juin 2008  
 Perspectives de l'alimentation
  Analyse des marchés mondiaux

Page pécédenteTable des matièresPage suivante

LES MARCHÉS EN BREF

CÉREALES

BLÉ

CÉRÉALES SECONDAIRES

RIZ

GRAINES OLÉAGINEUSES, HUILES ET FARINES

SUCRE

VIANDES ET PRODUITS CARNÉS

LAIT ET PRODUITS LAITIERS

POISSON ET PRODUITS HALIEUTIQUES

ENGRAIS

TAUX DE FRET MARITIME

Dossier spécial

Appendice statistique

Indicateurs du marché et factures des importations vivrières

INDICE FAO DES PRIX

Announcement

POISSON ET PRODUITS HALIEUTIQUES

PRIX

Top

Prix et commerce des principaux produits halieutiques

Top

Les prix des produits halieutiques ont suivi la tendance générale à la hausse des principaux produits alimentaires en 2007 et au début de 2008. Les prix réels du poisson ont augmenté pour la première fois depuis des décennies. Les cours des espèces « sauvages » des pêches de capture progressent plus rapidement que ceux des espèces d’élevage, en raison de la hausse des prix du carburant dont l’impact est plus prononcé pour les flottes de pêche que pour les élevages. L’escalade des prix se répercute toutefois également sur l‘aquaculture, au niveau notamment des aliments pour le poisson.

Le marché de la crevette est en chute libre pour la première fois

Top

Le commerce mondial de la crevette a quelque peu fléchi en 2007, reflétant une contraction des importations du Japon et des États-Unis, en partie compensée par l’augmentation des achats de l’Union européenne. L’Union européenne a pu ainsi consolider sa position en tant que premier marché de la crevette, avec un nouveau volume record. Les importations de crevette dans tous les grands pays européens, à l’exception du Royaume-Uni, se sont stabilisées ou ont enregistré une tendance à la hausse. En revanche, les États-Unis ont réduit les importations de crevette, tant en volume qu’en valeur pour la première fois en dix ans. Le Japon a également diminué les achats, confirmant l’orientation générale à la baisse. En conséquence de la compression des volumes et de conditions peu favorables sur ces deux derniers marchés, les fournisseurs ont dû se tourner vers de nouveaux débouchés, notamment en Europe. L’affaiblissement de la demande d’importation s’est traduit par une dégradation des prix de la crevette cultivée alors que les cours de la crevette sauvage ont remonté début 2008.

Perspectives de l'alimentation

 

La réduction des captures de thon traduit-elle des problèmes de ressources?

Top

Le marché international du thon s’est caractérisé par une diminution des captures en 2007, ce qui est essentiellement dû à la hausse des prix du carburant, qui a pénalisé la rentabilité des longues expéditions des flottes de pêche au thon. Les cours ont augmenté sur tous les grands marchés, provoquant une montée en flèche des prix du thon en conserve pour la première fois en vingt ans. Même si les perspectives concernant la demande d’importation continuent d’être favorables pour tous les principaux marchés, un nouvel envol des prix pourrait dissuader les consommateurs dans les prochaines années.

Perspectives de l'alimentation

 

Top

Les prix européens des poissons de fond se maintiennent

Top

La faiblesse du dollar a contribué à la stabilité des prix des filets surgelés, en monnaies locales, sur les principaux marchés européens en 2007. L’offre régulière de lieu de l’Alaska a également contribué à stabiliser les prix. Les disponibilités de merlu mises sur le marché par certains pays, notamment l’Argentine, sont toutefois moins abondantes qu’en 2006, ce qui résulte du dynamisme de la demande régionale en Amérique du Sud elle-même. La mondialisation du secteur des poissons de fond devient de plus en plus évident, notamment lorsque l’on constate que la Chine a consolidé sa place parmi les grands fournisseurs de filets de morue et de lieu. Les importations de poissons de fond ont été réduites aux États-Unis, du fait de la faiblesse du dollar américain. Les perspectives pour 2008 font état d’une contraction des disponibilités pour plusieurs espèces et d’un raffermissement des prix en dollar des filets de merlu et de lieu.

Perspectives de l'alimentation

 

Top

Le calmar domine le commerce des céphalopodes

Top

Selon les estimations, la production de calmar a progressé en 2007, avec des captures en nette augmentation dans l’Atlantique sud-ouest. Vu que l’offre dépasse la demande, les cours du calmar se sont effondrés et les commerçants argentins ont vendu à des prix très réduits. Par ailleurs, le volume de production et des échanges de poulpe a diminué en 2007, en conséquence des faibles prises d’une flotte mauricienne. La réduction des captures de poulpe, associée à la relance de la demande d’importation au Japon, a provoqué une hausse importante du prix, qui s’est établi à 2 USD la livre.

Perspectives de l'alimentation

 

Les prix élevés de la farine de poisson renforcent la rentabilité de l’activité commerciale

Top

Selon les estimations, la production mondiale de farine de poisson atteindra, au total, 6 millions de tonnes en 2007, contre 5,6 millions de tonnes en 2006. Dans les principaux pays exportateurs, la production s’est établie à 2,7 millions de tonnes, en léger recul par rapport à 2006. Il est étonnant de constater que les prix de la farine de poisson ont été assez stables en 2007, malgré la progression des prix des farines à base de légumes, ce qui est probablement dû aux gains considérables enregistrés en 2006. Début 2008, les prix de la farine de poisson ont été tirés vers le haut, tendance qui devrait se poursuivre le reste de l’année.

Analyse des tendances du prix global du poisson

Il est intéressant d’analyser comment les cours du poisson évoluent dans le contexte actuel de la flambée des prix alimentaires. Il s’agit d’une tâche difficile car les facteurs affectant les cours du poisson n’ont pas la même portée que ceux touchant les produits agricoles "normaux", et les stocks ne jouent qu’un rôle très limité. Cette situation résulte de la part conséquente des pêches de capture dans l’approvisionnement total et de l’immense diversité des espèces et des produits proposés. On peut toutefois déceler une tendance à la hausse des prix des pêches de capture, plus touchées par l’incidence de la hausse des prix du carburant que les produits de l’aquaculture. Il est par ailleurs difficile d’accroître les disponibilités des pêches de capture lorsque la demande augmente. En revanche, l’aquaculture, de même que l’agriculture, peut réagir positivement à une hausse de la demande et des prix, bien qu’avec un certain délai.

Le coût des aliments est un facteur déterminant pour la production aquacole. Dans certains cas, il peut représenter jusqu’à deux tiers du total des coûts. La farine de poisson entre généralement dans les aliments composés utilisés en aquaculture, en particulier lorsque les espèces cultivées sont carnivores. Il est surprenant de constater que les prix de la farine de poisson ont diminué à la mi-2007 par rapport aux sommets atteints en 2006. Les prix de la farine de poisson se sont à nouveau raffermis durant le second semestre 2007. Toutefois, le niveau actuel des prix est inférieur d’environ, 100 USD la tonne par rapport à avril 2007. La relative faiblesse des prix de la farine de poisson, notamment en comparaison avec l’envolée des prix de la farine de soja, reflète le manque d'intérêt de la Chine pour les achats. La situation est en train de changer et l’on peut s’attendre à de nouvelles augmentations de prix dans les prochains mois.

Perspectives de l'alimentation

 

Top

La production d’huile de poisson accuse une légère progression

Top

À la différence de la farine de poisson, la croissance de la production d’huile de poisson a été assez importante en 2007, du fait de la forte teneur lipidique du poisson transformé. La production totale d’huile de poisson dans les six grands pays producteurs a atteint 627 000 tonnes, contre 594 000 tonnes en 2006. Les prix de l’huile de poisson ont grimpé en flèche au cours des premiers mois de 2008 pour s’établir à 1 700 USD la tonne, ce qui représente un record historique. Les prix devraient à nouveau fortement augmenter dans les mois à venir. La fermeté actuelle des prix de l’huile de poisson s’explique par la demande dynamique de l’industrie pharmaceutique pour la fabrication de produits destinés à la consommation humaine ainsi que par la hausse des prix de l’huile végétale.

PRODUCTION

Top

En 2008, la croissance de la production aquacole devrait se poursuivre tandis que le volume des pêches de capture pourrait se maintenir

Top

La production halieutique mondiale (pêche de capture et aquaculture) poursuit son expansion, mais uniquement grâce à l’aquaculture. Les chiffres de la FAO pour 2006 indiquent un nouveau record de 144 millions de tonnes (plantes aquatiques non comprises), ce qui est en hausse par rapport aux 143 millions de tonnes enregistrées en 2005. Selon les estimations, la production de 2007 s’établit à 145 millions de tonnes, ce qui confirme la tendance à une modeste augmentation constatée sur le long terme. La Chine a confirmé son rang de grand producteur, avec 52 millions de tonnes en 2006, dont 35 millions de tonnes produites par l’aquaculture1/. Dans l’ensemble, les pays en développement assurent 80 pour cent de la production mondiale de poisson et de produits de la pêche.

En comparaison avec les chiffres de production de la décennie précédente, l’estimation actuelle pour 2007 témoigne d’une croissance supérieure à 20 millions de tonnes. L’abondance des disponibilités résulte entièrement de l’expansion de la production aquacole qui, en 2006, a atteint 52 millions de tonnes (plantes aquatiques non comprises), soit 36 pour cent de la production halieutique totale. Les estimations pour 2007 font état d'une nouvelle progression de la production aquacole, laquelle se chiffrerait à 53 millions de tonnes. La perspective d’un ralentissement du taux de croissance de la production aquacole suscite toutefois des préoccupations, tandis que le volume des pêches de capture semble s’être stabilisé sur le long terme, en dépit de quelques variations annuelles, liées principalement aux prises de l’Amérique du Sud.

D’après les premières statistiques publiées pour 2007, le volume des prises est en léger recul, ce qui confirme la stabilité des approvisionnements globaux des pêches de capture ces 12 dernières années, le total annuel des prises se situant dans une fourchette comprise entre 88 et 96 millions de tonnes.

Comme il est indiqué ci-dessus, malgré la croissance soutenue de la production aquacole, le volume de la production halieutique mondiale a globalement diminué par rapport aux sommets enregistrés au cours des décennies précédentes, ce qui se répercute sur l’utilisation et le taux moyen de consommation.

 

Tableau 11. Aperçu général du marché mondial du poisson

  2005 2006 2007 Variation: 2007 par rapport à
    estim. 2006
  millions de tonnes %
BILAN MONDIAL    
Production 142.7 143.6 144.8 0.8
 Pêches de capture94.292.091.8-0.2
 Aquaculture 48.551.753.02.6
Valeur des échanges (exportations en milliards d'USD)78.485.992.37.5
Volume des échanges (poids vif)55.953.555.02.7
     
Utilisation totale    
 Consommation humaine107.1110.4111.10.6
 Alimentation animale24.320.920.8-0.4
 Autres11.312.312.94.5
     
INDICATEURS DE L'OFFRE ET DE LA DEMANDE    
Consommation par habitant:    
 Poisson comestible (kg/an)16.416.716.70
  des pêches de capture (kg/an)9.08.98.5-4.3
  de l'aquaculture (kg/an)7.47.88.13.3
     

 

COMMERCE

Top

Les perspectives laissent présager une décroissance des échanges et des prix du poisson en 2008

Le commerce de poisson et des produits halieutiques a continué de croître en 2007, reflétant la forte demande émanant de l’Union européenne et des États-Unis, mais aussi des autres pays du monde, à l’exception remarquable du Japon. La part de la production halieutique mondiale destinée au commerce international (équivalent poids vif) s’est établie à 37 pour cent en 2006. La demande d’importation a quelque peu fléchi fin 2007 et début 2008, la crise du secteur financier ayant commencé à ébranler la confiance des consommateurs, ce qui devrait se refléter au niveau des dépenses discrétionnaires et des ventes de produits de plus haute valeur à court terme. Les perspectives à long terme pour le commerce du poisson sont toutefois encourageantes, un nombre croissant de pays développés et de pays en développement pénétrant sur les marchés internationaux.

Les exportations mondiales de poisson et de produits halieutiques, exprimées en valeur, ont augmenté de 9,5 pour cent en 2005, pour se chiffrer à 78 milliards d'USD, puis de 9,4 pour cent de plus en 2006, les portant à 86 milliards d'USD. Les pays en développement, qui assurent près de la moitié des exportations mondiales, ont confirmé leur importance en tant que fournisseurs. Les importations concernent essentiellement les pays développés, qui sont responsables de 80 pour cent de la valeur totale des importations, à savoir 90 milliards2/ d'USD (2006). En volume (poids vif), la part des pays développée, qui est de 62 pour cent, est nettement moins importante, reflétant la valeur unitaire plus élevée des produits qu’ils importent.

Les recettes nettes issues des exportations de poisson réalisées par les pays en développement se sont élevées à 24,9 milliards d'USD en 2006. Pour de nombreuses nations en développement, le commerce du poisson constitue une source significative de devises, outre le rôle important du secteur halieutique au niveau de la création d’activités rémunératrices, de l’emploi et de la sécurité alimentaire. Dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV), les recettes nettes dérivées des exportations ont représenté 12 milliards d'USD en 2006, soit 22 pour cent du total des exportations mondiales en valeur.

En général, l’accroissement des valeurs et des volumes des échanges de tous les produits halieutiques (excepté pour les volumes de farine de poisson) témoignent de la mondialisation de la chaîne de valeur des pêches, dont la production et la transformation sont externalisées en Asie (c’est-à-dire la Chine, la Thaïlande et le Viet Nam) et, dans une moindre mesure, en Europe centrale et orientale (Pologne et États baltes) et en Afrique du Nord (Maroc). La transformation est externalisée à l’échelle tant régionale qu’internationale, en fonction du produit à transformer et des coûts de la main-d’œuvre et du transport. Il est important de noter que de nombreuses espèces, telles que le saumon, le thon, le barbu et le tilapia, sont de plus en plus échangées sous forme transformée (filets ou longes). Dans le même temps, cette évolution a été renforcée par la croissance des filières de distribution internationales ou mondiales par l’intermédiaire de grands magasins de vente au détail.

Au cours de la décennie 1997-2006, la part des pays développés dans la production totale, qui était de 28 pour cent en 1997, a représenté à peine plus de 20 pour cent en 2006. L’augmentation correspondante de la participation des pays en développement résulte de l’externalisation de la production, tout au moins en ce qui concerne la part destinée à pénétrer sur les marchés internationaux, mais aussi de l’expansion du secteur aquacole de ces pays, qui, grâce à des économies d’échelle et à des technologies plus performantes, a permis de réduire les coûts et les prix, et donc d’élargir le marché au monde entier.

La Chine est devenue le plus grand exportateur de poisson avec 9,7 milliards d'USD (2007), mais a également accru ses importations, dont la valeur atteint 4,7 milliards d'USD (2007). La croissance des importations de la Chine résulte en partie de l’externalisation, les transformateurs chinois important des matières premières de toutes les principales régions, y compris d’Amérique du Sud et du Nord ainsi que d’Europe, pour les retransformer et les exporter. Elle témoigne également de l’augmentation de la consommation intérieure d’espèces de poisson qu’il n’est pas possible de se procurer sur les marchés locaux. La Chine pourrait bientôt supplanter l’Espagne en tant que troisième pays importateur mondial, après le Japon et les États-Unis.

L’Union européenne est de loin le plus grand importateur de poisson et de produits halieutiques. Les importations réalisées par les 27 pays qui en sont membres ont atteint 38 milliards d'USD en 2006, ce qui représente 14 pour cent de plus qu’en 2005, soit 42 pour cent des importations mondiales totales. Cependant, les statistiques officielles comprennent également les échanges entre membres de l’Union européenne. Si l’on exclut les échanges intrarégionaux, l’Union européenne a importé une valeur de 20,5 milliards d'USD en poisson et produits halieutiques provenant de fournisseurs extérieurs à l’Union européenne, ce qui représente une augmentation de 16 pour cent par rapport à 2005. De ce fait, l’Union européenne, qui absorbe environ 23 pour cent des importations mondiales, est le plus vaste marché mondial. Les chiffres pour 2007 confirment la tendance actuelle à l'intensification des importations de l’Union européenne, qui se sont accrues de 11 pour cent en valeur pour se chiffrer à 42 milliards d'USD.

Le Japon est le premier marché du poisson, mais l’on constate un fléchissement des importations ces dernières années, en conséquence d’une plus faible demande intérieure et d’une tendance à long terme vers une consommation réduite de poisson. En 2006, les importations, principalement de crevette, de thon et de saumon, se sont contractées de 3,2 pour cent par rapport à 2005, pour se situer à moins de 14 milliards d'USD - soit une réduction de 5,6 pour cent en volume, lequel est passé à 3,2 millions de tonnes (poids du produit). Le volume des importations en 2007 a confirmé cette tendance à la baisse, puisqu’il a diminué de 8,5 pour cent, pour tomber à moins de 4 millions de tonnes pour la première fois, avec une chute plus prononcée en valeur. En réalité, la valeur des importations de poisson du Japon en 2007 n’a été que légèrement supérieure à celle des États-Unis. Les États-Unis sont le deuxième marché du poisson, après le Japon. Avec une population croissante et une tendance positive de la consommation des produits de la mer à long terme, les importations ont été estimées à 13,3 milliards d'USD en 2006 et à 13,6 milliards d'USD en 2007. Les quantités importées de produits halieutiques comestibles se sont chiffrées à 2,50 millions de tonnes (poids du produit) en 2006, mais ont été légèrement inférieures en 2007, avec 2,46 millions de tonnes, en raison de l’atonie du marché les derniers mois de l’année. Le produit le plus largement importé aux États-Unis, en valeur, est la crevette, suivie du saumon, du crabe et du thon. Il est important de noter la forte croissance des importations de tilapia en 2007 (+10 pour cent en volume, +16 pour cent en valeur ) et de crabe (+8 pour cent en volume, +18 pour cent en valeur). Les importations de crevette ont toutefois quelque peu fléchi en 2007, puisqu’elles ont perdu 5,6 pour cent, en volume, pour s’établir à 557 000 tonnes, et 5,1 pour cent, en valeur, pour se situer à 3,9 milliards d'USD.

UTILISATION

Top

La consommation mondiale de poisson et de produits halieutiques augmente, mais les écarts de consommation par habitant sont importants d’une région à l’aut re

La consommation mondiale par habitant de poisson et de produits halieutiques a constamment progressé au cours des dernières décennies, pour s’établir à 11,5 kg en moyenne durant les années 70, puis à 12,8 kg dans les années 80 et enfin à 14,8 kg dans les années 90. La consommation a continué de croître dans les années 2000 pour atteindre, en moyenne, 16,4 kg par habitant en 2001-2003. Selon les estimations provisoires pour 2006 et 2007, le taux de consommation a de nouveau progresser, pour se situer à 16,7 kg. En 2007, 49 pour cent du poisson et des produits halieutiques (excepté la farine de poisson) consommés comme aliments proviennent de l’aquaculture et cette part devrait atteindre 50 pour cent cette année ou l’an prochain. Il s’agira d’une étape importante pour l’histoire de l’aquaculture et pour l’approvisionnement mondial en poisson.

Une grande partie de l’augmentation de la consommation de poisson traduit les nouvelles tendances observées en Chine, où la consommation intérieure de poisson et de produits halieutiques par habitant, qui s’établissait à moins de 5 kg dans les années 70, représente aujourd’hui 26 kg. Si l'on ne tient pas compte de la Chine, la consommation mondiale par habitant a été de l’ordre, en moyenne, de 13,5 kg dans les années 70, puis de 14,3 kg dans les années 80, avant de tomber à 13,5 kg dans les années 90.

Il existe cependant de grandes différences dans le taux de consommation par habitant d’une région à l’autre. Comme il est indiqué ci-dessus, la consommation s’établit aujourd’hui à 26 kg par habitant en Chine alors qu’elle représente 14,3 kg en Asie (Chine non comprise) (tendance positive), 19,9 kg en Europe (tendance positive), et 18,6 kg en Amérique du Nord et centrale (tendance positive). La consommation par habitant dans les régions d’Amérique du Sud et d’Afrique est stable, bien qu’inférieure à la moyenne, avec 8,7 kg et 8 kg respectivement. Sous de nombreux angles, la situation de la région Afrique est la plus préoccupante, compte tenu du faible niveau de consommation et de la forte croissance prévue de la population. Par ailleurs, l’Afrique a un potentiel important pour l’aquaculture qui est actuellement loin d’être exploité, à l’exception des progrès très encourageants obtenus en Égypte et dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne. Les échanges des produits de l’aquaculture en provenance d’Afrique demeurent faibles.


1.  Il est toutefois possible le volume absolu des pêches de capture et de la production aquacole en Chine ait été surestimé dans les statistiques, notamment en ce qui concerne leur augmentation depuis le début des années 90.

2.  Les chiffres relatifs aux importations et aux exportations ne sont pas les mêmes. Les premiers comprennent en effet les frais de transport tandis que les seconds sont exprimés en valeur FOB.

Page pécédenteTable des matièresPage suivante

 

SMIAR   système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture