Programme de Gestion intégrée de la production et des déprédateurs en Afrique
Photo: ©FAO/Olivier Asselin

En Afrique, le programme de gestion intégrée de la production et des déprédateurs (GIPD) met en œuvre des projets aux niveaux national et régional à travers des partenariats avec une variété d’acteurs, dont des organisations de producteurs, des ONG et des agences gouvernementales. Le programme GIPD travaille avec des communautés de petits exploitants agricoles pour améliorer la productivité et les moyens de subsistance par le biais de pratiques écologiquement durables.

Programme d’appui relatif aux produits de base agricoles y compris le coton pour tous les Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique

Les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) producteurs de denrées de base ont lutté pour demeurer compétitifs sur le marché mondial. La déréglementation et la libéralisation ont graduellement érodé la capacité de ces pays à développer et mettre en œuvre des stratégies visant à améliorer la productivité et les moyens d’existence ruraux. Avec 45 millions d’euros de financement, le «Programme tous ACP relatif aux produits de base agricoles» (AAACP), qui a duré de 2007 à 2011, s’est appuyé sur l’expertise de cinq organisations internationales, y compris la FAO, pour réduire la vulnérabilité du secteur des produits de base et des producteurs dans ces trois régions.

La FAO, avec un quart du financement du programme AAACP, a mené un projet intitulé «Programme d’appui tous ACP relatif aux produits de base agricoles, y compris le coton» (GCP/INT/045/EC) au Bénin, au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal. Le projet avait pour objectif de réduire la vulnérabilité des revenus des agriculteurs les plus pauvres par le développement des capacités locales ainsi que par l’adoption de bonnes pratiques agricoles et de la Gestion intégrée de la production et des déprédateurs (GIPD) pour accroître la productivité et les revenus des producteurs de coton, la durabilité environnementale et la santé des agriculteurs. En plus de renforcer les capacités des agriculteurs et des formateurs techniques, le projet a également développé les capacités des partenaires locaux choisis pour gérer des programmes de formation de qualité dans les Champs écoles des producteurs (CEP) et a mené des activités de sensibilisation.

Les activités du projet s’appuyaient sur les initiatives existantes en ligne avec les stratégies nationales pour le développement du secteur agricole et aux programmes sectoriels des organismes sous-régionaux, et ont contribué aux priorités du cadre politique de l’UE et du Plan d’action pour la mise en œuvre du partenariat UE-Afrique pour le coton.

Intensification durable à travers les activités CEP/GIPD

À travers les CEP, la FAO a formé, dans les quatre pays cibles, 532 facilitateurs et 24 239 agriculteurs aux pratiques agricoles améliorées afin d’augmenter durablement les rendements du coton et des légumes, de réduire les coûts de production et de protéger les ressources naturelles. Des efforts ont été faits pour renforcer les compétences des agriculteurs en matière de commercialisation et pour les relier aux marchés. En outre, le projet a augmenté la capacité technique des agents de vulgarisation et a appuyé les partenaires locaux dans la gestion des formations CEP.

Un ou deux ans après le début du programme, des enquêtes menées auprès de 573 producteurs du Bénin et du Burkina Faso ont montré que les agriculteurs ont augmenté leur utilisation de compost dans les systèmes de culture du coton et horticoles de 342 et 481 pour cent respectivement - un changement qui va permettre d’améliorer la fertilité du sol.

Le succès des activités de GIPD a même attiré les principaux acteurs de l’industrie cotonnière, notamment la Société de développement des fibres textiles du Sénégal (SODEFITEX) et la Compagnie malienne pour le développement du textile (CMDT). Les deux ont cofinancé le programme avec la FAO afin de dispenser une formation à la GIPD à leurs propres agents de vulgarisation.

Partenaires

La FAO a travaillé en étroite relation avec des partenaires sur ce programme, notamment: le Fonds commun pour les produits de base; la CMDT; le Centre du commerce international; la SODEFITEX; la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement; la Banque mondiale; et d’autres comme les fédérations régionales d’agriculteurs, les organisations de producteurs et les organisations cadres, les secteurs public et privé et les organisations interprofessionnelles.

Ce projet est financé par l'Union européenne et mis en œuvre par la FAO.