Programme de Gestion intégrée de la production et des déprédateurs en Afrique
Photo: ©FAO/Olivier Asselin

En Afrique, le programme de gestion intégrée de la production et des déprédateurs (GIPD) met en œuvre des projets aux niveaux national et régional à travers des partenariats avec une variété d’acteurs, dont des organisations de producteurs, des ONG et des agences gouvernementales. Le programme GIPD travaille avec des communautés de petits exploitants agricoles pour améliorer la productivité et les moyens de subsistance par le biais de pratiques écologiquement durables.

Renforcement de la sécurité alimentaire dans les régions des Niayes et de la Casamance au Sénégal

Un projet de deux ans, intitulé «Renforcement de la sécurité alimentaire dans les Niayes et en Casamance» (GCP/SEN/032/CAN), a été lancé en 2011 pour améliorer la sécurité alimentaire dans les régions des Niayes et de la Casamance au Sénégal. L’accent était mis sur l’intensification durable de la production agricole et l’amélioration de l’accès au marché pour les petits exploitants agricoles. Les activités du projet comprenaient trois principales composantes: développer les capacités des agriculteurs et des organisations d’agriculteurs; fournir une assistance technique pour une production agricole améliorée et durable; favoriser la commercialisation équitable des produits agricoles.

Les zones du projet ont été sélectionnées selon leur potentiel d’augmentation de la production et de génération de revenu. La zone des Niayes est particulièrement bien adaptée pour l’agriculture. Sa proximité avec les plus grandes villes du Sénégal favorise une méthode de production tournée vers le marché et l’exportation. La région de la Casamance pratique traditionnellement la riziculture pluviale, toutefois les faibles rendements découlant de mauvaises pratiques de production et du manque d’accès aux intrants et au crédit ont rendu la région particulièrement vulnérable à l’insécurité alimentaire. Dans les zones du projet situées dans le bassin de l’Anambé, cependant, les agriculteurs font la transition vers une production axée sur l’irrigation ce qui, couplé avec de meilleures techniques de gestion, pourrait accroître à la fois la production et la rentabilité.

Le projet a développé les capacités à tous les niveaux à travers le réseau existant des champs écoles des producteurs (CEP) du programme de Gestion de la Production et des Déprédateurs (GIPD).

Intensification durable par les activités GIPD / CEP

Quelque 828 hommes et 941 femmes ont participé aux CEP pendant toute la saison pour la production de légumes ou de riz.

Alors que les cursus des CEP se concentraient principalement sur l’amélioration des pratiques agronomiques pour augmenter la production, ils ont également abordé les questions liées à la commercialisation et à l’amélioration des liens avec le marché.

Afin de fournir aux agriculteurs participants et aux communautés un environnement de production plus propice, des comités ont été mis en place dans chaque organisation partenaire et ont été formés pour gérer:

  • les fonds de roulement pour les semences (24 tonnes de riz, 337 kg de légumes) et les engrais (organiques et non organiques pour un total de 772 tonnes); et
  • le petit matériel agricole (paniers, caisses, etc.).

Des efforts ont été faits pour impliquer les femmes dans le projet car elles jouent un rôle essentiel dans la production agricole des régions sélectionnées. L’équité entre les sexes a été privilégiée pendant tout le cycle du projet, de la planification et la mise en œuvre jusqu’au suivi et évaluation.

Partenaires

La FAO a travaillé en étroite relation avec divers partenaires sur ce projet, à savoir: le Ministère de l’agriculture; la Direction régionale du développement rural de Thiès; les communautés locales; les organisations non-gouvernementales; les organisations de producteurs; et la Société de développement de l’agriculture.

La FAO est reconnaissante pour l’appui financier fourni par le Gouvernement du Canada.