Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture

Le partage des avantages découlant des plantes alimentaires grâce au Traité International - Un nouvel exercice biennal et un nouveau cycle de partage des avantages

17/01/2014

Berlin, Allemagne – Le Forum Mondial pour l’Alimentation et l’Agriculture sur ‘la Valorisation de l’Agriculture: Favoriser la Résilience – Assurer l’Approvisionnement Alimentaire et l’Alimentation’, a eu lieu à Berlin dans le cadre de la Semaine Verte Internationale 2014. A cette occasion, un certain nombre de Secrétaires d’Etats de l’Agriculture, délégués de haut niveau, diplomates, et experts se sont réunis pour discuter de l’importance du Traité International sur les Ressources Phytogénétiques pour l’Alimentation et l’Agriculture. L’événement, ‘le Partage des Avantages découlant des Plantes Alimentaires : Le Traité International sur les Ressources Phytogénétiques pour l’Alimentation et l’Agriculture’, s’est déroulé au moment où le Traité International entre dans un nouvel exercice biennal et dans une nouvelle phase de sa mise en œuvre, en passant de la phase de démarrage à celle de mise en valeur.

Parmi les questions abordées lors de cet événement, il y a l’importance de renforcer le financement destiné au Fonds de partage des Avantages du Traité, qui aide à soutenir les projets dans les pays en développement et à renforcer le Système Multilatéral du Traité, qui permet l’échange de matériel phytogénétique dans le monde.

Dans son allocution de bienvenue, la Dr. Maria Flachsbarth, Secrétaire d’Etat Allemande de l’Agriculture, a déclaré : ‘Ces deux prochaines années seront d’une immense importance pour l’évolution du Traité. Les Parties Contractantes ont élaboré une feuille de route pour améliorer le fonctionnement du Système Multilatéral du Traité International. L’Allemagne est consciente que cela représente une occasion unique pour renforcer le partage des avantages du Traité d’une manière prévisible et durable ’. L’Allemagne a contribué au développement ultérieur du Système Mondial d’Information et au Fonds de partage des avantages du Traité International.

‘Les principaux bénéficiaires des activités parrainées par l’Allemagne à travers le Fonds de partage des avantages sont les pauvres agriculteurs vulnérables, qui dépendent fortement de la production agricole pour leurs moyens de subsistance et leur sécurité alimentaire,’ dit elle. Mme Hanne Maren Blafjelldal, Vice Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation de la Norvège, a déclaré : ‘La Norvège s’est engagée à poursuivre la contribution à nos efforts mondiaux communs pour garantir les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture. Assurer ces ressources est une responsabilité partagée. Toutes les Parties Contractantes et les autres parties prenantes bénéficient du bon fonctionnement du système mondial pour la gestion de la diversité des cultures, et nous devons tous y contribuer.’

La Norvège a récemment annoncé une contribution de près de 7 millions de dollars au Fonds de partage des avantages à l’occasion de la Cinquième Session de l’Organe directeur du Traité en Oman, en septembre 2013. ‘La raison pour laquelle la Norvège a récemment offert une importante contribution à ce Fonds est que nous le considérons comme un élément essentiel du Traité lui-même, offrant des avantages concrets sur le terrain aux agriculteurs des pays en développement, et à leurs efforts pour réaliser la sécurité alimentaire, maintenant et dans les années à venir.’

Le Traité se prépare à lancer son troisième appel pour les propositions dans le cadre du Fonds de partage des avantages, qui continuera à se concentrer sur l’aide apportée aux agriculteurs pour s’adapter au changement climatique, et à soutenir l’échange de technologie, de connaissance, et de matériel phytogénétique dont ont besoin les pays en développement pour réaliser la sécurité alimentaire. Grâce aux donations reçues de la part de la Norvège, la Commission Européenne, l’Italie et d’autres pays, le troisième cycle de projets du Fonds de partage des avantages aura plus de 11 millions de dollars pour soutenir directement les projets qui visent à conserver les plantes alimentaires dans les pays en développement. Le Fonds de partage des avantages est supposé devenir autonome au fil du temps grâce aux paiements effectués par les personnes accédant et utilisant le matériel phytogénétique mis à leur disposition par le Système Multilatéral du Traité. Toutefois, en attendant que ce mécanisme de paiement basé sur l’utilisateur soit pleinement fonctionnel, le Fonds de partage des avantages s’appuie largement sur les contributions volontaires des Parties Contractantes et des autres parties prenantes.

S’exprimant au nom de la Commission Européenne qui a contribué avec près de 7 millions de dollars au Fonds de partage des avantages du Traité, M. Jean Pierre Halkin, Directeur de l’Unité pour le développement Rural, la Sécurité Alimentaire et l’Alimentation, Europe Aid, décrit le Traité comme ‘essentiel à la gouvernance des ressources phytogénétiques et pour assurer un accès équitable aux plus importantes cultures. L’accès aux ressources phytogénétiques et leur utilisation durable sont particulièrement importants pour les petits agriculteurs dans les pays en développement, qui sont les plus dépendants de ces cultures pour leur subsistance et qui sont le plus à risque aux chocs physiques et économiques, y compris ceux dus aux changement climatique.’

‘La Commission Européenne se réjouit de voir le lancement du troisième appel pour les propositions (dans le cadre du Fonds de partage des avantages du Traité) et la mise en œuvre des activités qui permettront d’améliorer les moyens de subsistance et la résilience des communautés rurales pauvres,’ a déclaré M. Halkin.

Dans son message vidéo, le Dr. Braulio Dias, Secrétaire Exécutif de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB), a souligné les objectifs communs de la CDB et du Traité International dans la conservation de la biodiversité agricole et des ressources phytogénétiques. ‘Je suis très heureux de voir que le Traité génère des ressources financières grâce à son Fonds de partage des avantages, et je suis encore plus heureux de voir que ces ressources commencent à fournir un soutien où il compte le plus - dans les fermes’.

Le Dr. Shakeel Bhatti, Secrétaire du Traité International, a déclaré : ‘ce nouvel exercice biennal est plein d’opportunités pour faire avancer le travail multilatéral du Traité, d’abord et avant tout dans l’important nouveau groupe de travail chargé de l’amélioration du Système Multilatéral du Traité, qui a le potentiel pour créer la prochaine génération de mesures d’accès et de partage des avantages dans le cadre du Traité’.

‘Nous avons besoin de l’engagement fort de toutes les Régions afin d’améliorer le partage des avantages et le fonctionnement du Système Multilatéral du Traité pour l’échange de la diversité des cultures’, a déclaré M. Matthew Worrell, Président de la Sixième Session de l’Organe directeur du Traité. M. Worrell a appelé toutes les parties à s’engager activement dans le progrès du Traité International, et a déclaré, ‘nous devons déjà mobiliser les ressources dans cet exercice biennal pour le quatrième cycle de partage des avantages de manière à soutenir le partage des avantages monétaires jusqu’à ce que les mécanismes fondés sur l’utilisateur soient complètement mis en place. Cela permettra de soutenir et d’accroitre davantage le grand effet du soutien et des avantages dont le Fonds de partage des avantages du Traité a déjà générés pour la conservation et l’utilisation durable des ressources phytogénétiques dans le monde.’

Le Forum Mondial pour l’Alimentation et l’Agriculture comprenait un Sommet Ministériel, qui a publié un communiqué commun, ‘Valoriser l’Agriculture : Favoriser la Résilience - Assurer l’Approvisionnement Alimentaire et l’Alimentation’, s’est engagé à ‘soutenir les efforts mondiaux pour encourager la conservation et l’utilisation durable des ressources génétiques (à la ferme, in situ et ex situ) et le partage des avantages découlant de leur utilisation afin de s’assurer que les futures générations aient l’accès à la diversité nécessaire à la reproduction’. 

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