粮食和农业植物遗传资源国际条约

La réunion de Tunis au service d'un partage plus effectif

Tunisia 
 The Treaty in the Press
Date: 02/06/2009

La Presse – Depuis novembre 2001 existe un traité international relatif aux ressources phytogénétiques qui constitue la base juridique d'un «système multilatéral» devant servir à faciliter l'échange de matériel génétique entre les pays. Ce traité a été adopté à cette date lors d'une conférence de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), mais son entrée en vigueur est intervenue trois ans plus tard, en juin 2004. C’est afin de renforcer ce traité qu’une réunion internationale se tient depuis hier, lundi 1er, et jusqu’au vendredi 5 juin, à Gammarth : il s’agit de la troisième réunion de l’organe directeur du traité. L’enjeu est autant de consolider le dispositif de préservation de la biodiversité des différents pays et des différentes régions de la planète que de mettre en place un système d’échange international des richesses phytogénétiques. La dernière crise alimentaire mondiale a sans aucun doute révélé toute l’importance stratégique qui est celle de ce traité: face aux changements climatiques et aux bouleversements divers induits par la mondialisation, mais aussi à l’apparition de maladies nouvelles des plantes, ou plus simplement à la perte de performance des semences utilisées, les traditions agricoles se doivent en effet de renouveler leur «matériel» phytogénétique si elles veulent continuer de nourrir les populations et, aussi, d’apporter des revenus suffisants aux agriculteurs. La réunion de Tunis devrait permettre au traité d’entrer dans une phase plus effective de son existence, notamment à travers la mobilisation de ressources plus importantes en vue de son fonctionnement. Lors des premières interventions de la première journée, la question du financement n’a pas tardé à être évoquée. On a fait remarquer que les contributions des pays, et en particulier des pays industrialisés, sont restées jusque là trop limitées, ce qui a empêché le traité d’atteindre ses objectifs : «L’appui économique doit accompagner l’appui politique», a affirmé la représentante de l’Espagne. Entre-temps, le dispositif s’étoffe. On dénombre plusieurs dizaines de propositions émanant des pays contractants en matière d’échange d’informations, de transfert technologique, de conservation des ressources au niveau des exploitations agricoles... Le ministre de l’Agriculture et de la Pêche des îles Samoa, qui s’est déplacé pour l’occasion et qui a fait un exposé sur la situation de la biodiversité dans les îles du Pacifique, a profité de la réunion de Tunis pour signer un accord avec la FAO en vertu duquel il mettait à la disposition de l’agence onusienne le matériel phytogénétique des nombreuses îles de la région Pacifique. Notons qu’il existe désormais un «accord type de transfert de matériel» prévoyant les conditions d’un partage «juste et équitable» des avantages qui découlent de l’exploitation de ces ressources, en sauvegardant dans le même temps les droits souverains des parties contractantes sur leurs ressources propres.

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