Département économique et social

 système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture

 perspectives alimentaires
No. 2 Rome, avril 2003

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faits saillants

DONNÉES DE BASE SUR LA SITUATION CÉRÉALIÈRE MONDIALE

Céréales

SITUATION D’URGENCE ALIMENTAIRE DANS DE NOMBREUX PAYS DU MONDE

L’ONU LANCE UN APPEL D’URGENCE DE 2,2 MILLIARDS DE DOLLARS EU POUR L’IRAQ

Production actuelle et perspectives des récoltes

Commerce

Stocks de report

Utilisation

Aide alimentaire

Facture d’importation de céréales

Viande et produits à base de viande

Lait et produits laitiers

Engrais

ANNEXE STATISTIQUE

NOTE SUR LES STATISTIQUES

Viande et produits à base de viande

Les cours internationaux de la viande devraient augmenter en 2003 en raison de la contraction de l’offre. Toutefois, il est difficile de faire des prévisions en raison de l’impact que pourraient avoir les mesures de restriction que vont probablement appliquer le Japon et la Fédération de Russie, qui sont deux des principaux importateurs mondiaux de viande. La hausse prévue du cours de la viande représente une inversion de tendance par rapport à 2002, puisqu’en 2002 le redressement de l’offre de viande a fait baisser de 3 pour cent l’indice FAO des prix de la viande; le prix de la volaille a chuté de 5 pour cent, celui de la viande de porc de 8 pour cent et celui de la viande de bœuf de 3 pour cent.

La mauvaise rentabilité de l’élevage au début de 2003, due à la faiblesse du cours de la viande et à la hausse du prix des aliments fourragers en 2002, va probablement limiter la croissance de la production mondiale de viande en 2003. Cette production devrait atteindre 248 millions de tonnes, soit 1 pour cent de plus que l’année précédente. Dans les pays développés, la forte augmentation de l’offre en 2002, qui a fait baisser les prix, ne devrait pas se poursuivre et l’on estime au contraire que la production va diminuer de près de 1 pour cent. Comme la production de viande des régions en développement et en particulier de l’Amérique du Sud va probablement augmenter, la part de ces régions dans le total des exportations mondiales devrait monter jusqu’à 57 pour cent, contre 46 pour cent en 1990. La hausse de la consommation de viande en 2003 devrait être due essentiellement à l’évolution de la consommation des pays en développement, où la consommation de viande par habitant pourrait monter jusqu’à 28,9 kilogrammes. La contraction de l’offre et les perspectives de hausse des prix dans les pays développés pourraient faire baisser la consommation totale de viande par habitant à 80,6 kilogrammes.

On prévoit que le commerce mondial de viande atteindra 19,2 millions de tonnes en 2003, une hausse de 2 pour cent. Cette progression est nettement inférieure à celle de 5 pour cent enregistrée en 2002 et ne correspond qu’à la moitié du taux de croissance annuel moyen sur la période 1995-2002. La plupart des pays qui ont suspendu l’importation ces dernières années en raison de préoccupations zoosanitaires ont recommencé à importer; toutefois, l’évolution des cours de la viande et des perspectives du commerce mondial en 2003 sera très influencée par les effets imminents des mesures de restriction imposées par les principaux pays importateurs de viande. Ces mesures sont notamment l’introduction de contingents tarifaires en Fédération de Russie et au Mexique et la majoration des droits de douane au Japon, pays qui sont parmi les premiers importateurs de viande du monde. La concurrence entre les exportateurs qui cherchent à gagner des parts de marché devrait rester intense en 2003, et sera influencée par les prix relatifs et les variations des taux de change.

La baisse de l’offre de viande de bœuf devrait faire monter les prix en 2003

Top

En raison de la reconstitution des troupeaux en Océanie et en Amérique du Nord, les abattages et la production de viande de bœuf devraient diminuer en 2003. En 2002, la production mondiale avait atteint un nouveau record et les prix avaient été faibles car l’insuffisance des pluies en Australie et en Amérique du Nord et l’amélioration de la situation zoosanitaire en Europe et en Amérique du Sud avaient entraîné une augmentation des abattages. La production des pays développés devant diminuer de 3 pour cent en 2003, il est probable que la part des pays en développement dans la production mondiale augmentera jusqu’à 52 pour cent, soit 1 pour cent de plus que l’année dernière et 9 pour cent de plus qu’au début des années 90. En Amérique du Sud, le Brésil devrait être le pays dont la production augmentera le plus; en raison de la hausse du poids des carcasses, particulièrement dans le centre et l’ouest du pays, sa production devrait atteindre un niveau record de 7,2 millions de tonnes, ce qui le placerait au deuxième rang mondial, légèrement en dessous de l’UE. Les gains de production de l’Argentine et de l’Uruguay, qui avaient été affectés par la fièvre aphteuse en 2001, contribueront à l’augmentation de la production de la région. En Afrique, où l’élevage est une des principales activités de subsistance de quelque 70 pour cent des ruraux pauvres, la production de viande de bœuf diminue en raison de la sécheresse en Éthiopie, en Mauritanie et dans d’autres pays, le manque d’eau ayant provoqué le décès de nombreux animaux et réduit la productivité des animaux survivants. En Europe, le ralentissement des abattages dans l’UE et la baisse du poids des carcasses devraient se traduire par une diminution de la production, et dans les pays d’Europe orientale et en Fédération de Russie, la poursuite de la restructuration de la filière du bœuf, entreprise depuis une dizaine d’années, devrait continuer de faire reculer la production.

Cours internationaux de la viande

 Indices FAO des
cours internationaux
de la viande
Cours internationaux moyens de la viande
Poulet 1/Porc 2/Vache 3/Agneau 4/
 1990-92=100dollars EU/tonne
19941029212 6592 3842 975
1995999222 4701 9472 621
1996969782 7331 7413 295
1997968432 7241 8803 393
1998837602 1211 7542 750
1999846022 0731 8942 610
2000855922 0831 9572 619
2001846452 0772 1382 912
2002815791 8302 1273 303
2003n.d.510 5/1 758 5/2 163 6/3 626 6/
Source: FAO
1/ Poulet en morceaux, valeur unitaire exportation EU. 2/ Viande de porc congelée, valeur unitaire exportation EU. 3/ Viande de vache transformée, Australie, prix caf EU. 4/ Agneau congelé, carcasse entière, Nouvelle Zélande, prix de gros Londres. 5/ Janvier 2003.
6/ Janvier-février 2003.

Production mondiale de viande

 200120022003
estim.
 (.....millions de tonnes.....)
TOTAL MONDIAL 237,5 244,7 247,7
Viande de volaille70,472,974,5
Viande porcine91,794,395,8
Viande bovine59,461,361,2
Viande ovine et caprine11,511,711,8
Autres viandes4,54,54,5
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 132,0 136,8 140,4
Viande de volaille37,038,639,9
Viande porcine54,156,157,6
Viande bovine29,930,831,5
Viande ovine et caprine8,28,48,6
Autres viandes2,82,82,9
PAYS DÉVELOPPÉS 105,5 107,9 107,3
Viande de volaille33,534,334,6
Viande porcine37,638,238,2
Viande bovine29,530,529,7
Viande ovine et caprine3,33,33,2
Autres viandes1,61,61,6
Source: FAO
Note: Totaux calculés à partir de chiffres non arrondis.

Après un net redressement en 2002, les perspectives du commerce mondial de viande de bœuf restent bonnes, en dépit de tensions sur l’offre, si bien que les prix devraient remonter. Selon les projections, le commerce mondial de viande de bœuf devrait atteindre 6,1 millions de tonnes, en hausse de 5 pour cent par rapport à l’année précédente. Cette progression se fera en dépit de la hausse des droits de douane appliqués sur deux des principaux marchés de la viande de bœuf, ceux de la Fédération de Russie et du Japon. La Fédération de Russie a l’intention d’introduire un contingent tarifaire le 1er mai 2003. Les importations devraient diminuer, mais le contingent tarifaire visant la viande de bœuf devrait avoir des répercussions moins prononcées sur les importations que ceux qui visent la viande de porc et la volaille, qui seront assujetties à des droits plus élevés. De plus, la viande de bœuf fraîche de toutes provenances et toutes les formes de viande de bœuf importée des pays de la CEI n’est pas assujettie aux contingents tarifaires. Au Japon, l’augmentation des importations de viande de bœuf, qui pourrait résulter d’un redressement de la consommation en 2003 alors qu’auparavant la consommation avait diminué en raison de l’encéphalopathie spongiforme bovine, pourrait déclencher la mise en œuvre d’une mesure de sauvegarde en avril, si bien que les droits de douane appliqués à ce produit passeraient de 38,5 à 50 pour cent dans la deuxième moitié de 2003. Malgré cela, les importations de viande de bœuf au Japon devraient beaucoup augmenter par rapport au niveau enregistré en 2002, qui avait été très bas en raison de l’encéphalopathie spongiforme bovine. On prévoit aussi une forte expansion des importations de la République de Corée et des Philippines, ainsi que de la Chine et de la Province chinoise de Taiwan, où l’abaissement des droits de douane résultant de l’accession à l’OMC stimule l’importation.

La concurrence entre les fournisseurs de viande de bœuf devrait être très vive en 2003, et la part du marché mondial détenue par l’Amérique du Sud pourrait atteindre 24 pour cent en 2003, contre 18 pour cent en 2001, grâce au prix réduit des produits offerts par cette région. Le prix de la viande de bœuf d’origine sud-américaine devrait rester modéré suite à la dévaluation des monnaies de l’Argentine et du Brésil en 2002, qui s’est traduite par une baisse de 32 et 23 pour cent respectivement des prix à l’exportation en dollars EU. Malgré l’intensification de la concurrence et la contraction de l’offre aux États-Unis et dans l’UE, les exportations de ces deux producteurs devraient légèrement progresser, grâce à la dissipation des craintes concernant l’encéphalopathie spongiforme bovine au Japon et à la réouverture progressive des marchés d’exportation qui avaient été fermés pour des raisons phytosanitaires. En même temps, il est probable que les exportations de l’Australie et du Canada resteront limitées en raison de la baisse de la production.

Le tassement de l’offre et la hausse du prix de la viande de porc devraient limiter l’expansion des échanges

Top

La baisse de la rentabilité de l’élevage de porc à la fin de 2002 devrait freiner l’expansion des stocks mondiaux de viande de porc et la production ne devrait augmenter que de 2 pour cent au maximum en 2003, atteignant quelque 95,8 millions de tonnes. Après un bref redressement en 2002, la production des pays développés devrait rester stable, la contraction de la production due à la baisse des prix aux États-Unis et dans l’UE compensant l’augmentation des exportations du Canada. La part des pays en développement dans la production mondiale est estimée à 60 pour cent en 2003, contre 57 pour cent en 1999 et 59 pour cent en 2002, et les gains réalisés en Chine, au Viet Nam, en République de Corée et aux Philippines devraient faire augmenter la production de l’Asie de 3 pour cent. Au Brésil, la fermeté de la demande intérieure devrait se traduire par une progression de plus de 4 pour cent de la production, mais cela reste très inférieur à la progression de plus de 10 pour cent enregistrée en 2002 en raison de la vigueur de la demande intérieure et de résultats exceptionnels à l’exportation.

La consommation mondiale de viande de porc par habitant, qui a augmenté de 2 pour cent en 2002 en raison de la faiblesse du prix du porc et des craintes liées à l’encéphalopathie spongiforme bovine, ne devrait progresser que très légèrement en 2003 pour atteindre quelque 15,4 kilogrammes. L’augmentation probable du cours de la viande de porc et le redressement de la consommation de viande de bœuf, particulièrement au Japon, entraîneront une baisse de la consommation par habitant dans les pays développés, à 28,6 kilogrammes, tandis que dans les pays en développement une offre abondante fera monter la consommation par habitant à 11,8 kilogrammes.

En raison de l'augmentation très modérée des disponibilités de viande de porc pour l’exportation, le commerce mondial ne devrait pas dépasser 4 millions de tonnes en 2003, ce qui représente moins de 1 pour cent de plus qu'en 2002, année durant laquelle la croissance a atteint un niveau record de 15 pour cent. Les importations du Japon et de la Fédération de Russie, qui absorbent quelque 42 pour cent du commerce mondial de viande de porc, devraient diminuer en 2003. Les importations du Japon, qui avaient atteint un niveau record en 2002 malgré le déclenchement du mécanisme de sauvegarde, devraient chuter en raison de la hausse des cours et du redressement de la consommation de viande de bœuf. En Fédération de Russie, l’activation du contingent tarifaire assorti de droits hors contingent élevés devrait freiner l’importation. Les importations de l’Asie (44 pour cent du commerce mondial) devraient diminuer de 1 pour cent, car la contraction des importations du Japon va plus que compenser la croissance prévue des importations de la Chine, de la Province chinoise de Taiwan et de la RAS de Hong Kong. Malgré la baisse de la production, les exportations des États-Unis devraient augmenter en 2003, de même que celles du Canada qui, grâce à l’expansion de ses capacités d’abattage et à des gains de productivité, est devenu le premier exportateur mondial de viande de porc. Les mesures de restriction à l’importation appliquées par la Fédération de Russie vont probablement entraver les exportations de l’UE et ralentir la progression des exportations du Brésil, qui avaient atteint près de 80 pour cent en 2002. Les exportations de la Pologne devraient bondir de 20 pour cent grâce à l’augmentation de la production, à l’amélioration de l’accès aux marchés de l’UE résultant de l’accord préférentiel « double zéro » et à l’accroissement des achats de l’État, ainsi qu’à l’offre de subventions à l’exportation. En revanche, les exportations du Viet Nam, qui avaient rapidement progressé les trois années précédentes, ont baissé en 2002 et devraient rester à un faible niveau en 2003 car le prix des aliments reste élevé et la qualité de la viande n’est pas toujours satisfaisante.

Le commerce mondial de la viande de volaille pourrait être perturbé

Top

En raison de la faiblesse des cours, de divers problèmes zoosanitaires et d’incertitudes commerciales, la production de viande de volaille ne devrait progresser que de 2 pour cent en 2003, pour atteindre 74,5 millions de tonnes. Ce taux de croissance ne correspond qu’à la moitié de celui enregistré sur la période 1995-2002. La part des pays développés dans la production mondiale devrait tomber à 46 pour cent, car l’augmentation de la production de l’UE et des États-Unis, exportateurs qui assurent plus du tiers de la production mondiale, pourrait chuter ou augmenter moins vite en raison de la baisse de plus de 8 pour cent des prix intérieurs en 2002. La production de l’ensemble des pays en développement va augmenter, et l’on s’attend notamment à des gains de plus de 3 pour cent en Amérique du Sud, en Chine, en Inde et en Indonésie. Malgré la stagnation économique et l’atonie de la demande en Argentine et en Colombie, c’est en Amérique du Sud que la production devrait le plus augmenter. Toutefois, la hausse du prix des aliments et la contraction des marges bénéficiaires au Brésil, premier producteur de la région, limiteront probablement le taux de croissance de la production à la moitié des 7 pour cent enregistrés en 2002. En Chine et en Thaïlande, qui sont deux des principaux producteurs d’Asie, malgré les restrictions sanitaires et le durcissement des analyses exigées sur les produits exportés, la vigueur de la demande intérieure stimule la production. En Fédération de Russie, on s’attend à une hausse du prix de la viande de volaille qui devrait faire progresser la production de plus de 10 pour cent, si bien qu’elle retrouverait le niveau du début des années 90.

Exportations mondiales de viande 1/

 200120022003
prévis.
 (.....milliers de tonnes.....)
MONDE 17 869 18 767 19 151
  Viande de volaille7 8427 9258 029
  Viande porcine3 4723 9984 020
  Viande bovine5 5445 8756 143
  Viande ovine    et caprine728682664
  Autres viandes283287294
Source: FAO
Note: Totaux calculés à partir de chiffres non arrondis.
1/ Y compris la viande (fraîche, réfrigérée, congelée préparée et en boîte); en équivalent de poids carcasse; non compris les expéditions d’animaux sur pied, les abats comestibles et les échanges intracommunautaires de la UE.

Les obstacles au commerce ont fait tomber le taux de croissance des exportations mondiales de viande de volaille à son plus bas niveau depuis plus de vingt ans en 2002 et ont été une des grandes causes de la chute de 5 pour cent des cours internationaux. Il est probable que ces perturbations auront encore des répercussions en 2003 et, selon les dernières projections, le commerce mondial de volaille ne devrait progresser que de 1 pour cent, ce qui est nettement moins que la moyenne annuelle de 6 pour cent enregistrée depuis 1995. L’année 2002 a été caractérisée par une intensification des contrôles de résidus aux frontières, par des difficultés pour l’obtention de permis d’importation et par des interdictions visant les exportations de certains pays pour des motifs zoosanitaires. Ces problèmes devraient persister en 2003 car les possibilités d’exportation vers plusieurs des grands pays importateurs (Fédération de Russie, Chine, Mexique, Arabie saoudite et UE) sont assombries en raison de modifications de la réglementation, de mesures de sauvegarde et d’ajustements du code harmonisé. Les importations de la Fédération de Russie devraient baisser de 3 pour cent car ce pays applique depuis le 1er mai et jusqu’à la fin de l’année un contingent d’importation, réparti au prorata, de 744 000 tonnes, dont 553 500 tonnes sont réservées aux États-Unis. À titre de comparaison, on estime qu’en 2002 la Fédération de Russie a importé 1,4 million de tonnes de viande de volaille. Au Mexique, où tous les contingents et droits de douane visant la viande de volaille devaient être supprimés en 2003 dans le cadre de l’ALENA, des contingents tarifaires ont été institués pour l’importation de cuisses de poulet à rôtir des États-Unis, le droit hors contingent étant fixé à 98,8 pour cent. Dans le même temps, le durcissement de la réglementation des importations en Chine devrait limiter les importations de ce pays. Il est probable qu’en 2003 la concurrence entre les exportateurs restera très intense, le poulet d’origine brésilienne, qui est vendu à un prix très compétitif, accroissant sa part du marché mondial jusqu’à 22 pour cent, contre 12 pour cent en 1999 et 21 pour cent en 2002. Les contraintes de l’offre et les préoccupations suscitées par de récents cas de maladie vont probablement freiner les exportations vers les États-Unis et l’UE. Les exportations de la Thaïlande devraient augmenter en 2003 malgré la hausse des droits de douane et le durcissement des prescriptions de contrôle des résidus dans l’UE et la baisse de la demande du Japon due à la réduction de la consommation et à l’augmentation des stocks de viande de volaille congelée.

La réduction des quantités de viande d’ovins disponibles à l’exportation en 2003 devrait soutenir les prix

Top

En raison de la sécheresse, l’augmentation de la production de viande d’ovins ne devrait pas dépasser 1 pour cent en 2003, si bien que la situation de l’offre mondiale sera assez tendue. En Océanie, principale région exportatrice, on estime que l’offre est en baisse de 4 pour cent car la réduction de la production due à la sécheresse en Australie a plus que compensé l’augmentation de la production de la Nouvelle-Zélande. En conséquence, la production globale des pays développés va diminuer pour la troisième année consécutive. La production des pays en développement, qui représente près des trois quarts de la production mondiale, devrait progresser de 2 pour cent; toutefois, cela ne correspond qu’à la moitié du taux de près de 4 pour cent enregistré en moyenne depuis le milieu des années 90. L’augmentation du cheptel et du poids des carcasses en Afghanistan et en République islamique d’Iran devrait gonfler la production de ces pays. En revanche, dans certaines régions d’Afrique, la sécheresse entraîne des pertes élevées.

Alors que les prix des autres viandes ont diminué en 2002, le prix de la viande d’agneau a atteint un niveau sans précédent depuis le début de 1997 en raison de la contraction de l’offre, particulièrement en Australie. En 2003, le commerce mondial de la viande d’ovins devrait continuer de baisser, comme il le fait depuis trois ans, pour tomber à quelque 664 000 tonnes, en dépit d’une demande soutenue de viande d’agneau importée dans certains pays, en particulier le Canada, les États-Unis, le Mexique, le Japon, la Chine et la Province chinoise de Taiwan. Les importations sud-africaines devraient baisser en 2003 en raison du niveau élevé des cours mondiaux et de la hausse des droits de douane. En 2002, la contraction de l’offre et la hausse des cours ont fait baisser les exportations de viande d’agneau et de mouton de l’Océanie de 7 pour cent. Ce déclin devrait se poursuivre en 2003. Au Moyen-Orient, on s’attend à une forte concurrence des pays de la Corne de l’Afrique, qui auparavant ne pouvaient pas exporter d’animaux vivants vers cette région en raison de diverses maladies.

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©FAO, 2003