L’Initiative mondiale pour la sécurité sanitaire des aliments (GFSI), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) et le Secrétariat de la Commission du Codex Alimentarius se sont réunis en ligne dans le but de discuter des partenariats entre secteur public et secteur privé, indispensables pour assurer la sécurité sanitaire des aliments à travers le monde. Le 11 mars 2021, Erica Sheward, directrice de la GFSI, a donc donné le coup d’envoi du séminaire web intitulé «How the Public and Private Sectors are Teaming Up for Safe Food for a Healthy Tomorrow», et expliqué l’importance de la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments (7 juin 2021) pour la GFSI.

Dans la mesure où la sécurité sanitaire des aliments est directement liée à la prospérité économique et au développement durable, la GFSI encourage vivement la discussion sur la sécurité sanitaire des aliments. Et la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments constitue l’occasion idéale d’aborder ce sujet. La GFSI, qui regroupe de nombreux acteurs internationaux depuis 20 ans, insiste notamment sur la nécessité d’instaurer une vaste collaboration afin de garantir la sécurité sanitaire du système mondial d’approvisionnement alimentaire.

Selon Markus Lipp, haut responsable de la sécurité sanitaire des aliments à la FAO, les aliments ne sont pas des produits de consommation comme les autres. «Outre l’air et l’eau, les gens ont besoin de nourriture pour survivre», a-t-il spécifié. «Les repas nous permettent aussi de rencontrer d’autres personnes, de tomber amoureux et de renforcer nos liens familiaux», a-t-il ajouté. Pourtant, la consommation d’aliments n’est pas exempte de risques, et le fardeau de la sécurité sanitaire des aliments sur la santé publique s’avère extrêmement pesant. Mais chacun peut participer à des actions de sensibilisation lors de la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments. Pour plus de facilité, la FAO et l’OMS ont même rédigé un guide en six langues (liens ci-après).

Les intervenants du séminaire web discutent de la collaboration entre secteur public et secteur privé dans l’optique de garantir des aliments sains pour un avenir sain, en préparation de la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments du 7 juin

Virginia Siebenrok, responsable de l’unité Sécurité sanitaire et qualité des aliments au sein du Programme alimentaire mondial des Nations Unies, estime que l’aide alimentaire est primordiale pour briser le cycle de la pauvreté et de la faim dans le monde. «Le thème de la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments 2021, "Des aliments sains pour un avenir sain", fait particulièrement écho à notre mandat», a-t-elle assuré. Elle a d’ailleurs illustré ses propos au travers de l’aide alimentaire qu’apporte l’organisation humanitaire en situation d’urgence et du travail effectué avec les communautés locales pour améliorer la nutrition et favoriser la résilience. «Nous ne pouvons pas travailler seuls», a-t-elle soutenu, soulignant la nécessité de nouer des partenariats entre secteur public et secteur privé pour remplir les objectifs du PAM.

Sarah Cahill, membre du Secrétariat de la Commission du Codex Alimentarius, a alors poursuivi avec la question suivante: Comment savoir si les aliments sont sûrs? «C’est là qu’intervient le Codex Alimentarius», a-t-elle expliqué. En effet, les normes, les codes d’usage et les directives sont développés par les gouvernements avec le concours du secteur privé, au travers d’observateurs. Le Codex «est un partenariat conclu au sein des Nations Unies et dont les organisations mères sont l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et l’Organisation mondiale de la santé. Ce partenariat est établi entre 188 pays Membres et compte 239 observateurs qui représentent des organes intergouvernementaux et non gouvernementaux, des entreprises du secteur privé, mais aussi la société civile», a précisé Sarah Cahill.

Anne Gerardi, responsable de projet principale de la GFSI avec le Consumer Goods Forum, a présenté plusieurs méthodes de la GFSI pour faciliter les partenariats entre secteur public et secteur privé, et elle en a profité pour mettre en évidence l’importance du partage de données et des nouvelles technologies d’information et de communication. Pour une sécurité sanitaire optimale des aliments, les différents acteurs du secteur doivent bien comprendre les organismes de réglementation. Or, la GFSI permet de partager les bonnes pratiques.

Les discussions portant sur la coopération entre secteur public et secteur privé pour assurer la sécurité sanitaire des aliments ont fait émerger plusieurs pistes de travail, comme la collecte de données, le partage de données, la participation au débat et la collaboration.

En amont de la conférence de la GFSI qui se déroulera du 23 au 25 mars 2021, Anne Gerardi a invité les participants à braquer les projecteurs sur les «héros mondiaux de la sécurité sanitaire des aliments». Un espace d’exposition virtuelle laissera ainsi la possibilité aux participants de mettre en valeur des photos représentant les visages de la sécurité sanitaire des aliments.

Téléchargez le Guide à la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments en anglais, arabe, chinois, espagnol, français ou russe