juin 2008  
 Perspectives de l'alimentation
  Analyse des marchés mondiaux

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LES MARCHÉS EN BREF

CÉREALES

BLÉ

CÉRÉALES SECONDAIRES

RIZ

GRAINES OLÉAGINEUSES, HUILES ET FARINES

SUCRE

VIANDES ET PRODUITS CARNÉS

LAIT ET PRODUITS LAITIERS

POISSON ET PRODUITS HALIEUTIQUES

ENGRAIS

TAUX DE FRET MARITIME

Dossier spécial

Appendice statistique

Indicateurs du marché et factures des importations vivrières

INDICE FAO DES PRIX

Announcement

VIANDES ET PRODUITS CARNÉS

PRIX

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L’augmentation soutenue des coûts de production, notamment pour les produits d’alimentation animale, enregistrée dans les grands pays producteurs laisse penser que les prix de la viande subiront une pression supplémentaire à la hausse en 2008

Selon les estimations provisoires, l’indice FAO des prix internationaux de la viande a culminé en avril 2008 à 136 (1998-2000=100), confirmant la récente tendance à la hausse amorcée depuis juin 2006. Cette situation s’explique surtout par la hausse du coût des aliments pour animaux, la dépréciation du dollar américain et le renforcement de la demande de viande qui est en grande partie liée à la croissance économique des pays en développement, en particulier en Asie. Même si les grandes catégories de viande, prises individuellement, ont évolué de manière différente dans le passé en raison de la diversité des aliments pour animaux, de leur capacité d’utilisation, des cycles de production biologique et des accords contractuels, elles suivent toutes une tendance ascendante depuis 2006. En dépit de cela, les marchés de la viande n’ont pas encore enregistré une escalade des prix comparable à celle des céréales, des oléagineux et des produits laitiers. Toutefois, les augmentations soutenues des coûts de production, en particulier s'agissant des aliments pour animaux, constatées dans les grands pays producteurs, qui érodent les marges bénéficiaires des producteurs de viande, laissent présager d’une nouvelle pression à la hausse sur les produits carnés. Le retard de réaction des marchés de la viande aux changements affectant les marchés des produits d’alimentation animale tient en partie aux cycles habituels de l’élevage et à la récurrence des maladies animales.

Les prix de la viande ovine ont progressé de près de 17 pour cent au cours des quatre premiers mois de 2008 par rapport à la même période l’an dernier, ce qui découle essentiellement de la décision de diminuer les abattages en Australie pour aider les éleveurs à reconstituer leurs troupeaux. Au cours de la même période, l’indice FAO des prix de la viande bovine a progressé de près de 7 pour cent, du fait de la poussée de la demande mondiale d’importations et d’une diminution des disponibilités exportables en Argentine, en Australie, au Canada et en Nouvelle-Zélande. Les cours internationaux de la viande porcine ont enregistré une croissance similaire, même si le cycle du porc a pris toute son ampleur dans certains grands pays producteurs, tels que le Canada, l’Union européenne et le Mexique. Ce sont néanmoins les prix des produits avicoles qui ont grimpé le plus. L’accroissement a été légèrement supérieur à 28 pour cent au cours des quatre premiers mois de 2008, du fait du renchérissement des aliments pour animaux et de l’énergie, qui représentent la plus grande partie des coûts de production variables. Il est intéressant de noter que 54 pour cent de l’accroissement de la production carnée pour 2008 proviendra de la viande de volaille dont le prix reste le plus abordable.

VIANDE BOVINE

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Les marchés de la viande bovine se remettent des chocs climatiques et des interdictions d’importation

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La production mondiale de viande de bœuf a gagné 2,3 pour cent en 2007 et devrait croître de 1,1 pour cent de plus en 2008, pour atteindre 68 millions de tonnes. Toute l’augmentation de la production proviendra des pays en développement, qui assurent aujourd’hui 56 pour cent du total de la production mondiale.

En Amérique du Nord, la production de viande bovine ne devrait guère changer. L’expansion de la production aux États-Unis compensera le recul de 6 pour cent attendu au Canada. La forte diminution prévue au Canada est principalement liée à l’introduction de la législation sur l’étiquetage du pays d’origine (COOL, Country of Origins Labelling) de la part des États-Unis, son principal marché. L’augmentation de la production bovine aux États-Unis s’explique en partie par la dépréciation du dollar américain, qui a permis de renforcer la compétitivité du secteur. Par ailleurs, l’abondance des disponibilités de drêches de distillerie provenant de la production d’éthanol a contribué à réduire l’incidence du renchérissement des aliments pour animaux.

En Amérique du Sud, la production bovine a enregistré une progression sensible de 5 pour cent en 2007, mais la hausse attendue en 2008 devrait être inférieure à 2 pour cent. La diminution du taux de croissance est imputable aux transformations structurelles intervenant dans les deux grands producteurs de la région. Au Brésil, premier producteur de la région, la croissance de 5 pour cent constatée en 2007 devrait être ramenée à 2,5 pour cent en 2008, en conséquence principalement des nouvelles restrictions imposées par l’Union européenne sur les importations brésiliennes à la suite des préoccupations de sécurité sanitaire liées aux maladies animales. Par ailleurs, en Argentine, l’imposition de taxes d’exportation plus élevées et de restrictions à l’exportation devraient entraîner un fléchissement de la production de 1 pour cent en 2008, après la croissance de 6 pour cent observée l’an dernier. Ces politiques, qui transforment la rentabilité relative de l’agriculture et de l’élevage, encouragent les producteurs à convertir des parcours en terres cultivables, contribuant de ce fait au déclin de la production de viande bovine. Toutefois, les conditions de pâture satisfaisantes au Chili, en Colombie, au Paraguay et au Venezuela devraient conduire à un accroissement de 5 pour cent de la production. En Uruguay, des déficits de bétail de remplacement ont limité la croissance de la production à moins de 1 pour cent.

Dans l’ Union européenne, la production de viande bovine maintient une orientation à la baisse, le relèvement des quotas de lait ayant encouragé à conserver le bétail pour accroître les troupeaux laitiers. Le repli des importations du Brésil devrait toutefois quelque peu stimuler l’industrie, ce qui limitera la baisse de production à moins de 1 pour cent.

En Australie, l’abattage de bétail devrait diminuer de 3,3 pour cent en 2008, le pays étant dans une phase de reconstitution des troupeaux. L’essentiel du déclin de la production se produira dans le secteur du bœuf nourri aux céréales car les parcs d’embouche, subissant la croissance des coûts des aliments pour le bétail, ont subi des pertes en 2007. En Nouvelle-Zélande, la production devrait amorcer une légère hausse en 2008, les prix des produits étant satisfaisants.

Selon les prévisions, la production de la Chine augmentera de plus de 3 pour cent, traduisant une expansion régulière des troupeaux, des pratiques génétiques et d’alimentation améliorées ainsi qu’un appui conséquent et régulier du gouvernement. La production de viande bovine progresse également en Inde et au Pakistan, en réponse à la poussée de la demande intérieure. Cette augmentation reflète en outre le vieillissement du cheptel laitier, ce qui a incité à abattre les vaches laitières les plus âgées.

Selon les prévisions, le commerce international de la viande bovine s'établirait à 7,2 millions de tonnes en 2008, soit 1 pour cent de plus qu’en 2007. Le marché continue de se remettre de la sécheresse persistante en Australie et des épisodes d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) en Amérique du Nord, qui ont décidé de nombreux importateurs à imposer des interdictions commerciales. Le commerce de la viande de bœuf reprend un schéma de croissance normal au fur et à mesure de la levée des interdictions.

Parmi les grands pays importateurs, les livraisons à destination du Japon devraient accuser un léger repli, ce qui est en grande partie attribuable à une contraction des disponibilités exportables de bœuf nourri aux céréales en Australie et au maintien des restrictions d’importation sur les produits en provenance des États-Unis. L’augmentation de la consommation escomptée en République de Corée sera en partie couverte par un accroissement des importations, les inquiétudes suscitées par l’encéphalopathie spongiforme bovine se dissipant. Aux États-Unis, l’intensification des abattages, conjuguée à la baisse du dollar, pourrait se traduire par un tassement des importations de 4 pour cent. L’interdiction partielle des importations de bœuf provenant du Brésil et la difficulté des autres fournisseurs d’Amérique du Sud à combler le déficit conduiront l’ Union européenne à réduire sensiblement les achats de bœuf. Les importations de la Fédération de Russie continueront probablement à augmenter afin de compenser la baisse de la production intérieure.

En ce qui concerne les exportations de viande bovine, les expéditions de la Nouvelle-Zélande devraient augmenter, en dépit du taux élevé du dollar néo-zélandais. Les exportations du Brésil refléteront la croissance de la production et seront destinées aux marchés non traditionnels afin de contrebalancer les restrictions à l’importation imposées par l’Union européenne. Alors que l’on attend une contraction des exportations de l’ Argentine, les expéditions en provenance du Paraguay et de l’ Uruguay devraient croître. L’Inde devrait augmenter les exportations de viande de buffle en 2008, en réponse à la forte demande d’importation émanant de l’Indonésie, de la Malaisie, des Philippines et des pays du Proche-Orient.

L’euro fort, les prix intérieurs élevés et la contraction des importations brésiliennes pèseront toutefois sur les exportations de l’ Union européenne. Les expéditions de bœuf depuis le Canada devraient également fléchir, sous l’effet de l’introduction de la législation sur l’étiquetage du pays d’origine de la part des États-Unis. Une hausse des exportations des États-Unis est attendue, soutenue par la faiblesse du dollar et la levée progressive des interdictions d’importation imposées par ses partenaires importateurs traditionnels.

Tableau 8. Aperçu général des marchés de la viande

  2006 2007 estim. 2008 prévisions Variation: 2008 par rapport à 2007
  millions de tonnes %
BILAN MONDIAL    
Production 271.5 274.7 280.9 2.3
Viande bovine65.767.268.01.1
Volaille85.489.592.93.8
Viande porcine101.798.8100.61.8
Viande ovine 13.313.714.02.0
Commerce 21.4 22.5 23.1 3.0
Viande bovine6.87.17.21.0
Volaille8.59.29.64.3
Viande porcine5.05.05.35.2
Viande ovine 0.80.90.8-5.9
  
INDICATEURS DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE 
Consommation par habitant:     
 Monde kg/an 41.6 41.6 42.1 1.1
 Pays développés kg/an81.182.482.90.7
Pays en développement kg/an30.730.531.11.8
      
   2006 2007 2008 Variation:
janvier-avril 2008
      par rapport à
janvier-avril 2007
Indice FAO des prix de la viande    %
(1998-2000=100) 115121131 *10
* janvier-avril 2008

 

VIANDE PORCINE

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Redressement de la production porcine en 2008

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Selon les prévisions, la production mondiale de viande de porc augmenterait de près de 2 pour cent en 2008, pour s’établir à 101 millions de tonnes, après avoir accusé un fléchissement de 3 pour cent l’an dernier, dû principalement à l’élimination massive de presque un million de porcs à la suite d’une poussée du syndrome dysgénésique et respiratoire du porc (SDRP) en Chine, premier producteur mondial de viande porcine. Selon les prévisions, la production en Chine devrait croître de plus d’un pour cent cette année, mais la reprise a été freinée par des tempêtes de neige en début d’année qui ont tué 800 000 porcs, notamment dans les petits élevages. Afin de soutenir le redressement, plusieurs programmes de subvention, d’assurance et de vaccination ont été mis en œuvre. Un recul de la production est attendu en 2008 au Canada et dans l’Union européenne, dont la production l’an dernier a atteint des sommets conjoncturels dus à la faiblesse des prix. La production du Viet Nam s’est ressentie du syndrome dysgénésique et respiratoire du porc et l’abattage massif de tous les animaux infectés freinera la croissance du secteur en 2008.

En Amérique du Sud, la production porcine devrait augmenter dans la quasi-totalité des pays producteurs pour la quatrième année consécutive. L’ Argentine, le Brésil et le Chili, qui disposent de stocks fourragers abondants, sont les principaux pays qui contribueront à l'expansion de 4 pour cent qui est prévue dans la région en ce qui concerne la production. En Fédération de Russie, la production devrait s’accroître de plus de 6 pour cent en 2008, le nombre de porc ayant régulièrement augmenté, en raison des politiques de soutien du gouvernement visant à renforcer la qualité et le volume de la production intérieure pour réduire la dépendance à l’égard des importations. En Australie, la production de viande porcine devrait se maintenir, ce qui est dû à la fois à la hausse des prix céréaliers suite à la sécheresse, aux importations record et au renforcement du dollar australien. Aux États-Unis, les conditions favorables qui ont prévalu en 2007, induites par la dépréciation du dollar, se traduiront par une augmentation de la production porcine. L’industrie a également adopté un nouveau vaccin pour réduire les pertes porcines et accroître la productivité.

Le commerce international de la viande porcine devrait gagner 5,2 pour cent, pour se chiffrer à 5,3 millions de tonnes en 2008. La présence plus marquée de la Chine en qualité d’acheteur continue d’être l’une des plus importantes évolutions du secteur en 2008, le pays étant encore handicapé par la carence d’approvisionnement en porc, à la suite de l’incidence du syndrome dysgénésique et respiratoire du porc. La Chine devrait importer 150 000 tonnes de viande de porc cette année pour tenter de réduire la pression à la hausse des prix intérieurs. Une augmentation de 2 pour cent des achats du Japon est attendue pour faire face à la demande nationale croissante et au recul de la production intérieure, lié au renchérissement des produits pour animaux. En revanche, les expéditions vers la République de Corée, soutenues par la poussée de la demande intérieure, devraient progresser, notamment à partir du Chili qui bénéficie d’une baisse des droits d’importation dans le cadre de l’Accord de libre-échange signé entre la Corée et le Chili. Les livraisons de viande porcine vers la Fédération de Russie, qui continue d’être soumises à des contingents tarifaires, devraient rester stables, en raison de larges gains de production et conformément à la politique actuelle du gouvernement destinée à stimuler la production.

En ce qui concerne les exportations de viande porcine, une augmentation des ventes du Brésil et des États-Unis est attendue, en partie grâce à des expéditions accrues vers la Chine et le Japon. En revanche, compte tenu de monnaies fortes et du coût élevé des aliments pour animaux, les exportations du Canada devraient se contracter tandis que celles de l’ Union européenne se maintiendront en 2008. Les importations de viande porcine par le Mexique devraient être sensiblement réduites cette année, la consolidation croissante de l’industrie ayant contribué à une hausse de la production.

 

VIANDE DE VOLAILLE

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Les aliments pour animaux sont très chers, ce qui favorise la compétitivité de la volaille sur le plan de la transformation des aliments en viande

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Les maladies animales, telles que la peste aviaire, continuent de définir la structure du commerce avicole. Néanmoins, dans les pays en développement, la poursuite d’une croissance économique dynamique continuera à stimuler la demande de viande, en particulier des viandes riches en protéines à des prix abordables, ce qui est le cas de la volaille. Le rapport coût-efficacité de la production avicole dépend en grande partie des taux de conversion assez élevés des aliments pour animaux en viande qui peuvent être obtenus par rapport à d’autres types de viande. De ce fait, lorsque les prix des produits d’origine animale à forte teneur en protéines grimpent sous l’effet du renchérissement des aliments pour animaux, comme c'est le cas actuellement, les consommateurs tendent à privilégier les viandes et les découpes dont le coût est relativement moins onéreux. Compte tenu de ces observations, les prévisions tablent sur une production avicole mondiale de 93 millions de tonnes en 2008, soit presque 4 pour cent de plus que l’an dernier. Cette croissance est attendue dans toutes les régions. La production avicole devrait gagner plus de 2 pour cent aux États-Unis. Le Canada, qui a réussi à maîtriser les flambées de peste aviaire de 2007, devrait afficher une production légèrement en hausse. Selon les prévisions, la production progressera également de 6 pour cent en Amérique du Sud. Les gains de production en Argentine, au Chili et en Colombie seront de 10 pour cent, tandis que le taux de croissance au Brésil, premier producteur de la région, devrait être de l’ordre de 5 pour cent. La production de volaille en Thaïlande devrait dépasser 6 pour cent en 2008, sous l’effet de la relance de la consommation intérieure et de la demande d’exportation. Cette année, malgré des épisodes répétés de peste aviaire, il est prévu que la Chine augmente la production avicole grâce à des mesures d’amélioration de la transformation des aliments en viande. Presque tous les autres grands pays producteurs, à savoir l’ Australie, l’ Indonésie, la République islamique d’Iran, les Philippines, la Fédération de Russie, l’ Afrique du Sud et la Turquie, devraient accroître leur production avicole en 2008 pour répondre à la poussée de la demande intérieure. En Afrique, la production devrait progresser de 1 pour cent, reflétant surtout l’expansion de la production en Afrique du Nord. Malgré la résurgence de la peste aviaire dans certaines zones de l’ Union européenne, les perspectives concernant la production avicole en 2008 demeurent relativement stables. La compétitivité des prix par rapport à d’autres viandes, la préférence des consommateurs pour la viande blanche et l’utilisation croissante dans les préparations alimentaires continuent de jouer en faveur de la viande de volaille, comme en 2007. Par ailleurs, la production devrait accuser un recul de 3 pour cent en Inde et de 2 pour cent en République de Corée en 2008, l’abattage de volailles ayant été renforcé afin de contenir la propagation du virus H5N1 de la peste aviaire.

Le commerce de la viande de volaille, soutenu par l'accroissement de la demande d’ importation, devrait enregistrer une hausse de 4 pour cent, pour atteindre 9,6 millions de tonnes. La moitié de la croissance des importations devrait provenir de l’Asie, en particulier de la Chine, où les consommateurs ont le plus souvent remplacé le porc par le poulet de chair, en raison du renchérissement relativement important du premier. Les importations de volaille des Philippines et des Émirats arabes unis devraient également augmenter pour répondre à la demande intérieure. Une progression de 2,6 pour cent est attendue pour les importations de l’ Arabie saoudite, qui devrait baisser les taxes à l’importation sur les volailles congelées afin de contenir l’inflation des prix alimentaires. L’ Union européenne devrait devenir importateur net en 2008, avec le Brésil pour premier fournisseur. En 2008, même si les volumes en dépassement des quotas sont soumis au paiement de l’intégralité des taxes, les importations augmenteront de 1,4 pour cent car la hausse des prix intérieurs continue de les rendre intéressantes. Après une contraction en 2006 due à la peste aviaire, les importations de la Turquie devraient croître à nouveau, reflétant un regain de confiance de la part des consommateurs. Les importations de viande de volaille de la Fédération de Russie augmentent également, en réponse à la demande croissante des consommateurs, stimulée par une hausse des revenus et par le déficit d’approvisionnement en autres viandes. Un recul de 1,6 pour cent du volume des importations est attendu au Japon.

Comme dans le cas des exportations de volaille, l’augmentation des ventes de viande de poulet par le Brésil devrait être responsable de 38 pour cent de l’expansion mondiale du commerce de la volaille. Selon les prévisions actuelles, les exportations de ce pays devraient augmenter de 4 pour cent, pour s’établir à presque 3,6 millions de tonnes, du fait de la forte demande d’importation émanant des pays de l’ Union européenne, du Proche-Orient, tels que l’ Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, et de l’Asie, notamment de Hong-Kong et du Japon. Selon les prévisions concernant l’industrie du poulet de chair de la Thaïlande, les exportations de viande de poulet cuite continueront d’enregistrer une progression d’au moins 7 pour cent en 2008, en réponse à la forte demande de l’Union européenne et du Japon, malgré la réapparition de la peste aviaire cette année. La Thaïlande a mis au point une méthode fondée sur l’application de mesures rigoureuses de biosécurité, appelée “compartimentation”, afin de convaincre les grands pays importateurs d'acheter des produits avicoles dans la région, quel que soit le statut général du pays sur le plan de la peste aviaire. Selon les prévisions, les exportations des États-Unis seront en hausse de 4 pour cent par rapport à l’an dernier. Les États-Unis assurent un tiers de l’expansion mondiale du commerce avicole, malgré la concurrence de plus en plus forte du Brésil sur les marchés asiatiques. Grâce à un taux de change favorable, les exportations américaines sont restées compétitives sur les marchés d’importation de la Chine et de la Fédération de Russie.

 

VIANDES OVINE ET CAPRINE

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La production mondiale de viande ovine devrait augmenter, malgré un recul considérable

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La production mondiale de viande ovine devrait atteindre 14 millions de tonnes en 2008, soit une hausse de 2 pour cent par rapport à l’an dernier, en raison essentiellement d’une hausse de la production en Chine, en République islamique d’Iran et au Pakistan. La production devrait également s’intensifier en Afrique, en particulier en Égypte, au Maroc et au Soudan, qui assurent presque deux tiers de la croissance de la production du continent. La production de l'Amérique du Nord - États-Unis notamment - devrait augmenter de plus de 1,9 pour cent, l’accroissement des revenus de la communauté hispanique stimulant la demande de viande d’agneau. En revanche, un repli est attendu dans presque tous les autres pays développés. Malgré l’amélioration des conditions climatiques en Australie, la production ovine devrait reculer en 2008, en raison du nombre d’animaux conservés afin de reconstituer les troupeaux. En Nouvelle-Zélande, la production de 2008 se maintiendra probablement au niveau de l’an dernier, du fait de la sécheresse qui a sévi dans l’île du Nord et des mauvaises conditions climatiques générales. Un fléchissement de la production d’environ 1,4 pour cent est escompté dans l’ Union européenne en 2008, ce qui traduit les effets à long terme du découplage des primes annuelles pour les effectifs de brebis dans les grands pays producteurs.

Les exportations mondiales de viandes ovine et caprine devraient se contracter de 6 pour cent en 2008, pour s’établir à 825 000 tonnes. Un repli de 9 pour cent des exportations de viande ovine de l’ Australie est prévu en 2008, du fait de la précarité des disponibilités et de la fermeté du dollar australien. La Nouvelle-Zélande devrait connaître une situation similaire. Parmi les gros importateurs de viande ovine, les achats des États-Unis devraient progresser de 2 pour cent, en grande partie pour satisfaire la demande croissante des consommateurs. Le fléchissement de la demande intérieure, résultant en partie des prix élevés de la viande ovine, devrait maintenir les importations de l’ Union européenne au même niveau que l’an dernier. L’Union européenne continue toutefois d’être le premier destinataire des échanges de viande ovine.

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