Développement d’une résurgence potentiellement dangereuse au Yémen
Des pluies exceptionnellement fortes sont tombées pendant trois jours en mars et à nouveau en mai dans l’intérieur du Yémen, entre Al Abr, Thamud et la frontière avec Oman, atteignant la bordure du Croissant Vide et causant de graves inondations dans le désert normalement aride. On pensait traditionnellement qu’il s’agissait davantage d’une zone de transit pour le Criquet pèlerin que d’importants terrains de reproduction. Toutefois, cela s’avère inexact dans les rares occasions où de bonnes pluies tombent sur la zone.
Plusieurs essaims sont arrivés de l’Arabie Saoudite début avril, près de Thamud, et ont, pondu. Les des œufs ont éclos quelques semaines plus tard et des bandes larvaires se sont formées en mai. On s’attend à ce que ces larves effectuent leur mue imaginale, deviennent des ailés et forment des essaims au mois de juin. Ces essaims vont rester dans des zones reculées en bordure méridionale du Croissant Vide, dans les nombreux oueds qui divisent le plateau, là où de la végétation verte s’est développée suite aux pluies, une zone d’environ 300 km sur 100, sans aucun village ni route. Ces criquets vont effectuer leur maturation, probablement pondre vers la fin du mois de juin et les œufs vont éclore début juillet.
On s’attend à ce que de nombreuses bandes se forment en juillet et qu’en l’absence de traitement elles puissent donner des essaims de grande taille qui menaceraient la région dans son ensemble.
De plus petites infestations sont présentes dans d’autres lieux de l’intérieur, entre Marib et Ataq. Là, les effectifs acridiens vont augmenter et des bandes larvaires et essaims peuvent se former pendant l’été.
Des opérations aériennes de prospection et lutte, nécessitant un financement extérieur, doivent être organisées en juillet par le Centre national antiacridien du Yémen afin de réduire au minimum les dégâts à l’agriculture et aux pâturages dans l’intérieur, l’oued Hadhramaut et les hautes terres de Sana’a.
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