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Covid‑19: le Codex se penche sur la question du travail en ligne

24/04/2020

Grâce à la technologie de visioconférence, les membres du Comité exécutif du Codex ont organisé une réunion informelle en ligne le 2 avril 2020. Les débats ont porté sur l’annulation ou le report des réunions des organes subsidiaires et sur la manière de poursuivre au même rythme les activités d’établissement de normes déjà en cours.

Le Président de la Commission du Codex Alimentarius, M. Guilherme da Costa (Brésil), a déclaré: «Dans notre domaine d’activité, nous constatons qu’il s’agit d’une situation complètement imprévue pour nous. Les producteurs, les transporteurs, les industriels, les négociants, les grossistes, les commerçants, les autorités sanitaires et les consommateurs sont confrontés au quotidien et dans leur travail à une situation inédite en raison de la pandémie».

Le Vice-Président de la Commission, M. Purwiyatno Hariyadi (Indonésie), a souligné qu’en cette période éprouvante de pandémie de covid‑19, les membres du Codex pouvaient se considérer chanceux d’avoir accès à une technologie moderne qui nous permet de continuer à communiquer. «On peut étudier comment ce moyen de se réunir peut devenir au sein du Codex une nouvelle manière de fonctionner qui permettra d’éviter l’interruption des importants travaux d’établissement de normes visant à protéger la santé des consommateurs et à garantir la loyauté des pratiques dans le commerce international des denrées alimentaires».

Jean-Baptiste Lemoyne – repenser les méthodes de travail du Codex.

Avant la pandémie de covid-19, la question de la faisabilité du travail par correspondance dans les comités du Codex, en ayant recours aux technologies de l’information, avait déjà émergé et fait l’objet d’un débat au sein du système du Codex et actuellement, le Comité du Codex sur les principes généraux, dirigé par la France, planche sur des procédures à suivre. M. Jean-Baptiste Lemoyne, Secrétaire d’État auprès du Ministre de l’Europe et des affaires étrangères, a déclaré: «Il y a plusieurs mois, le Codex a commencé à élaborer des procédures destinées aux comités travaillant par correspondance et est donc en mesure de poursuivre son travail à distance, ce qui est particulièrement important dans cette période tourmentée, car les activités du Codex contribuent à la sécurité sanitaire des aliments consommés dans le monde et à la promotion de pratiques loyales dans le commerce des denrées alimentaires. Dans le cadre de ses responsabilités de pays hôte, la France continue d’appuyer le travail réalisé par le Comité du Codex sur les principes généraux afin que les solutions pratiques du travail électronique permettent à l’ensemble de la communauté internationale de participer à ses activités, conformément aux principes du multilatéralisme».

Selon M. Purwiyatno Hariyadi, «la pandémie de covid-19 que nous connaissons aujourd’hui rend d’autant plus nécessaire la mise au point de telles procédures». Ces procédures s’appliqueraient non seulement en cas d’urgence mais constitueraient également une méthode pour les futurs travaux, ce qui serait non seulement plus efficace mais aussi plus efficient et plus viable.

La voie à suivre pour parvenir à un Codex numérique 

Comme l’a souligné la Vice-Présidente, Mme Mariam Eid (Liban): «Le principal élément de la vision du Codex est d’œuvrer ensemble à la sécurité sanitaire des aliments, afin de protéger toutes les populations partout dans le monde. La réussite de la réunion informelle m’amène à croire que nous pouvons y arriver». Au XXIe siècle, la distance n’est plus un obstacle et «rien ne peut empêcher la communauté du Codex de se rassembler et de poursuivre ses travaux».

Le Vice-Président, M. Steve Wearne (Royaume-Uni) a ajouté: «Je pense que les logiciels de visioconférence sont extrêmement performants et nous permettent de faire tout ce que l’on ferait dans une réunion normale: demander la parole, avoir une conversation à l’écart de la réunion et même indiquer que nous faisons une pause. Malheureusement, ils n’apportent pas de solution pour ce qui est du travail à différents fuseaux horaires».

Le fait que différentes régions du globe, dans différents fuseaux horaires, participent largement et activement à de nombreux sujets est une expérience précieuse pour le Codex à un moment où il n’est pas possible de tenir de réunions physiques. Pour M. Guillherme da Costa, «La situation est extrêmement compliquée et la pandémie de covid-19 nous pousse à explorer et à utiliser les technologies numériques pour faire en sorte que le Codex tienne son cap et continue à fonctionner». 

 

Pour en savoir plus:

La FAO et la covid-19

L’OMS et la covid-19