Programme de Gestion intégrée de la production et des déprédateurs en Afrique
Photo: ©FAO/Olivier Asselin

En Afrique, le programme de gestion intégrée de la production et des déprédateurs (GIPD) met en œuvre des projets aux niveaux national et régional à travers des partenariats avec une variété d’acteurs, dont des organisations de producteurs, des ONG et des agences gouvernementales. Le programme GIPD travaille avec des communautés de petits exploitants agricoles pour améliorer la productivité et les moyens de subsistance par le biais de pratiques écologiquement durables.

Programme de formation participative sur la GIPD à travers les champs écoles des producteurs en Afrique de l’Ouest

Depuis plus d’une décennie, la FAO aide les agriculteurs d’Afrique de l’Ouest à réduire l’utilisation de pesticides chimiques tout en intensifiant la production et en augmentant durablement les rendements par le biais de pratiques culturales améliorées. Cette initiative a été introduite par la FAO en 2001 sous l’intitulé «Programme sous-régional de formation participative en gestion intégrée de la production et des déprédateurs (GIPD) à travers les champs écoles des producteurs» (GCP/RAF/378/NET) au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal et a couru jusqu’en 2006. Il s’agissait du premier projet important à utiliser l’approche des champs écoles des producteurs (CEP) en Afrique de l’Ouest. Une deuxième phase a fonctionné en tant que programme de 2006 à 2011 (GCP/RAF/009/NET) et a ajouté le Bénin aux pays déjà établis.

À travers l’environnement d’apprentissage non formel et communautaire des CEP, les agriculteurs ont appris à expérimenter, observer et discuter d’un large éventail de techniques agricoles aux côtés d’un facilitateur dont le rôle était d’introduire des idées neuves à travers des exercices guidés, de stimuler la discussion et d’encourager l’adaptation et l’adoption de pratiques améliorées.

Intensification durable à travers les activités GIPD/CEP

Le programme GIPD a aidé les agriculteurs et les vulgarisateurs d’Afrique de l’Ouest à prendre conscience des conséquences négatives qui découlent de méthodes de gestion mal adaptées, comme l’utilisation de pesticides hautement toxiques et l’absence de fertilisation équilibrée et, en même temps, leur a présenté de nombreuses méthodes alternatives de gestion, positives, réalisables et à la fois durables et rentables.

En tout, 22 800 agriculteurs ont été formés à travers les activités GIPD pendant la première phase et 97 394 pendant la deuxième phase. Des modèles de formation à la GIPD ont été élaborés pour une grande variété de cultures, dont le riz, le coton, le sésame, la mangue, etc. Pour atteindre ce but, 2 600 candidats ont été formés comme facilitateurs de CEP, dont plus d’un tiers de femmes.

Le programme a connu un taux élevé de succès en faisant baisser l’utilisation de pesticides toxiques, en améliorant la fertilité du sol et en encourageant les agriculteurs à utiliser des semences de qualité, augmentant ainsi leurs rendements et réduisant leurs coûts de production. Il a également renforcé les organisations de producteurs, favorisant une plus grande cohésion sociale, et a aidé les agriculteurs à améliorer leurs compétences commerciales. Ce projet a servi de fondation à une diversité de projets basés sur l’approche CEP en Afrique de l’Ouest.

Partenaires

La FAO a travaillé en étroite collaboration avec de nombreux partenaires dans les quatre pays, à savoir: Organisation béninoise pour la promotion de l’agriculture biologique (Bénin); Direction générale des productions végétales, Directions régionales ou provinciales de l’agriculture, de l’hydraulique et des ressources halieutiques, Institut de l’environnement et de recherches agricoles et Centre régional de l’environnement et de recherches agricoles de Farakoba (Burkina Faso); Directions nationale et régionales de l’appui au monde rural, Office du Niger, Office de développement rural de Sélingué, Office du périmètre irrigué de Baguinéda et Compagnie malienne de développement des textiles (Mali); Centre de recherches en écotoxicologie pour le Sahel CERES/Locustox (Sénégal); des organisations de producteurs, des organisations non gouvernementales et d’autres partenaires.

La FAO est reconnaissante envers le Gouvernement du Royaume des Pays-Bas pour son appui financier s’étendant sur les deux phases.