Mécanisme pour la restauration des forêts et des paysages

Restauration des forêts et des paysages et gestion durable des terres au Sahel

Au Sahel, la dégradation croissante des forêts et paysages est une menace pour les populations locales dont la subsistance dépend fortement de leur exploitation. Ces ressources naturelles subissent des contraintes biophysiques fortes (pluies faibles et erratiques, températures élevées, aridité forte, sols souvent pauvres et facilement dégradables) lesquelles sont accrues par des pressions anthropiques (explosion démographique, changement climatique, dégradation de la sécurité, faiblesse de la gouvernance). Face à ce phénomène, la restauration des forêts et des paysages (RFP) vise à transformer des terres dégradées ou stériles en paysages sains et fertiles où les populations, les écosystèmes et d’autres parties prenantes cohabitent dans le cadre d’une gestion durable des terres (GDT).

Sur une période de cinq années à partir de janvier 2018, le projet — financé en majorité par le Fonds français pour l'environnement mondial (FFEM) — permet de mettre en oeuvre plusieurs actions de restauration qui seront mises en place dans six communes rurales (trois au Burkina Faso et trois au Niger) avec la coopération des principales institutions locales, régionales et nationales.

Une équipe de chercheurs est également chargée d’analyser et de quantifier les changements de la biodiversité en développant des analyses comparatives sur les sites sélectionnés. L’équipe estime les retombées biophysiques et socio-économiques de ces changements (abondance de nourriture, séquestration du carbone, contrôle de l’érosion des sols, etc) et recenser les opportunités économiques qui en découlent (financement par l’Initiative pour la restauration des écosystèmes forestiers de la Convention sur la diversité biologique).

Un soutien régional, national et mondial est apporté au projet, notamment au volet dédié au suivi et à lévaluation, à la diffusion des enseignements tirés des études de cas et au renforcement des capacités des politiques en matière de RFP.

Des services décentralisés et d’entités nationales, telles que l’Initiative Grande muraille verte pour le Sahel et le Sahara, les ministères de l’environnement du Burkina Faso et du Niger, ainsi que des institutions régionales et la FAO apportent un soutien technique au projet. En accord avec les représentants des pays bénéficiaires, certaines actions ont déjà été entreprises: ces actions portent sur la préparation de plans de restauration et sur la d’activités génératrices de revenus au niveau communal.