Programme de Gestion intégrée de la production et des déprédateurs en Afrique
Photo: ©FAO/Olivier Asselin

En Afrique, le programme de gestion intégrée de la production et des déprédateurs (GIPD) met en œuvre des projets aux niveaux national et régional à travers des partenariats avec une variété d’acteurs, dont des organisations de producteurs, des ONG et des agences gouvernementales. Le programme GIPD travaille avec des communautés de petits exploitants agricoles pour améliorer la productivité et les moyens de subsistance par le biais de pratiques écologiquement durables.

Appuyer la compétitivité et l’intensification durable des filières cotonnières africaines par le développement des capacités en matière de gestion intégrée de la production et des déprédateurs

Dans de nombreux pays d’Afrique, le coton est une importante culture commerciale qui augmente de façon significative les recettes d’exportation et fait vivre des millions de petits exploitants agricoles. Toutefois, des difficultés comme l’accès limité aux technologies et à l’équipement, l’insuffisance de services de vulgarisation agricole et l’épuisement des ressources naturelles font baisser la productivité du secteur et, au final, sa rentabilité.

La FAO travaille avec l’Union européenne pour remédier à cela à travers un projet intitulé «Appuyer la compétitivité et l’intensification durable des filières cotonnières africaines par le développement des capacités en matière de gestion intégrée de la production et des déprédateurs (GIPD)» (GCP/RAF/482/EC). Le projet, qui s’étend de 2013 à 2016, vise à contribuer à des filières cotonnières saines au Burkina Faso, au Mali, au Sénégal, en Tanzanie et en Zambie, et à accroître les revenus des familles productrices de coton.

Le projet est un mécanisme de mise en œuvre du «Programme d’appui à la consolidation du cadre d’action pour le partenariat Union Européenne-Afrique sur le coton». Il s’aligne également sur les stratégies régionales du Marché commun de l’Afrique orientale et Australe (COMESA) et de l’Union économique et monétaire Ouest Africaine de promotion des filières coton et textile, et s’appuie sur les réalisations faites grâce au «Programme tous ACP relatif aux produits de base agricoles y compris le coton».

Intensification durable à travers les activités GIPD / CEP

À ce jour, au cours de sa première année de mise en œuvre, le projet a recyclés 153 facilitateurs (formateurs d’agriculteurs) formés précédemment à la GIPD grâce au Programme tous ACP, et a formé aux méthodes de la GIPD 127 nouveaux facilitateurs pour augmenter durablement la production de coton.

Ces facilitateurs, à leur tour, ont formé un total de 4 291 producteurs de coton grâce aux champs écoles des producteurs tout au long de la saison, leur présentant de nouvelles technologies et pratiques culturales pour favoriser la croissance de cultures saines ainsi que la gestion des déprédateurs et des maladies. Une partie importante de la formation à la GIPD consiste à sensibiliser les agriculteurs aux risques pour l’environnement et la santé humaine causés par les pesticides qui sont souvent utilisés en doses massives pour la culture du coton. Elle éduque également les agriculteurs sur les techniques pour améliorer la productivité et sur l’écologie des déprédateurs des végétaux et de leurs ennemis naturels, les encourageant à réduire l’utilisation de pesticides en faveur de la lutte biologique.

Le projet a cherché à établir des partenariats avec des compagnies cotonnières, des organismes de recherche et d’autres programmes et organisations impliqués dans la filière cotonnière afin de créer des synergies et de partager les ressources. Il a également fait des efforts pour informer les décideurs dans l’ensemble de la région des avantages à long terme de l’adoption de l’approche GIPD pour la culture du coton.

Partenaires

La FAO travaille avec divers partenaires pour atteindre ces objectifs, notamment: le Marché commun de l’Afrique orientale et australe; l’Union économique et monétaire ouest-africaine; le Centre du commerce international; les Ministères de l’agriculture et de l’élevage; les compagnies cotonnières dont les égreneurs Alliance/Tanzanie, Cargill/Zambie, la Compagnie malienne pour le développement du textile, Continental/Zambie, Grafax/Zambie, l’Office de la haute vallée du Niger, la Société de développement des fibres textiles, la Mumbwa Farmers Ginning and Pressing Company of Zambia; l’Association des égreneurs de coton de Zambie; les organisations et associations de producteurs de coton, notamment l’Association des producteurs de coton africains, l’Association cotonnière de Zambie, la Fédération nationale des producteurs de coton du Sénégal, l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina Faso, l’Union nationale des sociétés coopératives des producteurs de coton du Mali; les organismes interprofessionnels du coton comme l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali, l’Office du coton de Zambie; l’Office du coton de Tanzanie; les instituts de recherche nationaux et régionaux, dont le Fonds zambien pour le développement du coton, l’Institut d’économie rurale du Mali; l’Institut national de l’environnement et recherches agricoles du Burkina Faso, l’Institut de recherche d’Ukiriguru/Tanzanie; et les programmes et initiatives nationaux et internationaux, à savoir le Programme régional de protection intégrée du cotonnier en Afrique, le Programme d’appui aux filières coton textile et Better Cotton Initiative.

Des collaborations informelles ont été développées avec: le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, l’Institut international d’agriculture tropicale, le Projet brésilien C4 d’ABC-EMBRAPA, Cotton Made in Africa, le programme COMPACI et le Tanzania Gatsby Trust.

Ce projet est financé par l'Union européenne et mis en œuvre par la FAO.