Responsabilité environnementale de l’Organisation

Historique

Les organismes des Nations Unies appliquent les principes de durabilité dans de nombreuses activités et invitent la communauté internationale à faire de même.  En 2000, ils ont par exemple lancé le Pacte mondial des Nations Unies, une initiative stratégique destinée aux entreprises qui souhaitaient s'engager à appliquer, dans le cadre de leurs activités, dix principes universellement reconnus, relatifs aux droits de l'homme, aux normes de travail, à l'environnement et à la lutte contre la corruption1.

Afin de respecter les engagements énoncés dans le Pacte mondial et compte tenu de la gravité de la situation, les organismes des Nations Unies ont accepté d'améliorer leur propre fonctionnement interne afin de diminuer leur impact environnemental.

Le 5 juin 2007, à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, a souhaité s'engager publiquement «afin de marquer la contribution directe de l’ONU aux mesures déployées à l’échelle mondiale pour préserver notre planète et son climat». Le mois suivant, le 31 juillet 2007, il a pris la parole devant l'Assemblée générale des Nations Unies et a exprimé sa vision d'une ONU neutre sur le plan climatique et plus respectueuse des principes du développement durable grâce à l'initiative «Pour une ONU verte». En octobre de la même année, les membres du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination (CCS) se sont officiellement engagés à ce que leurs organisations respectives progressent vers la neutralité climatique2. Sous l'égide du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), plusieurs groupes se sont alors engagés dans cette voie et/ou ont été créés à cette fin, à savoir le Groupe de la gestion de l'environnement des Nations Unies, l'initiative ONU durable et le Groupe chargé des questions relatives à la gestion de la viabilité. Le document final de la Conférence Rio+20, «L’Avenir que nous voulons», a confirmé les engagements pris par les États Membres en faveur de la responsabilité environnementale interne. Ce document, approuvé par l'Assemblée générale en juillet 2012 par sa résolution A/RES/66/288 (paragraphe 96), et en 2013 par sa résolution A/RES/67/226 (paragraphe 15), «engage le système des Nations Unies à améliorer la gestion des installations et des opérations, en tenant compte des pratiques de développement durable2, en s'appuyant sur les efforts existants et en insistant sur la maîtrise des coûts, conformément aux cadres législatifs, y compris aux règles et règlements financiers, tout en continuant d'appliquer le principe de responsabilité à l'égard des États Membres »3.

En ce qui concerne les systèmes visant à une gestion écoresponsable, le plan stratégique sur la gestion de la durabilité environnementale a été approuvé en 2011 par le Groupe de la gestion de l'environnement (GGE); il sert de base aux activités du Groupe de gestion international sur les systèmes de gestion environnementale. Les membres du Comité de haut niveau sur la gestion du système des Nations Unies ont ensuite décidé, à leur réunion des 7 et 8 mars 2013, de s'engager en faveur de l'élaboration et de la mise en œuvre de systèmes de gestion environnementale dans chaque organisation, au moyen d'un processus progressif, volontaire et souple, tel que décrit dans le plan stratégique sur la gestion de la durabilité environnementale, en mettant l'accent sur des initiatives et des investissements peu coûteux, en intégrant des systèmes de gestion environnementale dans les processus de programmation et de planification et en renforçant la coordination entre les différents réseaux du Comité de haut niveau. Le 5 avril 2013, à Madrid, le CCS a approuvé la décision du Comité de haut niveau et détaillé l'engagement pris par les chefs de secrétariat en faveur de la mise en place de systèmes de gestion respectueux de l'environnement.

 


1 EMG/AM.07/06/Rev.2.
2 Dans sa résolution A/RES/67/215 relative à la promotion des sources d’énergie nouvelles et renouvelables, l'Assemblée générale demandait aussi au Secrétaire général «de promouvoir les énergies renouvelables et l’adoption de pratiques durables à cet effet dans toutes les installations des Nations Unies à travers le monde, au moyen des ressources disponibles» (paragraphe 18).
3 Résolutions 66/288 «L’avenir que nous voulons» et 67/226.