Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture

Les ministres discutent à New York les liens entre le Protocole de Nagoya et le Traité international

21/09/2011

Rome/New York - Les ministres de l'agriculture, de l'environnement et des affaires étrangères de plus de 30 pays, ainsi que des hauts représentants des organisations intergouvernementales, discuteront demain les liens étroits entre le Protocole de Nagoya de la Convention sur la diversité biologique (CDB) et le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture, au cours d'une séance d'information organisée en marge de la soixante-sixième session de l'Assemblée générale des Nations Unies.

L'événement offrira aux participants l'occasion d'acquérir plus de familiarité avec les liens étroits et les complémentarités entre les deux instruments internationaux gérant les ressources génétiques, à travers des exemples concrets comme la contribution continue du Fonds de partage des avantages du Traité international à la conservation sur la ferme des cultures vivrières dans le monde, et un certain nombre d’activités de renforcement des capacités sur le terrain organisées conjointement par les Secrétariats des deux instruments.

«Nous devons améliorer notre relation avec la nature et les crises mondiales que nous avons vécu en 2011 en sont la preuve », dit Ahmed Djoghlaf, Secrétaire de la CDB, qui ajoute que ces instruments «intègrent et s’occupent des défis de la sécurité alimentaire, de l'agro-biodiversité et du changement climatique, ils ont donc besoin d'être connus et utilisés par les décideurs politiques, les responsables gouvernementaux et la société entière».

M. Bhatti, Secrétaire du Traité international, souligne «l'importance du rôle crucial de ces instruments, et que les gouvernements ont le mandat et l'obligation morale de répondre de manière cohérente aux problèmes actuels de l'agro-biodiversité». Il ajoute qu'il est impératif «d'aider les agriculteurs à produire plus de façon écologiquement viable, tout en conservant la diversité des cultures vivrières dont le monde aura besoin pour la sécurité alimentaire à travers la conservation de nos plantes et ressources génétiques».

En soutenant le partage juste et équitable des avantages découlant de l'utilisation des ressources génétiques et des connaissances traditionnelles associées, le Traité international et le Protocole de Nagoya sur l'accès aux ressources génétiques et le partage des avantages créent des incitations à préserver la biodiversité, à l'utilisation durable de ses composantes, et en autres à renforcer la contribution de la biodiversité au développement durable et au bien-être humain.

Le Traité international est en vigueur depuis 2004 et le Protocole de Nagoya entrera en vigueur 90 jours après sa ratification par 50 Parties à la CDB. L'événement voit le jour après la cérémonie de signature organisée par le Bureau des affaires juridiques qui a permis à des Chefs d'Etats et de Gouvernements de signer le Protocole de Nagoya. La liste des signataires est disponible en ligne.

Ce briefing se deroulera pendant la Décennie des Nations Unies sur la biodiversité qui vise à proroger le mandat de l'Année internationale de la biodiversité 2010 pour les dix prochaines années, et à mettre en œuvre les Objectifs d'Aichi sur la diversité biologique dans un cadre universel et cohérent.

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