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L’homologation par analogie est une approche basique d’homologation où une comparaison limitée est faite entre un produit pesticide soumis à autorisation dans un pays aux ressources limitées et un produit similaire dans un ou plusieurs pays de référence.

Comme le produit est homologué dans le pays de référence, il est supposé que la qualité du pesticide, l’efficacité et le risque sont acceptables dans ce pays. L’autorité d’homologation évalue par la suite si l’efficacité et le risque du même pesticide sont également susceptibles d’être acceptables dans son propre pays.

Cette approche utilise des méthodes de rapprochement pour l’évaluation de l’efficacité et du risque du pesticide et est relativement moins complexe, utilise moins de données et nécessite moins de ressources humaines qu’une évaluation globale. Toutefois, l’homologation par analogie est également moins précise qu’une évaluation plus complète et peut laisser des incertitudes considérables sur l’efficacité et les risques liés aux conditions locales d’utilisation. Par conséquent, chaque fois que l’autorité d’homologation est en mesure de mener des évaluations plus complètes, il est recommandé que celles-ci remplacent progressivement l’homologation par analogie.

Les principales étapes pour évaluer si l’homologation par analogie est réalisable sont représentées schématiquement ci-dessous.

Pour l’évaluation par analogie, idéalement une comparaison est faite entre des produits pesticides identiques provenant du même fabricant. Les registraires doivent donc par conséquent rechercher d’abord les pays de référence où des produits identiques ont été homologués. Toutefois, des produits très similaires peuvent également se qualifier pour l’homologation par analogie.

Dans un deuxième temps, les conditions d’utilisation du pesticide sont comparées entre le pays de référence et la situation locale. Cela inclut la culture ou la situation d’utilisation, les ravageurs, le taux et la fréquence d’application, et les périodes de retenue le cas échéant. Les conditions d’utilisation sont normalement résumées dans le tableau des bonnes pratiques agricoles (BPA). La comparaison des conditions d’utilisation permet d’évaluer si l’on peut s’attendre à ce que l’efficacité dans la situation locale soit la même – ou meilleure – que dans le pays de référence.

Ensuite, le potentiel d’effets néfastes pour la santé humaine et l’environnement est comparé entre le pays de référence et la situation locale. Cela se fait en comparant une nouvelle fois les conditions d’utilisation, mais maintenant dans le but d’évaluer la probabilité de l’exposition humaine ou environnementale. Toutes les restrictions d’utilisation, l’équipement de protection individuelle et les précautions environnementales sont également pris en compte. Cela permet de conclure si l’on peut s’attendre à ce que les risques dans la situation locale soient les mêmes – ou moindres – que dans le pays de référen