SMIAR - Système mondial d’information et d’alerte rapide sur l'alimentation et l’agriculture

Pays nécessitant une aide extérieure pour couvrir leurs besoins alimentaires

Les pays en situation de crise ayant besoin d’une aide extérieure pour couvrir leurs besoins alimentaires sont ceux qui devraient manquer de ressources pour traiter eux-mêmes les problèmes d’insécurité alimentaire signalés. La liste ci-dessous couvre les crises liées à un manque de disponibilités vivrières, à un accès limité à la nourriture, ou à des problèmes graves mais localisés. Le SMIAR met cette liste à jour trois fois par an (quatre fois avant 2023).

Mars 2024
  (total: 45 pays)
Nature de l’insécurite alimentaire
Raisons principales
Changements vis-à-vis du dernier rapport
Conditions météorologiques extrêmes
  • Selon les estimations, environ 1,5 million de personnes se trouvaient en situation d’insécurité alimentaire aiguë entre octobre 2023 et janvier 2024, en raison des conséquences persistantes d’une grave sécheresse prolongée entre la fin de 2020 et le début de 2023, qui a compromis la production agricole, principalement dans les régions pastorales, agro-pastorales et de cultures marginales de l’est et du nord du pays.
Conflit, cherté des denrées alimentaires, conditions météorologiques extrêmes
  • Selon la dernière analyse du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), les projections concernant le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire grave (phase 3 [crise] et au-delà de l’IPC) s’élevait à 2,5 millions entre avril et août 2024, y compris quelque 521 000 personnes en phase 4 (urgence) de l’IPC. Cette situation témoigne de l’impact du conflit et de l’insécurité civile, ainsi que de la hausse des prix des denrées alimentaires.
  • En décembre 2023, plus de 511 000 personnes étaient déplacées à l’intérieur du pays en raison de l’insécurité civile et des violences armées.
Conditions de sécheresse, insécurité civile
  • Selon les estimations, environ 4 millions de personnes seraient confrontées à une situation de grave insécurité alimentaire aiguë entre janvier et mars 2024, à cause de plusieurs mauvaises saisons des pluies consécutives entre la fin de 2020 et le début de 2023, ainsi qu’en raison d’inondations survenues à la fin de 2023 et de l’exacerbation du conflit depuis août 2023.
Conflit, déplacements, cherté des denrées alimentaires
  • Selon les estimations, environ 17,7 millions de personnes (près de 40 pour cent de la population totale) étaient confrontées à une grave insécurité alimentaire aiguë entre octobre 2023 et février 2024, en raison du conflit qui a éclaté à la mi-avril 2023 et qui a paralysé les activités économiques, provoqué de vastes déplacements de population et fortement réduit les récoltes de 2023.
Conditions météorologiques extrêmes, cherté des denrées alimentaires
  • Selon les estimations, environ 1,23 million de personnes se trouveraient en situation d’insécurité alimentaire aigüe (phase 3 [crise] et au-delà de l’IPC) entre janvier et mars 2024. Les principaux facteurs de l’insécurité alimentaire sont les conséquences persistantes des inondations survenues dans les régions orientales et septentrionales au début de 2023 et la cherté des denrées alimentaires liée, en partie, à la dépréciation de la monnaie nationale.
Conditions météorologiques défavorables, cherté des denrées alimentaires
  • Selon les estimations, environ 250 000 personnes souffraient d’insécurité alimentaire aigüe (phase 3 [crise] et au-delà de l’IPC) entre mars et juin 2023, en raison principalement des conséquences persistantes de la sécheresse sévère et prolongée entre la fin de 2020 et le début de 2023, ainsi que des prix élevés des denrées alimentaires.
Les difficultés macroéconomiques ont accru la vulnérabilité de la population à l’insécurité alimentaire
Sécheresse dans les régions méridionales, conflit dans la région du Tigré, cherté des denrées alimentaires
  • Selon les estimations officielles du Plan d’intervention humanitaire de 2024, environ 15,8 millions sont officiellement confrontées à une grave insécurité alimentaire aiguë, en raison principalement de conditions météorologiques extrêmes, du conflit qui fait rage dans le nord du pays et des prix élevés des denrées alimentaires.
Conditions météorologiques extrêmes, cherté des denrées alimentaires
  • Selon la dernière analyse de l’IPC, le nombre de personnes confrontées à une situation d’insécurité alimentaire aiguë (phase 3 [crise] et au-delà de l’IPC) s’élèverait à 4,4 millions entre octobre 2023 et mars 2024, soit 15 pour cent de plus qu’à la même période en 2022/2023.
  • Les districts du centre et du sud souffrent de conditions sèches et chaudes, laissant craindre pour la production agricole de 2024. Compte tenu par ailleurs de la persistance des prix élevés des denrées alimentaires, l’insécurité alimentaire aiguë devraient rester préoccupante en 2024.
Cherté des denrées alimentaires
  • Selon la dernière analyse du CH, quelque 365 000 personnes devraient avoir besoin d’une aide humanitaire au cours de la période de soudure, entre juin et août 2024, dont environ 7 100 personnes qui devraient se trouver en phase 4 (urgence) du CH. Cela constituerait une amélioration par rapport à l’année précédente, grâce principalement à une augmentation de la production céréalière en 2023.
  • La cherté des denrées alimentaires a continué de restreindre l’accès à la nourriture des ménages vulnérables.
  • En janvier 2024, le pays hébergeait environ 123 000 réfugiés et demandeurs d’asile, essentiellement en provenance du Mali.
Insécurité, instabilité politique, cherté des denrées alimentaires, déficits localisés de la production agricole
  • Selon la dernière analyse du CH, datant de novembre 2023, environ 3,23 millions de personnes devraient se trouver en situation de grave insécurité alimentaire aiguë au cours de la période de soudure, entre juin et août 2024, y compris quelque 95 000 personnes en phase 4 (urgence) du CH.
  • L’accès à la nourriture reste considérablement limité dans les zones touchées par l’insécurité, notamment dans les régions de Tillabéry, Tahoua, Diffa et Maradi, tandis que les sanctions imposées à la suite de la prise de contrôle militaire ont provoqué une hausse brutale des prix des denrées alimentaires et exacerbé l’insécurité alimentaire parmi les ménages vulnérables dans tout le pays.
  • Environ 170 000 personnes ont été touchées par les inondations pendant la saison des pluies de 2023.
  • En janvier 2024, le pays hébergeait environ 306 000 réfugiés et demandeurs d’asile, essentiellement en provenance du Nigéria et du Mali.
Conflit dans les régions septentrionales, crise macroéconomique, cherté des denrées alimentaires
  • Quelque 26,46 millions de personnes devraient souffrir d’insécurité alimentaire aigüe au cours de la période de soudure, entre juin et août 2024, dont plus de 1 million de personnes devraient se trouver en phase 4 (urgence) du CH, soit plus que les 24,86 millions de personnes estimées en 2023. Toutefois, l’augmentation reflète en partie un élargissement de la couverture de l’analyse du CH.
Conflit
  • Selon la dernière analyse de l’IPC datant de septembre 2023, 23,4 millions de personnes devraient se trouver en situation d’insécurité alimentaire aigüe entre janvier et juin 2024. Cette situation témoigne de l’intensification du conflit dans les provinces du nord-est, qui, entre autres facteurs, a empêché l’achèvement des récoltes et devrait vraisemblablement réduire les disponibilités alimentaires dans les mois à venir.
  • En octobre 2023, au total, 6,04 millions de personnes avaient été déplacées en raison du conflit dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et d’Ituri.
Récession économique, inondations, insécurité civile
  • Malgré une assistance humanitaire soutenue, l’insécurité alimentaire touche encore de vastes franges de la population, en raison de l’inflation galopante, de l’insuffisance de l’offre alimentaire, des répercussions persistantes de plusieurs années consécutives d’inondations généralisées et de la recrudescence des violences intercommunautaires. Quelque 5,78 millions de personnes, soit environ la moitié de la population totale, devraient être confrontées à une grave insécurité alimentaire aiguë entre décembre 2023 et mars 2024.
  • La situation est particulièrement préoccupante pour environ 11 000 personnes dans la zone administrative du Grand Pibor et 14 000 rapatriés du Soudan, en proie à un conflit, confrontées à des niveaux d’insécurité alimentaire aiguë de phase 5 (catastrophe) de l’IPC.
Insécurité civile, cherté des denrées alimentaires, faible production céréalière
  • Selon la dernière analyse du Cadre harmonisé (CH), près de 3 millions de personnes devraient être confrontées à une grave insécurité alimentaire aiguë au cours de la période de soudure, entre juin et août 2024, dont environ 294 000 personnes se trouveraient en phase 4 (urgence) du CH, ainsi que près de 91 000 réfugiés soudanais dans les départements de Dar Tama (Wadi Fira) et Kimiti (région de Sila), qui devraient souffrir d’une grave insécurité alimentaire aiguë (phase 3 [crise] [CM1] et au-delà du CH).
  • L’insécurité alimentaire est particulièrement préoccupante dans les zones orientales du pays, où se trouve la grande majorité des 700 000 réfugiés et rapatriés qui ont fui le Soudan depuis la mi-avril 2023, du fait des pressions accrues sur les stocks alimentaires et les moyens de subsistance locaux, ainsi que des perturbations des flux commerciaux à la suite de la fermeture de la frontière avec le Soudan dans un contexte d’aide humanitaire limitée. La production céréalière inférieure à la moyenne en 2023 et la cherté des denrées alimentaires restreignent également l’accès des ménages vulnérables à la nourriture dans tout le pays.
  • En février 2024, au total, 1,12 million de réfugiés résidaient dans le pays.
Cherté des denrées alimentaires, déficits localisés de la production
  • Selon les projections, environ 3,5 millions de personnes auraient besoin d’une aide humanitaire au moins jusqu’en mars 2024.
  • La cherté des denrées alimentaires et la baisse des revenus, dans le sillage de la récession économique, sont les principaux facteurs à l’origine des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë. Les prévisions d’un repli de la production céréalière en 2024, en raison de conditions météorologiques défavorables, laissent craindre une aggravation de l’insécurité alimentaire cette année.
Conflit
  • Selon la dernière analyse du CH, près de 3 millions de personnes devraient se trouver en en situation de grave insécurité alimentaire aiguë au cours de la période de soudure, entre juin et août 2024, dont plus de 425 000 personnes en phase 4 (urgence) du CH.
  • L’insécurité alimentaire aiguë est principalement due à l’aggravation du conflit et, en particulier, à l’utilisation de tactiques de siège par des groupes armés non étatiques. L’insécurité non seulement compromet les activités agricoles et fait grimper les prix des denrées alimentaires, mais elle entrave également très fortement l’accès de l’aide humanitaire. En mars 2023, l’insécurité civile avait entraîné le déplacement d’environ 2,06 millions de personnes.
  • En janvier 2024, près de 39 000 réfugiés et demandeurs d’asile, principalement du Mali, résidaient dans le pays.
Insécurité civile, cherté des denrées alimentaires
  • Selon la dernière analyse du CH datant d’octobre 2023, environ 2,5 millions de personnes devraient se trouver en situation d’insécurité alimentaire aigüe (phase 3 [crise] et au-delà de l’IPC) entre juin et août 2024, en raison des répercussions du conflit qui secoue le pays, des troubles socio-politiques et de la cherté des denrées alimentaires, mais aussi des inondations qui ont provoqué des déplacements de personnes et causé des dommages et des pertes de cultures.
  • En juin 2023, le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI) s’élevait à plus de 1,1 million, en raison d’attaques menées par des groupes armés non-étatiques (GANE) dans la région de l’Extrême-Nord.
Afflux de réfugiés, inondations
  • À la fin de 2022, environ 30 000 réfugiés de la République centrafricaine et quelque 26 000 réfugiés en provenance de la République démocratique du Congo résidaient dans le pays, essentiellement dans les départements de Likouala et des Plateaux. Les communautés d’accueil étaient déjà exposées à des pénuries de vivres et disposent en outre de peu de possibilités pour assurer leur subsistance; la sécurité alimentaire des réfugiés dépend ainsi fortement de la poursuite de l’aide humanitaire.
  • Les inondations survenues au début de 2023 ont touché environ 165 000 personnes, situées dans les départements de Cuvette, de Likouala, des Plateaux et de Sangha.
Cherté des denrées alimentaires, récession économique
  • La dernière analyse de l’IPC laisse entrevoir une hausse de 9 pour cent en glissement annuel du nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë (phase 3 [crise] et au-delà de l’IPC) entre octobre 2023 et mars 2024, soit 283 000 personnes.
  • L’insécurité alimentaire est principalement due à la hausse des prix des denrées alimentaires et au ralentissement de la croissance économique, qui a réduit les possibilités de création de revenus pour les ménages.
Cherté des denrées alimentaires
  • Plus de 675 000 personnes devraient souffrir de grave insécurité alimentaire aigüe au cours de la période de soudure, entre juin et août 2024, dont quelque 53 000 devraient se trouver en phase 4 (urgence) du CH, une amélioration par rapport à 2023, où 710 000 personnes étaient estimées en situation de grave insécurité alimentaire aigüe. L’insécurité alimentaire aiguë est principalement due aux prix élevés des denrées alimentaires.
  • En janvier 2024, quelque 2 200 réfugiés et demandeurs d’asile, principalement de la Sierra Leone, résidaient dans le pays.
Cherté des denrées alimentaires, récession économique
  • Selon la dernière analyse de l’IPC, quelque 325 000 personnes devraient être confrontées à des niveaux d’insécurité alimentaire aiguë de phase 3 (crise) de l’IPC entre octobre 2023 et mars 2024, soit une légère hausse par rapport à l’année précédente.
  • L’insécurité alimentaire est principalement causée par la cherté des denrées alimentaires et par la lenteur de la reprise économique qui continue de restreindre la capacité économique des ménages à accéder à la nourriture.
Cherté des denrées alimentaires, défis macroéconomiques
  • Selon la dernière analyse du CH, plus de 531 000 personnes devaient souffrir de grave insécurité alimentaire aigüe au cours de la période de soudure, entre juin et août 2023, dont environ 21 500 devaient se trouver en phase 4 (urgence) du CH. L’insécurité alimentaire aiguë est liée à la cherté des denrées alimentaires.
  • En janvier 2024, le pays hébergeait environ 1 800 réfugiés et demandeurs d’asile.
Insécurité civile, instabilités économique et politique, cherté des denrées alimentaires, destruction de barrages
  • Une forte tempête a frappé le pays en septembre 2023, causant la destruction de deux barrages et des inondations, et aggravant l’insécurité alimentaire aiguë. Selon l’Aperçu de la situation humanitaire mondiale 2024, le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire aiguë aurait reculé et s’élèverait à 250 000 en 2024.
Conditions météorologiques extrêmes, lenteur de la reprise économique
  • Entre janvier et mars 2024, selon les projections, 1,7 million de personnes devraient être confrontées à des niveaux d’insécurité alimentaire aigüe de phase 3 (crise) et au-delà de l’IPC dans les régions du sud et du sud-est, ce qui constituerait une légère amélioration par rapport à l’année dernière.
Conflit
  • Selon la dernière analyse du CH, environ 1,37 million de personnes devraient se trouver en situation de grave insécurité alimentaire aiguë au cours de la période de soudure, entre juin et août 2024, dont près de 55 000 en phase 4 (urgence) du CH. Ce nombre est en hausse par rapport à l’année précédente, mais aucune population ne devrait être en phase 5 (catastrophe) du CH, et le nombre de personnes en phase 4 (urgence) du CH devrait diminuer.
  • L’insécurité alimentaire est principalement due à l’impact du conflit dans les régions du centre et du nord, qui continue de perturber les moyens de subsistance et les marchés, et qui avait provoqué, en octobre 2023, le déplacement de près de 355 000 personnes, alors que l’accès de l’aide humanitaire reste très difficile.
  • En janvier 2024, le pays accueillait environ 67 000 réfugiés et demandeurs d’asile, principalement du Burkina Faso, du Niger et de la Mauritanie.
Insécurité dans les zones septentrionales, déficits localisés de la production
  • Selon la dernière analyse de l’IPC, quelque 3,3 millions de personnes se trouveraient en phase 3 (crise) et au-delà de l’IPC entre octobre 2023 et mars 2024. L’insécurité dans la province septentrionale de Cabo Delgado continue de soutenir des niveaux particulièrement élevés d’insécurité alimentaire aiguë.
  • Des conditions météorologiques défavorables dans certaines parties du pays pendant la campagne agricole 2023/2024 pourraient entraîner une réduction de la production agricole par endroit en 2024 et aggraver l’insécurité alimentaire aiguë, tandis que les attaques persistantes des GANE à Cabo Delgado restent d’importants facteurs de stress.
Déficits localisés de la production céréalière, cherté des denrées alimentaires
  • Selon les projections, 695 000 personnes devraient se trouver en situation d’insécurité alimentaire aiguë (phase 3 [crise] et au-delà de l’IPC) entre octobre 2023 et mars 2024, une hausse marquée par rapport aux chiffres de l’année précédente.
  • Les chocs météorologiques, les chocs de prix et la faiblesse de la croissance économique sont les principaux facteurs à l’origine des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë. 
Conditions météorologiques extrêmes, insécurité, cherté des denrées alimentaires
  • Selon la dernière analyse de l’IPC menée dans les districts qui hébergent des réfugiés, quelque 963 000 personnes devraient se trouver en situation d’insécurité alimentaire aiguë (phase 3 [crise] et au-delà de l’IPC) entre février et juin 2024. Cette situation tient notamment à l’impact négatif des chocs météorologiques sur la production agricole, aux conflits entre les réfugiés et les populations hôtes, et aux prix élevés des denrées alimentaires.
  • Au début de février 2024, le nombre de réfugiés et de demandeurs d’asile, hébergés pour la plupart dans des camps et tributaires de l’aide humanitaire, était estimé à 1,62 million, dont environ 927 000 en provenance du Soudan du Sud et environ 527 000 en provenance de la République démocratique du Congo.
Déficits localisés de la production de denrées de base, cherté des denrées alimentaires
  • Selon la dernière analyse de l’IPC, menée dans 21 districts de Tanzanie continentale où, selon les estimations officielles, la production agricole de 2023 était inférieure à la moyenne, environ 900 000 personnes seraient confrontées à une grave insécurité alimentaire aiguë entre novembre 2023 et avril 2024.
  • Les déficits de la production agricole ont principalement été causés par des conditions météorologiques défavorables et des épidémies de ravageurs et de maladies.
Défis macroéconomiques
  • Selon la dernière analyse du CH, environ 727 000 personnes devraient souffrir de grave insécurité alimentaire aiguë au cours de la période de soudure, entre juin et août 2024, dont plus de 43 500 personnes qui devraient se trouver en phase 4 (urgence) du CH. Cela constitue une amélioration significative par rapport à l’année dernière, où selon les estimations, environ 1,26 million de personnes avaient besoin d’une aide humanitaire, grâce essentiellement à une production céréalière supérieure à la moyenne en 2023.
  • Les principaux moteurs de l’insécurité alimentaire aiguë sont les défis macroéconomiques auxquels est confronté le pays.
  • En janvier 2024, quelque 12 700 réfugiés et demandeurs d’asile, principalement de la Mauritanie, résidaient dans le pays.
Cherté des denrées alimentaires, défis macroéconomiques
  • Selon les projections de la dernière analyse du CH, quelque 1,46 million de personnes devraient avoir besoin d’une aide humanitaire au cours de la période de soudure, entre juin et août 2024. Cela constituerait une détérioration par rapport à la même période un an auparavant, où environ 1,18 million de personnes étaient estimées en situation de grave insécurité alimentaire aiguë.
  • L’insécurité alimentaire aiguë est soutenue par la cherté des denrées alimentaires, due en partie à la faiblesse de la monnaie nationale, et par le faible pouvoir d’achat des ménages vulnérables.
Cherté des denrées alimentaires
  • Un peu plus de 2 millions de personnes sont classées en phase 3 (crise) et au-delà de l’IPC entre octobre 2023 et mars 2024. La cherté des denrées alimentaires, y compris les prix record du maïs et les déficits localisés de la production céréalière sont les principaux facteurs à l’origine des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë.
  • De vastes pans du pays sont touchés par des conditions météorologiques sèches en 2024, ce qui laisse craindre une contraction de la production céréalière qui pourrait aggraver l’insécurité alimentaire aiguë dans les zones concernées. 
Crise économique
  • Selon l’analyse de l’IPC, entre octobre 2023 et mars 2024, environ 1,05 million de Libanais, de réfugiés syriens et de réfugiés palestiniens du Liban et de la République arabe syrienne se trouvaient en phase 3 (crise) et au-delà de l’IPC, soit 19 pour cent de la population analysée. Entre avril et septembre 2024, environ 1,14 million de personnes devraient faire face à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire et se trouver en phase 3 (crise) ou au-delà de l’IPC, soit 21 pour cent de la population analysée.
Conflit
  • Selon l’analyse de l’IPC, au 7 février 2024, toute la population de la bande de Gaza (2,2 millions de personnes) était confrontée à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë (phase 3 [crise] ou au-delà de l’IPC). Plus de 50 pour cent (1,17 million de personnes) étaient classées en phase 4 (urgence) de l’IPC. Au moins une personne sur quatre (plus de 500 000 personnes) est confrontée à des conditions de phase 5 (catastrophe) de l’IPC.
Crise économique, conflit prolongé
  • Selon l’Aperçu des besoins humanitaires en 2024, au moins 12,9 millions de personnes, soit plus de la moitié de la population, auraient besoin d’une aide alimentaire en 2024, principalement en raison de difficultés économiques et de possibilités limitées de subsistance.
Faibles niveaux de consommation alimentaire, diversité alimentaire médiocre, croissance économique faible
  • La situation en matière de sécurité alimentaire devrait rester fragile, dans un contexte de croissance économique toujours faible.
Conflit, inondations, cherté des denrées alimentaires et du carburant
  • Près de 17 millions de personnes, soit plus de 53 pour cent de la population, étaient classées en phase 3 (crise) ou au-delà de l’IPC entre octobre et décembre 2022. La situation est particulièrement préoccupante pour les 6,1 millions de personnes classées en phase 4 de l’IPC (urgence) et les 4,3 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays à la suite du conflit.
Conflit civil, déplacements de population et ralentissement de l’économie
  • Selon les estimations tirées de la dernière analyse de l’IPC, le nombre de personnes en phases 3 (crise) et 4 (urgence) de l’IPC s’élevait à 15,8 millions, soit 36 pour cent de la population analysée, entre novembre 2023 et mars 2024.
Contraintes économiques, afflux de réfugiés
  • La sécurité alimentaire devrait rester précaire, compte tenu de la persistance des contraintes économiques.
  • Environ 1 million de réfugiés Rohingya du Myanmar résident dans le pays, principalement dans le district de Cox’s Bazar.
Conflit, contraintes économiques, cherté de la principale denrée de base, production agricole réduite en 2023
  • La crise politique prolongée aggrave la situation déjà précaire des ménages vulnérables et des PDI Rohingya. Selon les derniers chiffres (janvier 2024) de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le nombre de PDI est estimé à environ 2,6 millions. La plupart des PDI se trouvent dans les États de Rakhine, Chin, Kachin, Kayin et Shan.
  • La production de riz en 2023, principale denrée de base du pays, devrait être inférieure à la moyenne quinquennale pour la deuxième année consécutive, en raison principalement des contraintes auxquelles font face les agriculteurs pour accéder aux intrants agricoles et des conditions météorologiques défavorables.
  • Les prix intérieurs du riz emata, la variété la plus consommée dans le pays, ont atteint des niveaux record en janvier 2024, restreignant l’accès de nombreux ménages à une denrée de base essentielle.
Conditions météorologiques extrêmes, contraintes économiques, cherté de la principale denrée de base
  • Selon la dernière analyse de l’IPC, le nombre de personnes confrontées à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë (phase 3 [crise] et au-delà de l’IPC) s’élevait à 11,8 millions entre novembre 2023 et janvier 2024, en raison des répercussions persistantes des inondations dévastatrices survenues en 2022 et de la cherté des denrées alimentaires sur le marché intérieur.
  • Les prix de la farine de blé, la principale denrée de base dans le pays, se sont établis à des niveaux quasi-record sur la plupart des marchés en janvier 2024. 
Cherté des denrées alimentaires, catastrophes naturelles, insécurité civile
  • Selon les estimations, environ 4,4 millions de personnes (45 pour cent de la population analysée) se trouveraient en situation d’insécurité alimentaire aiguë et auraient besoin d’une aide alimentaire d’urgence entre mars et juin 2024. Les niveaux élevés d’insécurité alimentaire s’expliquent par une récession économique soutenue, une réduction de la production alimentaire nationale, la cherté des denrées alimentaires, des pénuries de carburant et de fréquentes catastrophes naturelles. La situation est exacerbée par l’aggravation de l’insécurité civile, qui a limité l’accès aux services essentiels et provoqué des déplacements de population. 
Crise économique
  • Selon le Plan d’intervention humanitaire, environ 2 millions de personnes auraient besoin d’une aide alimentaire en 2024, un niveau stable par rapport à 2023. En 2023, le taux d’inflation annuel est resté élevé, à près de 190 pour cent, restreignant l’accès des ménages les plus vulnérables à la nourriture. Malgré une certaine reprise économique depuis 2021, les flux de réfugiés et de migrants se sont poursuivis en 2023 en raison des effets persistants de la crise macroéconomique grave et prolongée entre 2014 et 2020.
Conflit
  • Le pays reste un fournisseur important de denrées alimentaires pour le monde entier. Toutefois, selon l’Aperçu des besoins humanitaires de 2023, au moins 17,6 millions de personnes auraient besoin d’une aide humanitaire multisectorielle en 2024 à cause de la guerre, dont plus de 11 millions ont besoin d’interventions en matière de sécurité alimentaire et de moyens de subsistance.