Département économique et social

 système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture

 perspectives alimentaires
No. 3 Rome, juin 2003

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faits saillants

DONNÉES DE BASE SUR LA SITUATION CÉRÉALIÈRE MONDIALE

Céréales

LA SITUATION D’URGENCE ALIMENTAIRE PERSISTE DANSDE NOMBREUX PAYS 1/

Production actuelle et perspectives des récoltes

Commerce

Stocks de report

Les approvisionnements céréaliers mondiaux risquent-ils d’être « vraiment serrés » si les stocks mondiaux continuent de dégringoler en 2004?

Prix à l’exportation

Taux de fret maritime

Manioc

Graines oléagineuses, huiles et farine d’oléagineux

Légumineuses

Sucre

Engrais

ANNEXE STATISTIQUE

NOTE SUR LES STATISTIQUES

Les approvisionnements céréaliers mondiaux risquent-ils d’être « vraiment serrés » si les stocks mondiaux continuent de dégringoler en 2004?

Le déclin des réserves mondiales de céréales est principalement attribuable à la Chine. Sur les prélèvements de 288 millions de tonnes opérés depuis 1999, 80 pour cent lui sont imputables, situation qui soulève d’importantes questions, tant à son sujet que concernant l’économie céréalière mondiale. Les principales sont les suivantes: combien de temps encore cette diminution peut-elle raisonnablement se poursuivre? Quand prendra-t-elle fin? Si la tendance persiste, quelles en seront les conséquences sur les marchés céréaliers chinois et internationaux? On est également amené à s’interroger sur la fiabilité des données actuelles concernant l’état du marché.

Les précédentes données révisées de la FAO concernant les stocks chinois expliquaient comment le déclin de la production chinoise pouvait conjuguer à une hausse des exportations; elles apaisaient aussi les craintes de voir l’amenuisement des réserves mondiales faire grimper les cours céréaliers internationaux1/. La hausse de certains cours observée depuis 2002 est due en grande partie à la sécheresse qui sévit dans les grands pays exportateurs. En revanche, il se peut que le volume considérable des exportations chinoises ait plutôt exercé une pression à la baisse sur les prix mondiaux, en particulier sur celui du maïs. La réduction de la production chinoise semble n’avoir eu pratiquement aucun effet, y compris sur le marché intérieur, où les prix sont demeurés généralement stables au cours des dernières années.

Ce qu’il faut se demander aujourd’hui, c’est combien de temps cette situation peut durer. Une fois de plus, la FAO a entrepris de réexaminer son bilan céréalier pour la Chine, en portant une attention particulière aux volumes utilisés (pour la consommation alimentaire et industrielle et pour l’alimentation du bétail). Il serait imprudent de spéculer sur les résultats de son analyse, mais on doit d’ores et déjà envisager au moins deux hypothèses tout à fait contraires: ou bien la consommation historique a été surestimée, entraînant une sous-évaluation des stocks et nécessitant peut-être leur réévaluation; ou bien elle a été assez fidèle à la réalité, auquel cas les données actuelles de la FAO concernant les stocks chinois sont à peu près justes.

La première éventualité est de loin la plus rassurante en ce qui a trait aux réserves mondiales. Elle donnerait à penser que la Chine peut continuer, pendant des années peut-être, à réduire ses stocks sans provoquer de soubresauts graves sur le marché mondial. La seconde est plus troublante, non seulement pour la Chine elle-même mais aussi pour les pays les plus vulnérables du monde, les plus lourdement tributaires des importations. Si les stocks chinois ont effectivement décliné aussi rapidement que les estimations courantes semblent l’indiquer, la Chine pourrait bientôt devoir elle-même importer d’importantes quantités de céréales, ce qui pousserait à la hausse les prix mondiaux et donc les dépenses des pays en développement qui dépendent des importations. Cette dernière possibilité existe bel et bien. Aussi, plus tôt la communauté internationale sera au fait de la situation réelle de la Chine, mieux elle pourra s’y préparer.

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1/ La question des politiques officielles de réduction des stocks céréaliers en Chine a été abordée dans les numéros précédents de Perspectives alimentaires. Mais il importe de rappeler que la révision par la FAO des bilans historiques de l'offre et de la demande de la chine (communiqués pour la première fois en février 2001) a eu pour effet de décupler l’estimation des stocks de céréales chinois et, par ricochet, de doubler les estimations antérieures des volumes mondiaux.

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Contexte

Exonération

©FAO, 2003