporadiques ont affecté en 2013 les cultures et les pâturages. La présence de dizaines de milliers de réfugiés maliens, qui ont fui la violence dans leur pays, a restreint encore davantage les ressources limitées de la Mauritanie.

Programme GIPD en Mauritanie

Le programme GIPD en Mauritanie, actif depuis mars 2009, appuie les stratégies et programmes nationaux d’amélioration de la sécurité alimentaire et de réduction de la pauvreté.

Le programme vise à augmenter les niveaux de production grâce à l’adoption de pratiques agronomiques améliorées comme la fertilisation équilibrée, les distances optimales de plantation, l’utilisation de semences de haute qualité et d’autres encore. Un de ses principaux objectifs est de sensibiliser la communauté sur les risques potentiellement élevés associés aux pesticides – à la fois pour l’environnement et la santé humaine.

Le programme GIPD encourage les petits exploitants agricoles à diversifier les systèmes agricoles – une avancée qui peut accroître à la fois la résilience écologique et économique et la diversité nutritionnelle. Il cherche également à aider les agriculteurs à réaliser des profits plus élevés grâce à l’amélioration des compétences en matière de commercialisation. En outre, dans le cadre de l’initiative régionale pour stimuler la production de riz, l’unité de coordination GIPD a appuyé les activités de développement de capacité à travers son réseau de champs écoles des producteurs.

À ce jour, le programme GIPD a formé 6 800 agriculteurs en Mauritanie dont 15 pour cent de femmes. Le programme teste également des modalités pour combiner les champs écoles aux clubs d’écoute Dimitra. Ce partenariat cherche à améliorer considérablement l’échange d’informations agricoles entre agriculteurs au sein et entre communautés, ainsi que la visibilité et l’appropriation par la communauté des activités GIPD.

Projets GIPD en Mauritanie

Partenaires

Le programme GIPD en Mauritanie travaille en étroite relation avec divers partenaires, notamment: le Casier pilote de Boghé, une union de 12 coopératives villageoises; le Centre de formation des producteurs ruraux de Boghé; les Délégations régionales de l’agriculture; la Direction de l’agriculture, Ministère de l’environnement et du développement durable; la Direction de la pollution et des urgences environnementales; la Direction de la recherche, de la formation et de la vulgarisation; le Ministère du développement rural; et la Société nationale de développement rural.

Le programme GIPD est reconnaissant pour l’appui financier en Mauritanie, notamment de la part: du Fonds pour l’environnement mondial; du Gouvernement du Royaume d’Espagne; et du Programme des Nations Unies pour l’environnement.