Département économique et social

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 perspectives alimentaires
No. 2 Rome, avril 2003

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faits saillants

DONNÉES DE BASE SUR LA SITUATION CÉRÉALIÈRE MONDIALE

Céréales

SITUATION D’URGENCE ALIMENTAIRE DANS DE NOMBREUX PAYS DU MONDE

L’ONU LANCE UN APPEL D’URGENCE DE 2,2 MILLIARDS DE DOLLARS EU POUR L’IRAQ

Production actuelle et perspectives des récoltes

Commerce

Stocks de report

Utilisation

Aide alimentaire

Facture d’importation de céréales

Viande et produits à base de viande

Lait et produits laitiers

Engrais

ANNEXE STATISTIQUE

NOTE SUR LES STATISTIQUES

Stocks de report

Baisse des stocks depuis le milieu des années 70

Top

On prévoit que les stocks mondiaux de céréales à la fin des campagnes qui se termineront en 2003 atteindront 470 millions de tonnes, ce qui est un peu plus que la prévision faite dans le précédent rapport, mais quelque 108 millions de tonnes de moins qu’en 2002 (diminution de 19 pour cent); ce serait le niveau le plus bas depuis plus de vingt ans. Ce déclin est dû essentiellement à la chute de la production mondiale et à la poursuite du déstockage en Chine et en Inde.

Stocks céréaliers de report mondiaux

 Campagnes agricoles se terminant en:
20012002
estim.
2003
prévis.
 (......millions de tonnes......)
Blé240,3218,1170,4
Céréales225,7211,0176,3
   secondaires:   dont:   
   Maïs181,2159,6132,3
   Orge25,728,823,4
   Sorgho5,26,45,0
   Autres13,616,215,6
Riz (usiné)162,8148,4123,0
TOTAL 628,8 577,5 469,7
Source: FAO

Les stocks mondiaux de blé devraient atteindre, à la fin des campagnes qui se termineront en 2003, 170 millions de tonnes, soit 48 millions de tonnes ou 22 pour cent de moins que leur niveau déjà réduit en début de campagne. On prévoit que l’ensemble des stocks de blé des principaux pays exportateurs sera de 34 millions de tonnes, soit 13 millions de tonnes de moins que l’année précédente, ce qui est le niveau le plus bas enregistré depuis 1996, la contraction étant due essentiellement à une forte chute de la production des États-Unis, du Canada et de l’Australie. Parmi les grands exportateurs, seule l’UE devrait terminer la campagne avec des stocks plus élevés qu’en début de campagne. Cela s’explique essentiellement par un très net redressement de la production et par l’importance des importations de l’UE. En raison du déclin des stocks de blé des principaux pays exportateurs, le ratio stocks/consommation intérieure plus exportations tombera à 16 pour cent, contre 21 pour cent durant la campagne précédente.

perspectives alimentaires
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Les stocks de blé de la Chine et de l’Inde devraient également diminuer (de 24 et 5 millions de tonnes respectivement). Ces deux pays sont parmi les premiers producteurs mondiaux de blé. La chute de la production chinoise et l’importance des exportations de blé de l’Inde entraîneront une réduction considérable de leurs stocks durant cette campagne, mais ceux-ci resteront assez élevés. Au Pakistan, malgré l’augmentation de la récolte en 2002, les stocks devraient également diminuer, de quelque 3,5 millions de tonnes, en raison de la vigueur des exportations et de la demande intérieure. On prévoit aussi une baisse des stocks en Algérie, en Égypte, en Éthiopie et en Tunisie, due principalement à de moins bonnes récoltes. En revanche, le niveau global des stocks des pays de la CEI devrait être supérieur à celui de la fin de la campagne précédente car la récolte de nombreux pays a augmenté. Les stocks ne devraient diminuer qu’en Fédération de Russie, ce qui est dû essentiellement à une forte augmentation des exportations.

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On prévoit que les stocks de céréales secondaires pour les campagnes qui se termineront en 2003 s’établiront à 176 millions de tonnes, soit 35 millions de tonnes ou 16 pour cent de moins que l’année précédente. Cela est dû essentiellement à l’évolution de la situation aux États-Unis et en Chine. Aux États-Unis, la forte baisse de la récolte de céréales secondaires en 2002 devrait entraîner une chute des stocks de plus de 16 millions de tonnes, les stocks tombant à 28,5 millions de tonnes, ce qui est le plus bas niveau enregistré depuis 1997. En Australie et au Canada, la sécheresse a entraîné de mauvaises récoltes, ce qui devrait aussi se traduire par une baisse importante des stocks de fin de campagne, tandis que les stocks de l’UE devraient légèrement décliner car la production a un peu diminué en 2002 et les exportations vont probablement augmenter. Pour l’ensemble des principaux exportateurs, le ratio stocks/utilisation nationale et exportations devrait plonger à 12,5 pour cent, ce qui serait le niveau le plus bas enregistré depuis 1996 et très inférieur aux 16,5 pour cent estimés pour la campagne précédente.

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En Chine, la récolte a augmenté en 2002, mais comme les autorités ont pour politique de réduire les stocks en continuant d’exporter, le niveau des stocks devrait diminuer d’environ 9 millions de tonnes. Au Brésil et au Mexique, on prévoit aussi une baisse des stocks de céréales secondaires due à une très mauvaise récolte de maïs. Par ailleurs, en Fédération de Russie et en Ukraine, l’augmentation des exportations, essentiellement d’orge, devrait aussi entraîner une légère baisse des stocks de céréales secondaires en fin de campagne. En Afrique, le rebond de la récolte de maïs de l’Afrique du Sud devrait permettre de reconstituer les stocks tandis que le déclin global de la production de sorgho et de maïs du continent entraînera une baisse des stocks dans de nombreux pays, notamment l’Égypte, l’Éthiopie, le Kenya, le Soudan et l’Ouganda.

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La prévision relative aux stocks mondiaux de riz à la fin de la campagne de commercialisation 2003 a été revue à la baisse d’environ 600 000 tonnes et s’établit aujourd’hui à 123 millions de tonnes, soit 25 millions de tonnes de moins qu’en début de campagne, ce qui est un des niveaux les plus bas jamais enregistrés. D’après la dernière prévision, le ratio stocks/utilisation est tombé à 30 pour cent, contre 36 pour cent à la fin de la campagne précédente. La révision à la baisse a été motivée par de nouvelles estimations concernant la production de la Chine (continentale) et de l’Inde, dont les stocks représentent l’essentiel des réserves mondiales. Depuis le précédent rapport, l’estimation des stocks de fin de campagne a également été revue à la baisse dans le cas de l’Indonésie, du Japon et des États-Unis.

Par rapport à l’année précédente, les dernières prévisions font état d’une certaine augmentation des stocks de riz du Bangladesh et du Viet Nam, grâce aux excellentes récoltes de 2002, et de l’Indonésie, en raison du gonflement des importations. En revanche, les stocks de fin de campagne du Pérou, du Nigéria, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et des États-Unis devraient diminuer. Toutefois, l’essentiel du déclin des stocks mondiaux entre le début et la fin de la campagne serait dû au fait qu’en Chine continentale les stocks de fin de campagne auraient, selon les estimations, diminué d’environ 15 millions de tonnes, tombant à 78 millions de tonnes (estimation FAO), et à la baisse de 10 millions de tonnes des stocks de l’Inde entre le début et la fin de la campagne.

Prix à l’exportation

Top

Les cours des céréales restent sous pression

Top

Prix à l'exportation des céréales *

 20032002
marsjanviermars
 (.....dollars EU/tonne.....)
États-Unis   
  Blé  146153126
  Maïs10510690
  Sorgho10411394
Argentine     
  Blé149138110
  Maïs9510285
Thaïlande     
  Riz,  blanc  198203195
  Riz,  brisures  145151149
* Les prix se réfèrent à la moyenne du mois. Pour les sources voir les annexes statistiques A.6 et A.7.

Les cours internationaux du blé ont baissé en mars, du fait que les perspectives de récoltes mondiales sont dans l’ensemble bonnes et que des exportateurs non traditionnels continuent d’exporter en grandes quantités. Au début de la campagne le cours du blé avait beaucoup monté, essentiellement à cause des sécheresses qui sévissaient en Australie et au Canada, ainsi que de la contraction de l’offre aux États-Unis. Toutefois, plus avant dans la campagne, un certain nombre d’exportateurs non traditionnels, notamment la Fédération de Russie, l’Ukraine et l’Inde, qui avaient déjà commencé à exporter beaucoup durant la campagne précédente, ont encore accru leurs ventes en raison d’une disponibilité plus grande que prévu. Cela a enrayé la hausse des cours. Comme le blé fourni par la plupart des nouveaux exportateurs est pour l’essentiel de qualité médiocre à moyenne, le cours international des blés de bonne qualité a été moins affecté par ces récentes pressions à la baisse. Ainsi, le cours du blé États-Unis No 2 (HRW, f.o.b.) a été en moyenne de 146 dollars EU la tonne, soit 7 dollars de moins qu’en janvier mais encore 20 dollars de plus (16 pour cent) qu’un an auparavant.

perspectives alimentaires
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Sur le marché à terme des États-Unis, le cours du blé a beaucoup fléchi ces derniers mois, notamment en mars, ce qui s’explique surtout par les importantes pluies qui laissaient espérer la fin de la quasi-sécheresse qui avait sévi pendant de nombreux mois dans plusieurs grandes zones de cultures. Fin mars, le contrat juillet 2003 pour le blé roux tendre d’hiver au Chicago Board of Trade (CBOT) cotait aux alentours de 108 dollars EU la tonne, soit 20 pour cent de moins environ que le niveau le plus haut atteint en septembre 2002, mais toujours 4 dollars de plus qu’en mars 2002.

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Les cours internationaux du maïs sont restés assez stables ces derniers mois, la pression à la baisse exercée par l’offre de blé de second choix moins cher et par d’importantes ventes de maïs de la Chine étant compensée par des pressions à la hausse dues à une forte demande mondiale. En mars, le prix à l’exportation du maïs jaune No 2 des États-Unis (f.o.b.) a atteint en moyenne 106 dollars EU la tonne, soit à peu près le même niveau qu’en janvier, mais 16 dollars EU la tonne, soit 13 pour cent, de plus qu’un an auparavant. En revanche, les cours à terme au CBOT ont beaucoup fléchi ces dernières semaines, ce qui s’explique essentiellement par l’amélioration des prévisions météorologiques. À la fin de mars, le contrat juillet cotait 91 dollars EU la tonne, soit 7 dollars de plus qu’en juillet de l’année précédente mais près de 5 dollars de moins qu’en janvier.

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Les cours internationaux du riz n’ont guère changé depuis la dernière parution des perspectives alimentaires, la moyenne de l’indice des prix de la FAO (1998-2000 = 100) étant de 74 en mars, soit 2 points de plus qu’en février et 1 point de plus qu’en janvier. L’arrivée des nouvelles récoltes sur plusieurs marchés a enrayé la pression à la hausse.

Plusieurs interventions ont influé sur le cours international du riz depuis le début de l’année. Par exemple, le fléchissement général des prix à l’exportation du riz thaïlandais au cours des premières semaines de mars (sauf dans le cas du riz parfumé) a coïncidé avec la période de transition entre la fin du mécanisme d’intervention concernant la récolte principale (fin février) et le lancement du mécanisme d’intervention concernant la deuxième récolte, le 20 mars. En outre, la majoration des prix à l’exportation pratiquée par la Food Corporation of India et certaines restrictions qui n’autorisaient que les entrepôts de l’État de l’Haryana et du Punjab à vendre à l’exportation ont eu tendance à faire monter les prix à l’exportation de l’Inde.

Les cours internationaux des riz Indica de première qualité de différentes origines ont divergé depuis le précédent rapport. Par exemple, le cours moyen du riz Thaï 100% B a été de 198 dollars EU la tonne en mars, soit 5 dollars de moins qu’en janvier. En revanche, le cours du riz No 2 des États-Unis, 4% grains longs, s’est nettement redressé, passant de 204 à 257 dollars EU la tonne sur la même période, et le cours du riz Vietnam 5% n’a guère varié. Sous l’effet net de ces fluctuations, l’indice FAO des prix des riz Indica de qualité supérieure a augmenté de 3 points entre janvier et mars.

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En revanche, l’indice des prix des riz Indica de qualité inférieure est resté stable depuis janvier, car l’effet de la baisse du cours du riz Thaï 100% cassé a été compensé par le raffermissement du cours du riz 25% cassé du Viet Nam et du Pakistan. Pour ce qui est des autres variétés, l’indice FAO des prix du Japonica a chuté de 1 point entre janvier et mars, en raison d’une nouvelle baisse de 9 dollars EU la tonne du cours du riz No 2 des États-Unis, 4% grains moyens. Les variations des cours du riz parfumé ont été beaucoup plus prononcées: il y a eu une forte hausse en février et en mars, si bien que l’indice FAO des prix des riz parfumés est passé de 83 en janvier à 91 en mars. Le récent raffermissement est dû essentiellement à la contraction de l’offre de la Thaïlande et de l'Inde.

Les perspectives à court terme de l’évolution des cours internationaux du riz restent très incertaines, la guerre d’Iraq s’ajoutant encore à cette incertitude. Sur le plan mondial, les quantités de riz disponibles à l’exportation paraissent suffisantes pour répondre à la demande d’importation prévue sans qu’il y ait de hausse des cours. En revanche, la stagnation probable des importations de l’Afrique et l’intensification de la concurrence entre les exportateurs sur des marchés comme ceux de l’Indonésie, des Philippines ou de la République islamique d’Iran, mais aussi du Brésil, de l’Iraq et de Cuba, pourraient entraîner un nouvel épisode de baisse des cours.

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©FAO, 2003