Les communautés vulnérables dans la majeure partie de l’Afrique de l’Ouest ont été durement frappées par la crise de 2007-2008 qui a vu les prix alimentaires atteindre leurs plus hauts niveaux en 30 ans. En réponse, la FAO a lancé, entre 2010 et 2013, une initiative régionale pour accroître durablement la production de riz intitulée «Amélioration de la production de riz en Afrique de l’Ouest – APRAO» (GCP/RAF/453/SPA) pour appuyer les gouvernements des pays les plus touchés – la Côte d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Sénégal.

L’initiative s’est concentrée sur la filière rizicole dans son ensemble – s’attaquant aux contraintes politiques, améliorant la capacité technique des agriculteurs et l’accès aux intrants et à l’équipement et renforçant leur aptitude à traiter et commercialiser un riz de haute qualité.

Exploitant au mieux les ressources existantes, le projet a encouragé des technologies et approches éprouvées comme celles développées dans le programme «Gestion intégrée de la production et des déprédateurs» (GIPD). Le programme GIPD, basé sur la méthode des champs écoles des producteurs (CEP), constituait la base opérationnelle du projet APRAO. Guidé par les stratégies nationales, le projet a facilité la planification conjointe et mené des activités en synergie avec les partenaires au niveau du district et au niveau national.

Intensification durable à travers les activités GIPD / CEP

Les activités du projet au Mali, en Mauritanie, au Niger et au Senegal ont été mises en œuvre par les réseaux nationaux du programme GIPD. Les compétences et l’expertise combinées des coordinateurs GIPD nationaux et des assistants techniques ont permis une compréhension plus approfondie du secteur rizicole. L’établissement des priorités locales a été facilité grâce à une approche communautaire et participative orientée vers l’utilisation efficace des ressources, ce qui a permis au projet de concevoir de activités qui répondaient mieux aux besoins des bénéficiaires, encourageaient la mise en commun des ressources et favorisaient une mise en œuvre plus efficace.

Entres autres résultats, le projet a été en mesure de:

former 6 800 agriculteurs et 500 inspecteurs/agents de vulgarisation grâce aux CEP sur les pratiques culturales améliorées pour augmenter la production et la qualité;mettre en place un système de crédit renouvelable pour l’achat d’intrants qui a profité aux 23 000 agriculteurs impliqués dans les CEP;sensibiliser à travers plus de 40 événements et 40 programmes TV/radio sur les avantages de l’utilisation de semences de haute qualité et de pratiques agricoles améliorées;produire des documents de références, notamment des manuels de formation pour la production de semences et des catalogues variétaux, etde piloter un système d’information basé sur la technologie mobile pour aider à la commercialisation des semences.

De ce fait, le projet a contribué à la production de 4 000 tonnes de semences certifiées et de 18 000 tonnes de riz.

Partenaires

La FAO a travaillé en étroite relation avec divers partenaires pour mener à bien le projet, notamment: les ministères de tutelle des gouvernements concernés; les services semenciers nationaux; des organisations non-gouvernementales; des organisations de producteurs; et d’autres partenaires.

La FAO est reconnaissante pour l’appui financier fourni par le gouvernement du royaume d’Espagn