FAO en Tunisie
@FAO/Sebastian Villar

PLAN CADRE DES NATIONS UNIES POUR L'AIDE AU DÉVELOPPEMENT 2021 – 2025 et CADRE PROGRAMMATION PAYS FAO 2022-2025

Le Gouvernement de la République Tunisienne et l’ensemble des agences du Système des Nations Unies en Tunisie se sont engagés à travailler ensemble vers la réalisation des objectifs contenus dans le Cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable (UNSDCF) pour la période 2021-2025 signé en Décembre 2020. Sa mise en œuvre est assurée à travers les documents de programme pays des diverses entités du Système des Nations Unies opérant en Tunisie (dont le CPP FAO Tunisie 2022-2025 mentionné ci-dessous) ainsi qu’à travers le développement des plans de travail conjoints des agences, fonds et programmes.

Ce cadre de coopération prévoit que l’atteinte des objectifs de l’Agenda 2030 nécessite, d’ici à l’horizon 2030, de « bâtir la confiance pour renforcer la cohésion sociale et l'équité, en vue de permettre un développement inclusif, équilibré entre les régions, générateur d’emplois décents et résilient ». Pour faire aboutir cette vision à long terme, le Système des Nations Unies (SNU), le Gouvernement et les autres partenaires du SNU (les organisations de la société civile, jeunes, partenaires sociaux,) ont identifié quatre effets à atteindre pour l’intervention des Nations Unies en Tunisie pour la période 2021-2025:

Effet 1 : le SNU accompagne les institutions, menant des politiques publiques performantes et tenant compte des risques, en partenariat avec les acteurs économiques et sociaux, pour mettre les ressources du pays au service d’un développement socio-économique inclusif, durable, résilient et générateur d’emplois décents, particulièrement pour les plus vulnérables.

Effet 2 : Des institutions redevables soutenues par un cadre législatif harmonisé et des populations engagées garantissent le renforcement de l’état de droit, la protection des droits humains et la cohésion et justice sociales, particulièrement pour les plus vulnérables, conformément aux conventions et normes internationales et en complémentarité et interdépendance avec les efforts de développement inclusif et durable.

Effet 3 : Les systèmes de santé, d’éducation et de protection sociale sont résilients et assurent un accès équitable et des services de qualité, particulièrement pour les populations vulnérables, tout en veillant à garantir un engagement effectif de la population.

Effet 4 : L’ensemble des acteurs engagés assurent une gestion équitable, transparente et durable des ressources naturelles, des écosystèmes et territoires, en améliorant la capacité d’adaptation et de résilience de l’Etat ainsi que celle des populations, notamment les plus vulnérables, face aux crises et aux risques climatiques.

Afin d’accélérer le développement économique durable et équitable de la Tunisie et le respect de ses engagements dans le cadre de l’Agenda 2030, les ODD identifiés comme prioritaires par le Gouvernement pour la collaboration avec le SNU sont les suivants : 1 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 ; 8 ; 10 ; 13 ; 16 et 17. Le Cadre de Coopération 2021-2025 contribue à améliorer les conditions nécessaires à la mise en oeuvre des Objectifs du Développement Durable (ODD) en ciblant, particulièrement, les catégories de la population les plus vulnérables.

Un nouveau Cadre Programmation Pays (CPP) pour 2022 – 2025 a été officiellement signé le 19 Aout 2022 entre la FAO et le Ministère de l’agriculture des ressources hydrauliques et de la pêche. Ce Cadre de Programmation Pays (CPP) définit les résultats à atteindre par la FAO pour soutenir les objectifs nationaux en matière de développement rural et de sécurité alimentaire.  La contribution et les résultats attendus concernent l’ensemble du système alimentaire dans le pays. Les axes d’interventions de ce CPP sont alignés sur les quatre effets mentionnés ci-dessus.

La FAO travaillera en collaboration étroite avec le ministère de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche en matière de conception et de mise en œuvre des politiques agricoles. Là ou c’est nécessaire, la FAO facilitera le renforcement de capacités.

Les petits agriculteurs mais aussi les agri-preneurs seront appuyés pour des filières plus compétitives, rentables et inclusives. Permettre l’accès aux marchés, renforcer la professionnalisation des acteurs en zones rurales et plus particulièrement les femmes et les jeunes et faciliter leur autonomisation est au cœur des résultats attendus sur le terrain. La FAO continue à apporter un appui aux Organisations Professionnelles et aide au regroupement des producteurs à travers le renforcement de leurs capacités managériales et techniques et la maitrise des outils digitaux. 

Dans le secteur de la pêche, des actions concrètes viennent appuyer les communautés qui en dépendent, appuyer aussi le développement durable de certaines chaines de valeur mais surtout renforcer la résilience aux crises par une meilleure gestion des écosystèmes. En matière de santé animale et végétale, le renforcement des capacités et des mécanismes de coordination inter institutionnels permettra une meilleure maitrise des risques ainsi que le respect des standards sanitaires et phytosanitaires qui sont en constante évolution. Ceci est important tant pour le marché national que pour un positionnement fort sur les marchés internationaux.

La FAO va continuer à investir dans le secteur clé de la gestion de l’eau et des sols en mettant l’accent tant sur la productivité de l’eau que sur la comptabilité de l’eau.

La recherche de l’autonomie économique pour un grand nombre de femmes vivant en milieu rural devient un pilier de l’intervention de la FAO dans le pays à travers de la formation, un soutien à l’action collective, un accès aux marchés et aux opportunités productives facilité. Les jeunes continueront à faire l’objet de projets d’accompagnement ciblés. L’accès et l’utilisation des services et des outils digitaux sur l’ensemble des systèmes alimentaires sera soutenu, notamment dans le cadre de l’initiative 1000 villages digitaux de la FAO.