Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture

Atelier international sur les banques communautaires de semences

03/10/2017

FAO, Rome - Près de 100 agriculteurs, experts, universitaires, obtenteurs et scientifiques de différentes régions du monde se sont réunis au siège de la FAO pour échanger différentes expériences entre les banques communautaires de semences mises en place dans des «pays en développement» et celles des «pays européens». Les banques communautaires de semences jouent un rôle primordial dans la sécurité alimentaire locale, la préservation des connaissances agricoles traditionnelles et le renforcement des communautés locales.

"Vous êtes le trésor et le recueil des connaissances traditionnelles, de la recherche et de la nouveauté dans l'agriculture", a déclaré René Castro-Salazar, Sous-Directeur général au Département du climat, de la biodiversité, des terres et de l'eau de la FAO, dans ses remarques préliminaires à l'Atelier international sur les banques communautaires de semences, co-organisé par le Traité international de la FAO sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture, Bioversity International et le Réseau semencier italien Rete Semi Rurali. "Nous sommes ici pour échanger des expériences sur la façon dont les agriculteurs locaux peuvent contribuer à nourrir le monde."

Les banques communautaires de semences servent à protéger les variétés de cultures locales et à assurer aux communautés autochtones l'approvisionnement en semences et elles existent depuis plusieurs décennies sous différentes formes, en particulier dans les pays en développement. Les projets soutenus par le Fonds fiduciaire pour le partage des avantages du Traité international de la FAO impliquent le développement et la gestion des banques communautaires de semences dans les pays en développement du monde entier [Map of Projects Windows 2 - Map of Projects Windows 3].

La plupart des études de cas et des analyses relatives aux banques communautaires de semences réalisées ces dernières années ont porté principalement sur les pays en développement, mais le sujet concernant les banques communautaires de semences dans les pays développés comme celles en Europe, a été très peu discuté.

Le projet ‘DIVERSIFOOD, financé per l’Union Européenne représente plus de 85 banques communautaires de semences dans 20 pays européens, rassemblant et comparant leur histoire, leurs fonctions et leurs expériences. Il vise à développer de nouvelles approches pour la gestion de la biodiversité, l'amélioration des plantes et la promotion de produits alimentaires plus diversifiés et plus sains.

La conservation de la biodiversité agricole, son utilisation de manière durable et la protection des droits des petits agriculteurs étaient des points communs évidents pour les représentants des banques communautaires de semences réunis à l'atelier. Ces trois sujets sont également des questions importantes couvertes par le Traité international en vertu de ses articles 5, 6 et 9, respectivement.

Une différence apparente entre les banques communautaires de semences des pays en développement et celles des pays européens est que les premières (dans les pays en développement) sont définies par leur emplacement géographique, alors que les secondes (pays européens)  sont souvent plus des «communautés de pratique» sans partager nécessairement des identités nationales.

Les pays représentés par des participants à l'atelier comprenaient entre autres la Belgique, la Bolivie, la Chine, l'Éthiopie, la France, l'Allemagne, le Guatemala, l'Italie, la Norvège, l'Espagne, le Royaume-Uni et le Zimbabwe.

 

Les résultats de cet Atelier international sur les banques communautaires de semences seront présentés lors d'un événement parallèle qui se tiendra au cours de de la septième réunion de l’Organe directeur du TIRPAA à Kigali, Rwanda en octobre 2017 et sera sujet d’un rapport publié par le projet DIVERSIFOOD en 2018.

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