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Formation des champions qualité et membres du Codex Forum national pour une participation effective du Burundi au Codex Alimentarius

07/09/2022

Les champions qualité, les membres du Codex Forum national et les représentants d’autres organisations impliquées dans le contrôle de la qualité viennent, avec l’appui de la FAO au Burundi, d’être formés et sensibilisés du 24 au 25 aout 2022 sur les activités menées par le Codex Alimentarius au niveau international, régional et national afin d’obtenir leur adhésion. Cette activité a été suivi par une réunion du groupe technique de travail pour l’opérationalisation et la mise en œuvre du Manuel de procédure régionale EAC du Codex. Les participants ont pris connaissance de l’importance et du fonctionnement des normes du Codex, comment participer aux activités du Codex et spécifiquement, une présentation sur la problématique des aliments vendus sur la voie publique a été faite pour un accent particulier sur l’importance des normes alimentaires.  L’atelier a été organisé dans le cadre du Fonds Fiduciaire du Codex. Le Burundi est dans un processus d’harmonisation de ses normes avec celle de la Communauté East Africaines, elles-mêmes dérivant du Codex Alimentarius pour le cas des produits alimentaires.

D’après M. Alain Gilbert Ndakoze l’Assistant Technique au Programme de la FAO au Burundi ayant représenté cette Organisation lors de l’atelier, la sécurité sanitaire des aliments et la sécurité alimentaire sont intimement liées. « La sécurité alimentaire doit être garantie à travers la production et la fourniture des produits qui assurent l’alimentation et la nutrition notamment des nourrissons et des jeunes et qui soutiennent le commerce et le développement durables. Si les aliments sont conformes à ces normes, les consommateurs peuvent en avoir confiance et ils deviendront compétitifs au niveau du commerce international », a souligné M. Ndakoze à l’ouverture de l’atelier.  Le Burundi ayant souscrit au Codex depuis 1963, se retrouve dans une impérieuse nécessité d’appliquer les lignes directrices du Code pour assurer la consommation et la commercialisation des aliments de qualité.

La participation aux activités du Codex Alimentarius, défis majeurs

Le Codex Alimentarius ou le Code alimentaire est un ensemble de normes alimentaires uniformes adoptées au niveau international qui sont utilisées pour mettre en place des systèmes nationaux de contrôle des aliments. « Tous les états membres ont le devoir de veiller à ce que les normes et directives du Codex soient élaborées et mises à jour pour garantir que les gens ont une alimentation saine et des aliments sains. Dans les pays à faible revenu ou intermédiaire dont le Burundi, la sécurité sanitaire des aliments et les activités du Codex ne sont pas prioritaires et manquent d’investissement. », a indiqué le Directeur Général du Bureau Burundais de normalisation, M. Severin Sindayikengera.

Ces pays accusent un manque de capacité à surveiller et à règlementer la sécurité sanitaire des aliments.  Cela a pour conséquence l’approvisionnement alimentaire au niveau national insalubre. Cette lacune cause des problèmes au niveau du commerce alimentaire international. Le Burundi doit consentir des efforts pour l’application effective desdites normes qui protègent la santé des consommateurs, l’environnement et l’économie nationale.

Contrairement aux autres pays de la région East africaine, et depuis sa ratification du Codex en 1963, le Burundi ne dispose pas de comité national Codex.

Des alternatives pour arriver au bout du tunnel

L’une des actions de nature à contourner les défis de l’insécurité sanitaire des aliments est l’implication des champions qualité, des décideurs politiques, des producteurs, des transformateurs, des vendeurs et consommateurs ainsi que d’autres intervenants qui doivent travailler assidûment pour faire la sécurité sanitaire des aliments, une réalité au Burundi.

Afin de bien respecter les normes de sécurité sanitaire des aliments et de participer à une concurrence loyale et équitable au niveau du commerce international, le Burundi a besoin de mener une sensibilisation des décideurs audites normes. Il est également impérieux de mettre sur pied un Comité National du Codex Alimentarius. « Aupavant, les normes du Codex n’étaient pas appliquées sur plusieurs produits ici au Burundi. La nomination du comité nationale permettra de répondre à toutes les plaidoiries en rapport avec la sécurité sanitaire des aliments », indique le Directeur Général du BBN. Une fois mis en place, le Comité permettra la mise en place des plans d’action dérivant des activités annuelles du Codex.

Une formation bien appréciée par les champions qualité

M. Levi Mucamo, Cadre des technologies alimentaires de l’ILRI apprécie la formation que la FAO et le BBN viennent d’Organiser. « Au sortir de cette formation je constate qu’Il est important de produire les aliments suivant les normes Codex pour avoir accès au marché international. Avec les normes Codex, je sais maintenant qu’elles constituent une exigence du marché et partant, du client. Les connaissances que je viens d’obtenir sur le Codex Alimentarius me serviront à développer des produits conformes aux normes internationales, d’améliorer la qualité des produits nationaux, de limiter les obstacles pouvant entraver les exportations des produits burundais sur le marché international », a souligné, M.  Mucamo. Le participant trouve important que la FAO et l’OMS au Burundi continuent d’appuyer significativement les travaux du Codex dans le pays.

« La formations m’as permis de comprendre ce qu’est ce Codex. Je connais maintenant comment naviguer dans le site Codex et comment y trouver des informations. J’ai appris comment m’enregistrer et rejoindre les groupes d’experts, pour faire des commentaires en ligne sur un thème publié. Tout cela va m’aider dans mes travaux car, je vais désormais intervenir dans les commentaires qui seront publiés sur le site. Je peux maintenant consulter et exploiter les normes Codex », a indiqué Mme Pélagie Nimbona, Chef du Laboratoire d’analyse Alimentaire au CNTA et membre du Forum du Codex Alimentarius. Cette participante apprécie le processus de sensibilisation sur les normes au Burundi.  Elle trouve crucial que la sensibilisation des décideurs, une fois menée, soit assurée par les champions de qualité réunis au sein du Forum National du Codex avec l’implication des media.

« Comme je suis du secteur privé, la formation m’a permis de voir d’une façon claire comment appuyer les initiatives convergeant vers l’application effective des normes Codex au Burundi. L’existence d’un comité national garantira l’utilisation et la commercialisation des aliments sains », a souligné M. Gervais Nzinahora, Consultant privé de l’Association Burundaise de la Qualité.

Soulignons qu’une telle formation/sensibilisation des champions qualité et d’autres acteurs est également en en cours dans le reste de l’EAC. En marge de cette sensibilisation, les participants ont amandé le manuel des procédures dont l’application s’avère urgente. Les normes Codex sont utilisées pour références dansune série d’accords : l’accord sur les mesures sanitaire et phytosanitaire (SPS) qui appelle les pays à harmoniser les normes nationales aux normes codex, lignes directrices ou recommandations internationales, l’Accord sur la santé animale avec comme lead l’OIE, l’Accord sur la santé des végétaux coordonnée par la FAO, l’accord sur la santé humaine mis en œuvre à travers un programme conjoint OMS/FAO, la Commission du Codex Alimentarius et l’accord Techniques sur les obstacles techniques au commerce(OMC/OTC).